mardi 8 décembre 2020

TER en Auvergne : l’offre n’est pas près de revenir au niveau de 2012. Huit ans après, qu’en est-il ?

Il y a tout juste huit ans, le 8 décembre 2012, deux modifications ont bouleversé le transport collectif en Auvergne : côté TER, ce fut le dernier jour d’un service annuel marqué par l’entrée en vigueur du cadencement, ceci afin d’offrir une meilleure lisibilité des horaires sur certaines relations ; et l’on connaît la suite, moins glorieuse. Et le même jour, une nouveauté venait de faire son apparition à Clermont-Ferrand : les bus à haut niveau de service faisaient leur apparition sur la ligne B.

Pour certains trains, le dernier jour de leur circulation était le vendredi 7 décembre 2012. Et ces trains, on ne les a plus jamais revus. Purement et simplement supprimés. En cause ? La rénovation de la gare de Clermont-Ferrand, qui s’accompagne par une mise en accessibilité complète des quais et une rénovation complète du parvis. Des travaux qui se sont achevés entre 2015 et 2018 (inauguration à l’extérieur en janvier 2015 et à l’intérieur en mars 2018)[1].

Un train arrêté en gare de Vichy (8 novembre 2014)
Gare de Vichy, 8 novembre 2014. Un train arrêté à quai, matériel récent, ainsi que des voies neuves, tout semble normal. En fait, ce jour-ci, ce TER était exceptionnellement terminus dans la deuxième gare d’Auvergne en raison de travaux de maintenance plus au nord.
C’est justement en 2012, dans le cadre de travaux de maintenance courante (non liés au Plan Rail Auvergne), que les quatre voies où s’arrêtent les trains pouvant accueillir des voyageurs ont été rénovées. Et il a même existé un aller-retour terminus Vichy, mais qui n’aura perduré qu’un an.
Tabl-trai, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons

Une dégradation du service ferroviaire en Auvergne avec un retour en arrière difficile

Pour le service annuel 2012 (SA2012), la région Auvergne promettait 333 trains, contre 304 au SA2011. Soit une hausse de 10 %. Mais, très vite, le réseau va connaître des incidents, on se souviendra notamment que :

  • dès le début du SA2012, l’un des trains de la principale liaison (Clermont-Ferrand – Moulins via Vichy), le TER 874006 (origine Vic-le-Comte 16h16, Clermont 16h38/42, Vichy 17h13/14, Moulins 17h48) avait été assuré avec… un seul autorail, ce qui a provoqué la colère des voyageurs habituels du train, signifiant même le début de la fin pour les directs La Pardieu ↔ nord de Riom dont on s’en remettra difficilement : il devient 873618 au sud de Clermont-Ferrand et 873360 au nord. Les fois où j’ai dû emprunter le 873360, on entendait plus souvent l’annonce de l’arrivée du TER 873618 que celui du départ du TER 873360 avec ses gares desservies ;
  • un incendie en gare de Durtol, le 6 janvier 2012, a empêché les trains de marquer leur terminus, par conséquent, ils ont été supprimés ou même prolongés à Volvic (quid de leur fréquentation  ?)[2].

Sans parler des travaux interminables sur la ligne de Volvic causés par un accident mortel sur un chantier ferroviaire d’une ligne auvergnate près d’Aurillac et de malfaçons, ce qui a contraint à repousser à plusieurs reprises la réouverture de cette ligne avec huit mois de retard.

Vichy, la deuxième gare d'Auvergne par sa fréquentation, terminus de train… pour une saison seulement

Le passage au service annuel 2013 (depuis le 9 décembre 2012) aura donc connu des ravages. Avec 60 trains en moins, il est clair que l'offre s’est sérieusement dégradée pour la bonne cause. Les travaux dans la gare de Clermont-Ferrand ayant commencé quelques mois seulement après, on s’interrogeait sur le pourquoi d’une suppression anticipée, quand certains militaient pour l’ajout de trains. Sur les blogs officiels TER de l’époque[3] (qui ont dû disparaître), certains s’étaient résignés, même deux mois avant (en l’apprenant notamment lors des comités de ligne), de la suppression de leurs trains avec obligation de rabattement vers le train précédent ou suivant. Pour combler la suppression de ces trains, la desserte d’une halte par un train supprimé peut être ajoutée sur un autre train : par exemple, à la suite de la suppression du TER 873127 Gannat – Clermont-Ferrand qui arrivait vers 8 heures, un arrêt à Gerzat a été ajouté au TER 874123 Saint-Germain – Issoire, passant cinq minutes après. Ou encore, la capacité des trains est augmentée, soit en ayant recours aux rames réversibles, soit à une mise en unité multiple d’engins modernes[4].

Une rame réversible et sa locomotive diesel en gare de Vic-le-Comte (20 août 2015)
Gare de Vic-le-Comte (Puy-de-Dôme), 20 août 2015. Distante de 18 km de Clermont-Ferrand par le rail, la gare de Vic-le-Comte, située dans le quartier de Longues, à 4 km au nord-ouest du centre-ville, bénéficie d’une desserte bien plus importante que Riom, pourtant bien plus proche. C’est à se demander si on avait vraiment besoin d’autant de trains.
Les rames réversibles régionales, locomotive toujours orientée vers le sud, avaient l’avantage d’être plus capacitaires qu’un seul AGC, l’accessibilité et la vitesse en moins (plancher haut, et 140 km/h contre 160). Elles ont officié jusqu’au milieu de l’année 2017, avant d’être remplacées par les nouvelles rames Régiolis.
Tabl-trai, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons

Outre la modification du direct Paris Clermont, décalé de 17h à 18h (ce qui a provoqué là encore la colère des élus), et la limitation du Cévenol à Nîmes au lieu de Marseille, plus la suppression des 4580/1 et 4480/1 Bordeaux – Lyon (qui permettaient aux Montluçonnais et Commentryens de bénéficier d’un train supplémentaire avec changement à Gannat), c’est le système de diamétralisation autour de l’étoile clermontoise qui tombe à l’eau.

Si les deux allers Moulins – Brioude subsistent, ce n’est pas le cas de la moitié des trains Moulins – Vic-le-Comte qui sont tout simplement limités à Clermont-Ferrand avec correspondance obligatoire. Les usagers les plus révoltés sont ceux qui font la liaison La Pardieu – nord de Riom à 17 heures, le départ de 17h03 étant supprimé, le rabattement sur le 17h08 est le seul possible (le précédent est à 16h31 et, bien qu’assuré avec le même matériel, il n’est pas considéré comme direct) et impose une attente de… 30 minutes[5] pour attendre le train suivant, partant à 17h42[6]. À l’occasion de l’ouverture de la halte de Aulnat Aéroport le 11 décembre 2011, on nous promettait beaucoup de relations diamétrales entre le nord et le sud, mais aussi entre l’est et ouest de la capitale auvergnate ; depuis 2016, l’OD (origine-destination) Thiers – Volvic n’existe déjà plus.

Pour rentrer plus tôt, il existe une solution alternative (que je pratique depuis plus d’un an) : quittant mon travail à 16h30, le prochain train ayant à 17h08, il ne me permettra même pas d'arriver à 18h à la maison ; je dois donc prendre un bus + marche à pied + train vers Vichy (qui était direct depuis la Pardieu en 2012…)

Qu’en est-il actuellement ?

Huit ans après, la situation des relations « passe Clermont » a très peu évolué. Il n’y a toujours pas de directs La Pardieu – nord de Riom entre 16h et 18h (contre théoriquement 3 en 2012), en revanche, un Vic-le-Comte > Saint-Germain-des-Fossés a bien été prolongé à Moulins en 2016 (et un Issoire > Moulins dépuis 2015 tôt le matin). Mais il part après 18 heures.

Vichy, deuxième gare d’Auvergne, qui avait un statut de gare terminus pendant un an avec un renfort en heure de pointe (un autorail[7]), l'a perdu (ce qui serait un cas rare en France : plus d’un million de voyageurs et terminus d’aucun train). Il est donc désormais exceptionnel d'entendre une annonce : Vous êtes arrivés à Vichy. Terminus du train.

Sur la ligne de Thiers, les terminus partiels Vertaizon et Pont de Dore, créés pour le SA2012, ont été supprimés l'année suivante alors que les horaires n'ont pas changé, c'était l'époque où il existait encore des trains allant à Saint-Étienne. Les horaires ont été modifiés en 2014 au vu de la dégradation de la partie interrégionale au-delà de Thiers et l'on supprime au fil des mois, et définitivement, des trains en direction de la préfecture de la Loire. Le terminus Vertaizon a été restauré pour 2020... une bonne nouvelle.

Au fil du temps, pas d'évolutions.

Chaque fin d'année on attend les nouveaux horaires, et on est déçus de ne pas voir d'améliorations horaires ou de desserte. En scrutant les fiches horaires des lignes 14 (Clermont Moulins) et 80 (Clermont-Ferrand – Brioude), et plus précisément la ligne Riom de cette dernière fiche, le nombre de directs est toujours aussi peu élevé. Pourquoi ? Et pourquoi autour de Lyon ou de Grenoble (pour rester dans la même région) les relations diamétrales fonctionnent bien (je pense à Saint-Étienne – Ambérieu ou encore Gières – Moirans) et pas à Clermont-Ferrand ?

Pour le SA2021, à l’heure où j’écris ces lignes (8 décembre 2020 à 22h), les horaires pour les lignes 14 et 80 sont encore à l’état de projet, en attente de validation par SNCF Réseau, gestionnaire des infrastructures, et ce bien que les fiches horaires ont été publiées sur le site TER.

Et pendant ce temps, côté bus…

Ce 8 décembre 2012, soit 8 ans jour pour jour, a été marqué à Clermont-Ferrand, par l’entrée en service des bus à haut niveau de service Irisbus Crealis Neo 18 sur la ligne B, reliant Royat (Place Allard) au stade Marcel Michelin via Jaude et la gare SNCF.


[1] Article Gare de Clermont-Ferrand de Wikipédia en français (auteurs) – Contenu soumis à la licence CC-BY-SA.

[2] En 2012, la FNAUT Auvergne avait réalisé une étude sur les relations ferroviaires en Auvergne, montrant beaucoup de faiblesses sur les relations non électrifiées de l’étoile clermontoise et les correspondances.

[3] Les blogs Clermont-Ferrand – Moulins (mais également Clermont-Ferrand – Montluçon et Clermont-Ferrand – Thiers), qui n'existent plus, assuraient un lien entre la SNCF et ses voyageurs sur la ligne. Depuis 2019, un seul blog unit les lignes autour de Clermont-Ferrand.

[4] D'après un article de La Montagne :Moins de trains mais plus de rames, solution proposée par la direction marketing de la SNCF. Le matériel de l'époque était :AGC X 76500, autorails X 73500 ou rames réversibles régionales + locomotive diesel BB 67400, du 100 % thermique vu qu'il n'existait qu'une seule relation électrifiée.

[5] Il existe, au milieu, un Intercités, mais la possibilité de les emprunter gratuitement a été abandonnée pour cause de modèle économique différent  (refsou).

[6] Assuré avec du matériel roulant TER Bourgogne, et pourtant, en 2012, il était origine Vic-le-Comte...

[7] TER 873404 Clermont 17h21 – Vichy 17h53 (arrivée voie C à Vichy, ou voie D le vendredi), retour 18h02‐18h34.

samedi 5 décembre 2020

Brèves du 5 décembre 2020

Ce 5 décembre aura été marqué par plusieurs événements : un Téléthon perturbé pour la quatrième année consécutive, occulté par un autre événement perturbateur (décès de Johnny en 2017, gilets jaunes en 2018, grèves en 2019 et cette année un virus, d’après ce que j’ai pu lire hier dans Le Parisien / Aujourd’hui en France) ; des chiffres dont je n’entends plus parler, ceux de la circulation du virus en France et plus particulièrement en Auvergne (simplement parce que le nombre de cas diminue), et aussi, dans le rétro, une nouveauté qui aura mis du mal à être concrétisée.

Et le confinement alors ?

Alors que la France est toujours confinée, et que pour sortir, il faut une attestation de déplacement dérogatoire, cela n’a pas empêché une affluence aussi exceptionnelle un après-midi, sans les bars qui sont évidemment fermés pour encore un mois et demi.

Début de la rue Lucas, 5 décembre 2020, 15 heures 51 minutes et 38 secondes. Une voiture (fort probablement une Peugeot 407) laisse passer les piétons s’engageant sur le passage piétons, non matérialisé, et surélevé avec un ralentisseur, malgré le feu rouge (cherchez l’erreur).
Photographie personnelle, retouchée (visages floutés).

Les aménagements intègrent surtout des ralentisseurs non seulement pour faire ralentir les automobilistes, mais surtout pour rendre des cheminements accessibles aux piétons. Sur cet exemple, le début de la rue Lucas, réaménagé en avril 2019, avec une zone 30, comprend une traversée sans aucun marquage au sol (traduisant une liberté pour les piétons, mais aussi pour les serveurs des bars Le Morny, Saintonge et Joséphine)… mais toujours un feu de circulation, ce qui signifie que l’on peut traverser n’importe où… et n’importe quand, même au feu rouge.

Les bars étant fermés pour encore longtemps, on a eu droit à une exposition de véhicules sur le parvis (très encombré !) de trois Fiat 500 électriques sortis de la concession de Charmeil.

Restauration rapide : quand achèterai-je des choses chez eux ?

Cette année, j’ai rechigné à fréquenter un fast-food. Non pas à cause des mauvaises conséquences sur la santé, mais pourquoi n’y vais-je plus : volonté personnelle, manque de temps, il y a une certaine raison. Parce qu’en semaine, le midi, je vais toujours au restaurant inter-entreprises, de ce fait, seule ma carte prépayée et rechargeable est utilisée, ma carte bancaire ne servant pas en semaine sauf en cas de compte débiteur.

En 2020, je ne me serai rendu (à ce jour, 5 décembre) que quatre (4) fois dans une chaîne de restauration rapide (en excluant les sandwicheries et les restaurants indépendants proposant burgers, kebabs, tacos, etc.) : deux fois dans un Burger King (les 11 juillet et 11 octobre), deux fois dans un KFC (les 8 mars et 13 juillet), et toujours pas dans un McDonald’s (mon dernier achat remonte au… 21 septembre 2019, soit 441 jours).

Sans parler des concepts que je n’ai toujours pas testés (tacos, gaufres, poulet frit alternatif  la chaîne KFC n’est pas implantée à Vichy — ou encore bagel+frites de BCHEF). On se souviendra qu’il y a un an, jour pour jour, le restaurant Au Bureau avait ouvert sur le site de l’ancien casino des Quatre Chemins, qui, sur Google Maps… est encore ouvert malgré sa fermeture définitive fin 2015.

Sur les routes

Dans le rétro : le 5 décembre 2005, un décret « relatif à la consistance du réseau routier national » (lien vers la version initiale) scellait le sort de certaines routes dont on connaît leur avenir : leur transfert aux départements. Dans l’Allier, on se souvient que les routes nationales 7 (Paris – Moulins – Roanne – Lyon et au-delà vers la Côte d’Azur), 79 (Montmarault – Mâcon), 145 (Bellac – Guéret – Montluçon) et 209 (Gannat – Vichy – Varennes-sur-Allier) allaient survivre, pas les routes nationales 9 (Moulins – Gannat – Clermont-Ferrand), 144 (Riom – Montluçon – Bourges) et 371 (Montluçon – Montmarault).

Actuellement, seules les routes nationales 7, 145 et 209 devraient survivre. Pour la N 209, il ne subsiste plus que le tronçon entre Creuzier-le-Neuf et Varennes-sur-Allier, quant à la N 79, elle est en voie de transformation en autoroute.

Et certains départements n’ont plus du tout de routes nationales, comme le Loiret ou les Alpes-Maritimes, ou plus proche de nous, dans le Puy-de-Dôme (mis à par un kilomètre de N 89 dans le prolongement de l’autoroute A 711 — et prolongé ensuite par la route métropolitaine 766 —, mais existe-t-il toujours sous ce nom de RN ?)

Plus près de nous, il y a cinq ans jour pour jour, j’allais sur le tracé du contournement sud-ouest, alors prêt pour l’ouverture, et après avoir découvert le nouveau numéro de la route (D 906), c’est l’ancien tracé qui change logiquement de nom : les 14 kilomètres de route traversant Saint-Yorre, Abrest, Vichy, mais aussi Magnet et Saint-Gérand-le-Puy s’appellent désormais D 906E.

La route départementale 906E en direction de Vichy avec un panneau à droite (5 décembre 2015)
Saint-Yorre, 5 décembre 2015. La route traversant ces trois communes sur le panneau, de Vichy à Saint-Yorre, vient de changer de numéro.
Tabl-trai, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons

Mais sur cette route, il faudra attendre près d’un mois pour que les bornes kilométriques soient remplacées, et… un an pour les cartouches, et pas partout sur la route. À Abrest, il n’y a toujours pas ces cartouches au-dessus de l’entrée de ville, et ce n’est pas près de changer.

On a déjà tout préparé chez moi…

et je n’ai toujours pas de calendrier de l’Avent. Simplement parce que je n’ai pas pu en avoir à temps. Si tel est le cas, et si on en trouve encore, devrai-je manger deux chocolats pour rattraper les jours manqués ou… renoncer ?

lundi 30 novembre 2020

Bilan de novembre 2020

Le mois de novembre 2020 aura été marqué par un nouveau confinement, avec des restrictions moins drastiques que lors du premier confinement du printemps, mais il se sera terminé avec de bonnes nouvelles : le retour — sous conditions — à la liberté malgré un confinement toujours en vigueur.

Rue Georges Clemenceau bondée un samedi malgré le confinement (28 novembre 2020)
Rue Georges Clemenceau (Vichy), 28 novembre 2020. Ce jour-ci, enfin la rue retrouvée, et l’ambiance d’un week-end habituel malgré le confinement : chaussée et trottoirs fréquentés, et les commerces (mais pas les restaurants et bars) qui ont enfin pu rouvrir avec un protocole sanitaire renforcé. Photo personnelle.

Un retour conditionnel à la liberté de déplacements

« La rue reprend vie »

Voilà ce que titrait le quotidien régional La Montagne le 29 novembre. Mardi 24 novembre, Emmanuel Macron, président de la République, a annoncé dans son allocution de 20 heures un allègement du confinement[1], avec notamment une limitation des déplacements à but de loisir dans un rayon de 20 km (au lieu de 1) et une durée de 3 heures (au lieu d’une heure). Une durée moins contraignante puisqu’elle m’a permis de revoir en toute légalité et de jour la ville de Vichy et ses nouveaux commerces. Le confinement est toujours valable jusqu'au 15 décembre, si les conditions sanitaires s’améliorent, mais il est toujours nécessaire de sortir avec une attestation.

Les médias nationaux n’ont pas arrêté de parler des commerces, notamment ce 28 novembre où l’on annonce la réouverture de ceux qui n’étaient pas essentiels, et même le dimanche, par exception.

Cette exception ne s’applique pas à Vichy, où l’ouverture dominicale des commerces est une habitude. Et pourtant, dans cette commune, ces trois derniers mois ce ne sont pas moins d’une dizaine de commerçants, restaurateurs[2]… dont quatre épiceries fines (ouvertes du mardi au… dimanche)[3] qui ont ouvert leurs portes.

Le maire de Vichy promeut également les nouveaux commerces (entre autres) sur les réseaux sociaux ; ce mois-ci aura été marqué par l’omniprésence de directs pour montrer les produits durant leur fermeture contrainte par le gouvernement.

Nouveautés hors centre-ville

L’occasion, avec cette liberté retrouvée malgré le confinement, de constater que :

  • en rive gauche d’Abrest, une nouvelle agglomération a été créée dans le quartier de La Tour, et que des panneaux STOP ont été ajoutés ;
  • à Bellerive-sur-Allier, un autre STOP a été ajouté sur la rue de la Grange aux Grains, question de sécurité ;
  • sur le boulevard urbain, les travaux avancent.

Choses personnelles… ou presque

Trains : plus de trains en mode électrique, mais plus d’arrivées voie A

Ce mois de novembre, j’aurai emprunté 40 trains entre Vichy et Clermont-Ferrand. Par rapport au 1er novembre, la part de la traction électrique utilisée par les trains augmente sans atteindre 20 % (ce qui est très faible quand on sait que la relation entre Vichy et Clermont-Ferrand est intégralement électrifiée depuis trente ans). Espérons que ce taux sera atteint d’ici la fin de l’année.

Au : 01/01/20 01/07/20 01/11/20 30/11/20
Nombre de trains 1 960 2 146 2 308 2 348
Allers/Retours 954 A
951 R
1 036 A
1 033 R
1 117 A
1 114 R
1 137 A
1 134 R
dont arr. à Clermont voie A 350
(36,69 %)
358
(34,56 %)
366
(32,77 %)
373
(32,81 %)
Contrôles 727
(37,1 %)
741
(34,5 %)
756
(32,8 %)
763
(32,5 %)
Trains empruntés en mode électrique 195 313 424 451
Part traction électrique
(tous trains / TER)
9,95 %
9,69 %
14,82 %
14,59 %
18,59 %
18,37 %
19,42 %
19,21 %

Lecture : au 30 novembre 2020, sur les 1 137 trains empruntés vers Clermont-Ferrand, au moins 373 sont arrivés voie A, la voie la plus éloignée du bâtiment voyageurs (soit 32,81 %, en baisse sur un an mais en hausse sur un mois). Sur l’ensemble des trains empruntés depuis septembre 2011, 19,42 % ont été assurés en totalité ou en partie en mode électrique (19,21 % si l’on ne prend en compte que les TER).

En milieu de mois, la voie A arrivait à 33,04 %. Le fait que mon train arrive sur telle ou telle voie ne relève pas de l’habitude mais du hasard : depuis 2019, il arrive plus souvent que mon train arrive voie F, l’arrivée d’un train en provenance de Thiers en même temps rendant impossible l’arrivée voie A. Pour information, le taux d’arrivées voie F est de 31,84 % (362 arrivées), se rapprochant du taux de la voie A (32,81 %).

À noter qu’à la sortie sud de la gare de Vichy, les voies ont été rénovées, cela a même impliqué la suspension des circulations le week-end des 14 et 15 novembre.

Par rapport au 1er novembre, la part des arrivées voie A (une impression de relégation) a augmenté, passant de 32,77 % à 32,81 % au 30 novembre. Et il n'est pas exclu qu’il y ait désormais autant, voire plus d’arrivées voie F d’ici la fin de l’année.

Dans le rétro

Marchés de Noël annulés. Les marchés de Noël étant annulés pour cause de crise sanitaire, certaines collectivités ont toutefois décidé de le maintenir, parfois sous une forme restreinte, sans les marchands. Je me rappellerai qu'un 30 novembre, j’avais assisté à un marché à Aix-en-Provence avec les élèves étudiant l’allemand (en 1re ou 2e langue vivante) des 5e et 4e de mon collège privé de Salon-de-Provence : c’était en 2004.

Deux magasins discount ouverts simultanément : pas une nouveauté, mais des bâtiments neufs (2016). Il y a quatre ans, ce sont deux magasins discount qui ont ouvert leurs portes dans de nouveaux bâtiments, plus grands, plus spacieux, plus accessibles : un LIDL au sud de Vichy[4] et son concurrent ALDI[5].

Ce texte reflète l’opinion de l’auteur ; sauf mention contraire, je choisis de le publier sous la licence CC-BY-SA 4.0, comme les images que je publie (sous pseudonyme) sur Commons.


[1] On s’est refusé d’utiliser le terme de « déconfinement », mais il aura bien lieu le 15 décembre, si les conditions sanitaires le permettent (nombre de nouveaux cas quotidiens en-dessous de 5 000 et nombre de patients en réanimation sous un certain seuil).

[2] Voir le numéro 115 de C’est à Vichy.

[3] Dans l’ordre chronologique : Le Comptoir de Mathilde, le 16 octobre ;Épicerie fine et gourmande des Halles, le 21 octobre ; La Golosità (épicerie italienne), le 7 novembre (épicerie italienne, ouverte le dimanche mais matin uniquement), ainsi qu’une épicerie fine bio, fin novembre. Magasins à tester d’ici peu, ou quand j’aurai le temps.

[4] Pour le LIDL, situé avenue Poincaré (D 906E, ex-D 906), c’est un nouveau bâtiment qui a construit après approbation par la commission départementale d’aménagement commercial. L’ancien bâtiment est occupé par un magasin d’accessoires pour piscines depuis le printemps 2020.

[5] Pour ALDI (magasin où je n’y ai jamais mis les pieds), l’ancien bâtiment a été détruit pour être reconstruit.

vendredi 20 novembre 2020

Et un stop de plus, un ! Et ça se passe sur un axe principal de quartier, sur une voie rénovée, près de Vichy, en rive gauche.

On connaît les collectivités locales qui décident d’implanter un dispositif de réduction de la vitesse (des zones 30, des ralentisseurs…) et d’autres qui veulent casser la priorité sur des axes principaux pour donner l’avantage sur des rues résidentielles. C’est pourtant ce que vient de réaliser, à partir d’aujourd’hui, la ville de Bellerive-sur-Allier, en ajoutant un STOP. Question de sécurité.

Mise à jour pour le 28 novembre : nouveaux STOP à Abrest

En apprenant, sur les réseaux sociaux (plus précisément la page FB de la ville de Bellerive-sur-Allier), qu’un panneau STOP allait être mis en place, on se dit que la ville fait tout pour casser la priorité et « renforcer la sécurité des usagers ». En effet, depuis aujourd’hui, la rue de la Grange aux Grains n’est désormais plus prioritaire sur la rue du Stade [1].

Rue de la Grange aux Grains, 29 juin 2019. Fraîchement rénovée (la couche de roulement date du 24 juin), la rue de la Grange aux Grains dessert les berges de l’Allier, où l’on trouvera des hôtels, des restaurants et des campings. Il n’y avait pas encore de marquages au sol à cet instant. Depuis aujourd’hui, on devrait trouver un marquage au sol de STOP sur la rue allant tout droit (et on ignore toujours pourquoi une largeur de chaussée inégale). À vérifier après la levée du confinement.
Photo personnelle, non réutilisable !

Les panneaux STOP existants (datés de 2019), présents sur la rue du Stade et la voie piétonne (qui correspond au tracé historique de la D 131) ont juste à être déplacés sur la rue de la Grange aux Grains.

Loin d’être une première

Ce n’est pas la première fois qu’un STOP est mis en place sur un axe principal d’un quartier.

À Bellerive-sur-Allier même, plusieurs nouveaux stops ont été créés pour la même raison :

  • en novembre 2018, un STOP avait été mis en place sur la rue de Navarre, à l’intersection avec la rue Marcel Buisson ;
  • plusieurs années auparavant, c’est dans le quartier de Chantemerle que l’on a connu des modifications de priorité, avec deux panneaux STOP sur la rue Jean Zay (en 2014) avec la rue Massenet et la rue Montaigne (et je pense même qu’en 2013, il y avait même un STOP à l’intersection avec la rue Lamartine, mais la commune a changé d’avis ;
  • plus au nord, en décembre 2012, le chemin de la Montée eut un stop à l’intersection avec le chemin des Chabannes Basses.

À Vichy, la rénovation de la rue Pétillat (en 2011) s’est accompagnée ultétieurement de l’ajout de deux STOP à l’intersection avec la rue Bintot puis avec la rue de Longchamp, et dans le quartier Jeanne d’Arc, l’avenue Durin avec la rue de Lassigny (en 2017 ?) (SV juillet 2019, vignette août 2016). Le boulevard de l’Hôpital, lorsque l’on vient du pont de la rue Voltaire, a eu droit à un STOP à la place d’un cédez-le-passage depuis juillet 2011 (SV juillet 2019, vignette octobre 2010).

Et à Cusset, c’est dans le cadre de plans de circulation que les STOP se sont également multipliés. Il y a quatre ans et demi, pour des raisons de sécurité, on s’est permis d’ajouter un panneau STOP au débouché du pont de la Mère (SV août 2019, vignette octobre 2010).

Et des STOP qui deviennent des cédez-le-passage. Inversement, on aura même connu des STOP devenir des simples cédez-le-passage. Comme sur la place Louis-Blanc (SV juillet 2019, vignette octobre 2010) à Cusset, et même, plus récemment (il y a un mois) à l’angle entre l’avenue Gilbert Roux et la rue Jean Jaurès (constaté le 25 octobre 2020).


[1] « Infos circulation », sur le site de la mairie de Bellerive-sur-Allier, consulté le 20 novembre 2020.

Le texte et les contenus sont mis à disposition sous la licence CC-BY-SA, auteur : K.R.

vendredi 13 novembre 2020

Brèves du 13 novembre 2020

Ce 13 novembre 2020 aura été marqué par plusieurs événements : le confinement, qui se prolonge toujours, et ce malgré quelques améliorations ; un triste anniversaire dont je me rappellerai que ma sœur a échappé au pire ; et une coupure de ligne ferroviaire empêchant les trains d’arriver à Vichy.

Les événements d’ampleur nationale

Le confinement : maintien des règles instaurées deux semaines plus tôt. Le 12 novembre, le Premier ministre a fait un point de situation sur le virus. Cela fait déjà deux semaines que la France est confinée et que les commerces non essentiels, les bars ou les restaurants sont contraints de fermer. Les mesures de confinement restent en vigueur, mais il ne faut pas espérer une réouverture des bars, des restaurants et des commerces non essentiels avant le 1er décembre.

Des terrasses vides de monde en plein centre-ville de Vichy
Préfiguration d’un (long) confinement (esplanade des Quatre-Chemins, dans le centre-ville de Vichy, 15 mars 2020, vers 17 heures). Les bars, cafés et restaurants devront continuer à rester portes closes… tout le mois de novembre, comme ce dimanche d’avant le premier confinement où, d’ordinaire, tout est ouvert, même les commerces.
Photo personnelle

Mais à Vichy, on donne des nouvelles des commerçants, sept jours sur sept, sur les réseaux sociaux. Plus particulièrement, la page Facebook de Vichy Commerce, où certains commerçants montrent leurs produits.

Pourtant, dans cette ville, de nombreux commerces ont ouvert leurs portes ces trois derniers mois ; je ne citerai pas ces deux magasins à l’angle des rues Sornin et Clemenceau, ce restaurant, rue Montaret, en lieu et place d’une agence immobilière (qui a déménagé dans une rue voisine), ou encore des galeries d’art. Que va-t-il se passer en décembre ?

Un vendredi 13 désormais marqué par un triste anniversaire. Il y a 5 ans, le 13 novembre 2015, alors que ma sœur rentrait de… Paris, par le train, dans le cadre d’une sortie organisée par le lycée, un attentat s’est produit autour du Stade de France, pendant le match France-Allemagne (match gagné 2 à 0) et à la terrasse de bars et dans une salle de concert. On connaît le bilan, plus de 130 morts et plus de 400 blessés.

Je n’apprendrai cet événement qu'à 23 h 21, soit 2 heures après les premiers coups de feu.

…et plus localement…

Coupure de ligne : Vichy sans train le week-end. En raison de travaux sur les voies au sud de Vichy, les (rares [1]) trains Intercités ne dépasseront pas la gare de Moulins et les voyageurs seront contraints de prendre un autocar dans la gare routière — toujours mal signalée de l’extérieur —. Le site TER Auvergne-Rhône-Alpes de la SNCF consacre même une page spéciale.

Quant aux TER circulant ces deux jours, ils seront contraints de passer par Gannat et emprunteront la ligne non circulée de Gannat à Saint-Germain-des-Fossés.

Unité multiple d’autorails X 73500 sur une ligne à double voie non électrifiée
Vers Espinasse-Vozelle (Allier), 31 mai 2014. Ce TER circulant entre Gannat et Saint-Germain-des-Fossés n’emprunterait pas son itinéraire habituel s’il effectuait la liaison entre Clermont-Ferrand et Moulins via Vichy.
Yvon Toucassé, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

La première quinzaine du mois s’achèvera donc sans train dans la deuxième gare de l’ex-Auvergne. Mais ce n’est évidemment pas la première fois que l’on doit forcer les trains à passer par Gannat. Il m’est déjà arrivé de devoir prendre des trains détournés par Gannat, en passant sur une voie unique non électrifiée, et en découvrant des paysages qui ne sont pas habituels, ainsi que des gares que des voyageurs gannatois ou montluçonnais ont l’habitude de croiser : Pontmort, Aubiat, Aigueperse… les voyageurs allant à Vichy sont contraints de descendre à Saint-Germain-des-Fossés, où un autocar les attend pour Vichy.

Dernière minute : la voie A à 33 %. Pas de chance, le train que j’ai emprunté ce matin (un Régiolis B 84500) a circulé en thermique sous caténaire, avec un contrôle surprise du titre de transport, et une arrivée voie A [2]. Depuis le début du mois, sur neuf arrivées, six ont eu lieu voie A. Cette part s’élève à 33,04 % (372 arrivées sur 1 126) contre 32,77 % au début du mois (366 sur 1 117). La part de la traction électrique, de 19 % tous trains confondus, augmente considérablement.

Autres brèves

Jackpots quand même. Ce vendredi 13 novembre 2020, il y aura un super Loto de 13 millions d’euros (on apprend qu’il n’y a pas de gagnant). Il y a cinq ans, on parlait d’une éventuelle fin des super jackpots ce jour, à cause de l’événement tragique.

14 ans de tramway sur pneumatiques. Ce 13 novembre est également marqué par le 14e anniversaire du tramway de Clermont-Ferrand. Cela fera 14 ans, jour pour jour, que le tramway a commencé son exploitation commerciale dans la capitale auvergnate. Le premier tronçon relié Champratel (au nord de la commune) au CHU Gabriel Montpied. Il s'en suivra, trois semaines plus tard, la réorganisation du réseau urbain T2C. Le tramway connaîtra deux autres prolongements, vers la Pardieu Gare en 2007, puis aux Vergnes fin 2013.


[1] Le nombre de trains Intercités est réduit pendant le confinement.

[2] Qui, rappelons-le, est la voie la plus éloignée du bâtiment voyageurs.

dimanche 1 novembre 2020

Un 1er novembre pas comme les autres

Ce dimanche 1er novembre 2020 est un jour de la Toussaint pas comme les autres, marqué par une période de confinement qui doit encore durer un mois. Dans cet article, deux images, prises à un an d’écart, pour montrer, outre le remplacement de l’éclairage public, la différence.

Des rues moins fréquentées ? Impossible de vérifier au même instant que l’année précédente

Depuis vendredi, le territoire national est soumis au confinement, ce qui ne m’autorise pas de vérifier n’importe quand s’il y a du monde dans les rues. Ça n’aurait pas de sens non plus de comparer l’affluence un samedi à 17 heures et un dimanche à midi, du moins en temps normal.

Les deux photos qui vont suivre ont été prises à un an d’intervalle.

Rue Georges Clemenceau peu fréquentée (1er novembre 2020)
Rue Georges Clemenceau, 1er novembre 2020, 12 h 21. Peu de monde sur cette rue, nous sommes un dimanche, en milieu de journée. Cette boulangerie, ouverte tous les jours, est autorisée à ouvrir durant cette période de confinement. En revanche, d’autres boutiques sont contraintes de laisser le rideau fermé pendant un mois.

Cette photo a été prise muni d’une attestation de déplacement dérogatoire, dans le but d’effectuer des achats de première nécessité (achat de pain dans une enseigne spécialisée et de journaux un peu plus loin).

Le long de cette rue commerçante, beaucoup de magasins indiquent qu’ils sont contraints de fermer pour une durée indéterminée. D’autres affichent quand même des informations et proposent un service de livraison ou de click and collect (ou « cliqué-retiré », ou simplement, devrait-on dire, retrait en magasin). À l’heure où j’écris cet article (18 h 30), deux supermarchés sont toujours ouverts et certaines boutiques commencent à fermer. Heureusement, il y a les réseaux sociaux pour nous informer sur les fermetures prolongées de commerces ou les offres spéciales.

On peut constater que l’enseigne de la librairie n’a toujours pas été retirée, malgré sa fermeture définitive il y a plus d’un an. Aujourd’hui, c’est un restaurant, normalement ouvert tous les jours, qui propose la livraison, et dont je n’ai toujours pas testé le concept.

Rue Georges Clemenceau très fréquentée avec les candélabres inclinés en voie de remplacement (1er novembre 2019)
Même endroit, un an plus tôt. À l’époque, la rue avait encore ses candélabres inclinés. Il y avait du monde, et on ne parlait pas encore de ce que l’on subit actuellement.

Un an plus tôt, l’ambiance était différente. Si j’ai pris cette photo, c’est pour immortaliser l’instant avec l’un des vingt-six candélabres inclinés, qui seront remplacés dans le courant du mois de novembre 2019.

Aucune image panoramique (que ce soit Street View — les dernières images datent, à ce jour, de juillet 2019 — ou des concurrents comme Mapillary) n’est à ce jour disponible.

Un service dimanches et fêtes complété par une ligne spécifique à la Toussaint

Cette année, le confinement ne m’aura pas permis de croiser le minibus qui circule sur la ligne D.

Depuis 2010, sur les guides horaires du réseau urbain, un service complémentaire aux deux lignes A et B circulant les dimanches et jours fériés vient s’ajouter. Le service spécial Toussaint utilise une partie de la ligne D, sur un parcours situé entre les arrêts Charles de Gaulle Poste et Chantegrelet.

Ce n’est que partie remise, en espérant le croiser l’année prochaine.

jeudi 29 octobre 2020

Jour de veille d’un nouveau confinement et reportage photos à Vichy sur ce qu’on devra oublier

Hier soir, Emmanuel Macron, président de la République, dans sa déclaration suivie par près de 32 millions de téléspectateurs, a annoncé le reconfinement de tout le pays à partir du 30 octobre à zéro heure et pour une durée d’un mois (1er décembre minimum… donc tout le mois de novembre).

Ce confinement est assorti de diverses restrictions, néanmoins plus souples que ce qu’on a connu entre le 17 mars et le 10 mai. Les établissements scolaires resteront ouverts, mais pas ceux d’enseignement supérieur. Les bars et restaurants devront également fermer. En revanche, on encouragera le télétravail mais pour moi ce ne sera pas possible, mais grâce à une attestation de déplacement dérogatoire et un justificatif émis par mon employeur, je pourrai enfin travailler et les travaux avanceront quand même.

Et à la suite de ces annonces, dans les agglomérations, on n’a pas échappé à ces embouteillages, parfois monstres (on parle de plus de 600 km en Île-de-France), et aussi dans les grandes surfaces.

Et qu’en est-il à Vichy ?

Certains commerces ont récemment ouvert leurs portes. Ceux qui ne sont pas indispensables sont contrains de baisser le rideau jusqu’à une date lointaine : si l’on parle du 1er décembre, jamais en novembre on ne les verra ouverts…

On pense également à certains restaurants ou autres commerçants spécialisés vendant des produits alimentaires qui seront contraints de ne pas pouvoir exercer leur activité s’ils n’assurent pas de livraison.

Heureusement, il y a les réseaux sociaux pour nous informer sur tel ou tel commerce qui restera ouvert.

Le 1er novembre, je ne pourrai donc pas aller en centre-ville pour croiser le bus de la ligne D qui assure le service spécial Toussaint entre la place Charles-de-Gaulle et le cimetière de Vichy, ni voir si des commerces sont quand même ouverts.

Reportage photos

Voilà à quoi ressemblait l’une des principales rues commerçantes de Vichy et quelques passages (toutes ces photos ont été prises le 29 octobre 2020 entre 19 heures et 19 heures 10).

Rue Georges-Clemenceau, à hauteur de ce mât d’éclairage public (nœud 7 024 428 580 sur OSM). Depuis moins d’un an (novembre 2019), le nouvel éclairage public permet — outre les deux modules LED éclairant la chaussée, et le troisième, le trottoir — des jeux de lumière (ici une couleur violette invariable). L’affluence était encore très importante dans cette rue.
Entre la rue Ravy-Breton et le parvis de l’église Saint-Louis, autre ambiance, certains magasins ont déjà baissé le rideau.
Les commerces non essentiels, comme cette bijouterie à l’angle avec la rue Roosevelt, vont baisser le rideau dans un instant, pour ne les remonter — théoriquement — qu’un mois plus tard.
Rue Burnol. Les terrasses sont encore prêtes, mais on ne pourra pas voir cette image avant des semaines. À gauche, la terrasse du restaurant Chez Lucien, implantation récente (septembre) et, un peu plus loin, la brasserie Le Vichy, où les clients en ont profité pour boire un dernier verre, et le restaurant BCHEF (ouvert cette année).
Passage de l’Amirauté. Là aussi, du monde à la terrasse de ce bar, qui devrait finalement fermer plus tôt que prévu, à minuit au lieu de une heure. À l’angle, un commerce spécialité gaufres, ouvert seulement le week-end dernier, se voit contraint de fermer, et un peu plus loin, un café-brocante, dont l’ouverture est annoncé prochainement, devra attendre.

mardi 27 octobre 2020

Vers un éventuel reconfinement, compte tenu de la hausse des indicateurs liés au virus ?

On le sait, la situation sanitaire en France se dégrade encore et encore. Pour essayer de freiner la croissance — exponentielle — des courbes de propagation du virus, le gouvernement a envisagé d’instaurer un couvre-feu dans plus de la moitié des départements, mais heureusement, il ne concerne pas l’Allier. Jusqu’à quand ?

Avant qu’il ne soit trop tard et que le président de la République n’annonce un éventuel reconfinement, j’en ai également profité pour visiter de nuit la ville de Vichy, du centre-ville aux berges de l’Allier (voir dans un autre article, publié demain sur ce blog ou sur les réseaux sociaux).

Une situation plus qu’alarmante

On pensait le département de l’Allier moins touché que les autres départements d’Auvergne, voire d’Auvergne-Rhône-Alpes. Ce qui était encore le cas en début du mois ne l’est désormais plus. D’après les données de Santé Publique France [1], l’Allier n’est plus le département le moins touché :

Nombre de cas pour 100 000 habitants
Période \ Collectivité Allier Puy-de-Dôme CAM [a] France
27 septembre au 3 octobre 37,1 111,3 184,4 117,5
4 au 10 octobre 81,2 172,7 236,0 180,4
11 au 17 octobre 152,4 262,5 348,6 252,9
18 au 24 octobre 278 425 522,5 383,1

[a] Clermont Auvergne Métropole. Les métropoles, qu’elles soient de droit commun ou à statut particulier, ont leurs propres chiffres. Source : Santé publique France.

Le Cantal se rapproche très dangereusement du seuil d’alerte maximale (246 cas pour 100 000), tandis que la Haute-Loire frôle les 800 cas. Le département de la Loire compte à lui seul plus de 1 000 cas !

Quelles perspectives ?

Le gouvernement n’exclut désormais plus un reconfinement, mais cette fois-ci plus souple qu’en mars ? Verdict demain.


[1] Site Géodes de Santé Publique France, Indicateur : Taux d’incidence, semaine glissante, pour 100 000 habitants, du 18 au 24 octobre 2020. URL : Lien vers la carte dynamique sur le site Géodes de Santé Publique France (consulté le 27 octobre 2020).

vendredi 23 octobre 2020

Brèves du 23/10/2020 : situation sanitaire qui s’empire, enfin le 90 km/h dans l’Allier, de nouveaux commerces…

Au menu de ces brèves : la pandémie de COVID-19 qui s’aggrave avec un couvre-feu concernant plus de la moitié de la France, le changement d’heure (un événement récurrent) ou encore quelques nouveautés locales.

Une situation épidémique de plus en plus critique. Le 22 octobre 2020 est marqué par une augmentation confirmée de l’épidémie de coronavirus COVID-19. Avec plus de 41 000 cas de virus confirmés et un taux de positivité des tests dépassant désormais les 14 %, le gouvernement a décidé d’étendre le couvre-feu à 38 départements supplémentaires (en plus des 16 déjà en vigueur depuis une semaine). Désormais, le Puy-de-Dôme — avec plus de 250 cas pour 100 000 habitants — est classé en zone d’alerte maximale, dont Clermont Auvergne Métropole, où ce seuil critique était déjà atteint (333 pour 100 000). L’Allier, avec plus de 150 cas pour 100 000, échappe au couvre-feu.

En plaçant plus de la moitié des départements (46 millions d’habitants concernés) en couvre-feu de 21 h à 6 h (soit un intervalle de neuf heures), on restreint la liberté de mouvement à moins de se procurer une attestation de déplacement pour des motifs valables, sous peine d'une amende de 135 €.

Ce week-end, on change d’heure. Rituel depuis plusieurs dizaines d'années, les derniers week-ends d'octobre, on change d'heure : dans la nuit de samedi à dimanche, à 3 heures, il sera 2 heures, ce qui impose de régler manuellement les horloges (si cela n'est pas automatique). Mais il se pourrait que ce soit la dernière fois qu’on passe à l’heure d’hiver…

Tous les journaux le rappellent, souvent dans leur une, que l’on change d'heure, mais depuis plusieurs années, certains omettent, non pas parce que tout le monde n’est pas au courant, mais à cause d’un fait divers plus grave. Il y a notamment eu, il y a 5 ans jour pour jour, un accident entre un autocar et un véhicule articulé à Puisseguin (Gironde), 43 victimes.

Le retour du 90 km/h dans l’Allier, ce sera pour décembre. On se souvient, deux ans plus tôt, que le gouvernement voulait abaisser la vitesse maximale autorisée sur les routes à double sens sans séparateur central [1]. Mesure entrée en vigueur le 1er juillet et qui n’a pas été appréciée des citoyens et de certains présidents de conseil départemental. L’Allier, qui avait annoncé l’intention de repasser l’intégralité de ses routes départementales (5 284 km) à 90 km/h (et non pas une sélection de routes éligibles comme l’ont fait certains départements) le 20 février [2], l’a fait en assemblée le 22 octobre [3].

D 907 - Rappel vitesse maximale 90 km par heure 2015-08-26
Sur la D 907 en direction de Vichy, 26 août 2015. À hauteur du lieu-dit Les Huguenottes, commune de Bost, la présence d’un radar automatique implique le rappel de la limitation de vitesse sur cette portion d’axe majeur. À l’époque de la photo, on pouvait rouler à 90 km/h. Cette limitation pourrait revenir.
Photo : Tabl-trai, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons

Sauf avis contraire de l’État, l’entrée en vigueur de l’ancienne limitation de vitesse — qui était la règle jusqu’au 30 juin 2018 — serait effective mi-décembre. Les routes nationales, quant à elles (on pense notamment à la N 7 ou à la N 209), restent limitées à 80 km/h [3]

note personnelle : depuis que j’ai mon permis de conduire, j’ai été contraint de rouler à 80 km/h là où il était possible de rouler à 90, et il m’arrivait de me faire dépasser, même par des poids lourds. En cause, un permis probatoire de trois ans.

À Vichy, pléthore de nouveaux commerces et restaurants… mais vont-ils rester ouverts longtemps malgré la crise sanitaire ? Depuis le mois dernier, de nombreux commerces et services ont ouvert dans le centre-ville de Vichy ou en périphérie. Le dernier bulletin municipal C’est à Vichy [4] a consacré une double page sur ces plus de vingt commerces et lieux de vie : galerie d’art (Art 66, Des Arts et Déco), des boutiques (Calzedonia, Parfois, JOTT, etc.), des confiseries (Le Comptoir de Mathilde — depuis le 16 octobre —, Épicerie fine et gourmande des Halles — depuis le 21 octobre —), des restaurants ou bars (Les Copines). Ils rejoignent une liste d’équipements ouverts depuis moins d’un an, comme Au Bureau (5 décembre 2019), ou encore BCHEF (février 2020) ; ces derniers ayant ouvert avant le confinement de mars à mai 2020.

À noter qu'autour de Vichy, on note l’ouverture, à Creuzier-le-Vieux, d’une supérette Vival (ouverte depuis mardi 20), sur la place des Guinards en rénovation, et prochainement, une boulangerie va ouvrir dans le quartier. La place n’aura plus le même visage qu’il y a encore deux ans.

Quelques changements survenus durant l’heure d’été en 2020, et les nouveautés depuis fin octobre 2019

  • La rénovation de l’avenue Aristide Briand : chaussée et éclairage public avaient déjà été rénovés des la fin du mois d’octobre 2019.
  • Le remplacement de l’éclairage public : l’embellissement nocturne de l’entrée de ville en venant de Bellerive-sur-Allier et d’une partie des rues Jean Jaurès et Clemenceau, avec des jeux de lumière personnalisables suivant les événements (ce n’est pas une nouveauté, cela existe depuis 2014), et on les trouve déjà à Bellerive-sur-Allier le long des berges.
  • La rénovation du square Albert Ier.

Pour certaines de ces nouveautés, j’ai dû attendre le 16 mai pour pouvoir les découvrir.


[1] Qu’on appelle par abréviation les « routes secondaires », sans se préoccuper de l’intérêt réel de la route, qu’elle soit simplement de desserte locale (les routes desservant un petit village) ou de liaison entre villes moyennes (la D 2009 Moulins – Gannat par exemple).

[2] Solenne Barlot, « L’Allier souhaite le retour à 90 km/h », France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, 22 février 2020 (consulté le 23 octobre 2020.

[3] C. L. avec Christian Darneuville, « Allier : le Conseil départemental vote le retour aux 90 km/h », France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, 22 octobre 2020 (consulté le 23 octobre 2020).

[4] C’est à Vichy, octobre 2020 .

dimanche 11 octobre 2020

Le virus circule toujours, et les annulations se multiplient. Et qu’en est-il de la braderie de Vichy : aura-t-elle lieu malgré une annonce de report ?

La circulation du virus persiste toujours, et s’en suit une vague d’annulations et de reports : braderies, mais également compétitions sportives et événements majeurs.

Opinion de l’auteur – Première mise en ligne : 9 octobre 2020 – Dernière mise à jour : 11 octobre 2020 (ajout d’image et point du jour)

Place Victor-Hugo (Vichy), 11 octobre 2015. Comme tous les deuxièmes dimanches d’octobre, une association de Vichy organise la grande braderie d’automne. Cette année 2020, elle n’aura pas lieu, peut-être à une date ultérieure — simple annonce de report — ou pas du tout.
Photographie personnelle.

Hier, le gouvernement annonçait l’aggravation de la situation sanitaire. La métropole clermontoise vient de passer en zone d’alerte renforcée (plus de 150 cas pour 100 000 habitants) [1] alors que Saint-Étienne, Lyon ou Grenoble (les trois autres villes principales de métropoles [2] de la région Auvergne-Rhône-Alpes) passent en alerte maximale, tandis que le reste du département du Puy-de-Dôme reste en zone d'alerte (132,5 cas pour 100 000 au 6 octobre — la Haute-Loire approche dangereusement les 200 cas [3]). L’Allier, heureusement, reste en zone verte, avec seulement 46,5 cas pour 100 000 [3].

Le passage en zone d’alerte renforcée se traduit par plusieurs restrictions : abaissement de la jauge des rassemblements de 5 000 à 1 000 personnes, fermeture des salles de sport, fermeture anticipée des bars à 22 h (mais pas les restaurants), etc. pour une période de quinze jours (autrement dit, pour aller boire un verre dans un bar lyonnais à l’heure d’été, c’est ce soir ou jamais, pour paraphraser une émission de TV diffusée sur le service public).

Au niveau sportif, le stade marcel Michelin se voit contraint de baisser la jauge autorisée de 5 000 à 1 000 spectateurs. Au niveau national, j’apprends aujourd’hui que le passage en zone d’alerte maximale de la métropole européenne de Lille entraîne l’annulation d’une prestigieuse course cycliste : le Paris-Roubaix, initialement prévu en avril et reporté au 25 octobre.

Braderie de Vichy : aura-t-elle lieu ?

On savait la grande braderie de Lille annulée. Il y a 15 jours, j’apprenais le report de la grande braderie d’automne de Vichy, qui devait avoir lieu  comme tous les deuxièmes dimanches du mois d’octobre (et d'avril pour la braderie de printemps, où celle du 5 avril, reportée le 14 juin, a finalement été annulée (source : site de la ville de Vichy)) — le 11 octobre, alors que je venais de découvrir le même jour des publicités pour celle de Clermont-Ferrand qui a lieu en ce moment même, du 7 au 10 octobre.

L’annonce de report semble ne laisser aucune perspective quant au maintien de la manifestation au vu du contexte sanitaire dans la cité thermale, tout comme les deux feux d’artifice des 14 juillet et 15 août qui ont été reportés sans annonce de date.

Ce ne sera pas demain la veille que l’on verra une foule de commerçants sur la rue Clemenceau ou la rue Wilson. La dernière fois que la braderie s’est tenue normalement, c’était le dimanche 13 octobre 2019, une époque où la rue Clemenceau, l’une des rues partiellement fermées pour l’occasion, avait encore ses candélabres inclinés, lesquels seront remplacés le mois suivant.

Dernières minutes : plus de 20 000 cas et une grande manifestation de fin d’année annulée

Le nombre de cas positifs ces dernières 24 heures est alarmant, puisque l’on vient de battre un nouveau record : plus de 20 000 cas positifs de COVID-19 ont été recensés (plus exactement 20 339), et le taux de positivité approche (ou a peut-être dépassé les 10 %).

Devant l’impossibilité de garantir des conditions de sécurité sanitaire suffisantes, la ville de Clermont-Ferrand a annoncé ce soir l’annulation du marché de Noël qui devait avoir lieu du 27 novembre au 27 décembre [4].

Mise à jour du 11 octobre : ce record est à nouveau battu, avec près de 27 000 cas. Comme quoi, la deuxième vague est déjà là si l’on en croit certains médias.


[1] Catherine Lopes, « COVID 19 : la métropole de Clermont-Ferrand bascule en zone d’alerte renforcée », France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, 8 octobre 2020 (consulté le 9 octobre 2020).

[2] Métropoles de droit commun pour Clermont-Ferrand, Saint-Étienne et Grenoble, collectivité territoriale à statut particulier pour Lyon.

[3] « INFOGRAPHIES. COVID 19nbsp;: suivez l’évolution de l’épidémie en Auvergne ce vendredi 9 octobre », France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, 9 octobre 2020 (consulté le 9 octobre 2020).

[4] Eric Le Bihan, « Covid-19 : le marché de Noël de Clermont-Ferrand est annulé », France Bleu Pays d’Auvergne, 9 octobre 2020 (consulté le 9 octobre 2020).

Sources : divers sites d'information,  radio, TV, connaissances personnelles.

samedi 10 octobre 2020

10/10/10 – 10/10/20 : à quoi ressemblaient Vichy et ses alentours dix ans plus tôt ?

Il y a dix ans, nous étions le 10 octobre 2010 (le 10/10/10), et en dix ans, tout a évolué : Internet, les réseaux sociaux, la société de consommation, les mobilités, l’urbanisme, etc. Les villes se transforment, font la chasse aux passoires énergétiques, ont de plus en plus recours à des équipements moins consommateurs d’énergie… Depuis dix ans, tout a radicalement changé. Le présent article (et les pages détaillées) revient sur ce qui existait il y a dix ans, en partant de Vichy pour aller jusqu’en périphérie.

Sommaire

À l’époque, j’étais encore scolarisé au lycée, en classe de terminale scientifique, dans un établissement mixte collège-lycée privé à Cusset, dans l’Allier. L’année, qui est déterminante pour le baccalauréat qui se prépare depuis la classe de première, sera difficile à surmonter, surtout certaines matières, dont la philosophie, où je n’atteindrai pas la moyenne, pas même un trimestre, pas même l’année, mais j’obtiendrai quand même mon baccalauréat, avec difficulté.

À l’époque, j’avais un appareil photo numérique de la marque Olympus, qui m’a été offert en 2005, qui aura pris des centaines de photos sur cinq ans, et j’envisageais de changer de marque d’appareil phot, avec un écran plus grand, un zoom moins bruyant, plus de mégapixels, etc.

Niveau communication, j’avais un grand retard sur les nouvelles technologies. En 2010, la tablette tactile s’est démocratisée (j’en aurai même une depuis 2013). Mon téléphone portable n’était qu’un simple téléphone, qui aura très peu servi depuis son acquisition en 2005.

Et pendant ce temps, en octobre 2010, des voitures Google ont sillonné l’agglomération de Vichy. Dans le but de couvrir l’ensemble de la France, Google a lancé le service Street View en 2007 aux États-Unis, avant d’arriver en France en avril 2008, pour couvrir dans un premier temps le tracé du Tour de France 2008 (qui est passé par Vichy) puis les grandes agglomérations.

Avant octobre 2010, dans l’agglomération de Vichy, les voitures Google ont sillonné toutes les rues (ou presque) :

  • en juin 2008, sur le tracé du Tour de France (Cusset, Vichy, le nord de Bellerive-sur-Allier, Charmeil, Saint-Rémy-en-Rollat)
  • entre septembre et décembre 2009, notamment à Cusset, et de façon inaperçue dans les rues de Vichy ou de Bellerive-sur-Allier, ainsi qu’en août 2010.

Les différentes pages détaillent ce qui existait à l’époque il y a dix ans.

mardi 6 octobre 2020

Rétrospective : 6 octobre 2018, un tour du côté de Bellerive-sur-Allier pour des nouveautés (entrée de ville, publicité) + bonus

Il y a deux ans, jour pour jour, je faisais un détour par Bellerive-sur-Allier pour découvrir des nouveautés : l’embellissement de deux entrées de la ville, et du nouveau mobilier urbain, et en bonus, une photo prise ce jour de ce qui ne ressemble plus.

Un axe majeur (et à grande circulation) rénové

En 2018, la ville a décidé de rénover son entrée de ville principale, par la route départementale 2209 (route de Gannat), un des axes routiers les plus fréquentés du département lorsque l’on vient de l’autoroute. Un an après l’enfouissement des réseaux et la réfection de l’éclairage public (passage en LED), ces travaux concernent désormais la chaussée et les trottoirs — la route a dû être fermée la circulation début octobre 2018 afin de réaliser la couche de roulement définitive.

Route de Gannat (Bellerive-sur-Allier), 16 juin 2019. En direction de Vichy, pas de marquage au sol, mais des vaguelettes (qui ne font pas partie des marquages au sol réglementaires) pour marquer l’identité visuelle de la commune (et que l’on retrouve dans le logo), du stationnement réorganisé et des passages piétons accessibles aux personnes à mobilité réduite.
Photo personnelle, que je mets à disposition sous licence CC-BY-SA 4.0.

Des travaux d'ampleur qui sont en fait la deuxième phase

La route rénovée comprend des espaces de stationnement longitudinal. Les passages piétons sont aménagés pour les personnes à mobilité réduite, la vitesse reste limitée à 50 km/h. On notera l’absence de marquage au sol, mais des vagues, matérialisées au sol, et non réglementaires, qui correspondent à l'identité visuelle de la commune.

Mais, parallèlement à ces travaux, une autre opération massive de remplacement a lieu partout dans la commune…

Un paysage publicitaire qui change à nouveau… mais avec un air de déjà vu dans l’agglomération

Autre nouveauté, qui n’est pas passée inaperçue : en été, la commune a décidé de remplacer tout le mobilier urbain. Pour cela, elle a signé un contrat avec JCDecaux, déjà présente à Vichy, mais également à Cusset depuis 2016. On ne trouvera aucune trace du remplacement de mobilier urbain dans le bulletin municipal, le numéro aurait pu ne pas être sorti, en cause, un changement de maire.

Sont remplacés beaucoup de panneaux publicitaires de type sucette, ou même les abris bus, mais il faut aussi noter quelques nouveautés :

  • des petits panneaux double face, diffusant exclusivement des informations municipales (infos de quartier notamment) ;
  • des panneaux d’information électroniques informant sur les manifestations à venir [1] (cela existe déjà dans d’autres communes de l’agglomération — Cognat-Lyonne, Creuzier-le-Vieux ou Abrest — mais étrangement ni Vichy ni Cusset ne s’y sont intéressés), mais aussi sous forme d’écrans [2], rien de nouveau car cela existe déjà à Vichy depuis 2017 ;
  • des pré-enseignes, même si elles existaient bien avant, ont (re)fait leur apparition, rien de nouveau non plus car existant déjà à Cusset depuis 2016.
Fin de la route de Charmeil (D 6), 16 juin 2019. À peine entré dans l’agglomération, on n’échappe désormais plus à ces panneaux publicitaires de JCDecaux, en place depuis moins d’un an : à gauche, deux pré-enseignes indiquant les deux chaînes de restauration rapide de la ville, et à droite, une publicité pour une enseigne de la grande distribution [3]. Photo personnelle, CC-BY-SA 4.0 KR

Et bien entendu, tous les abris bus, sans exception (sauf peut-être à Super Bellerive), ont été remplacés par des JCDecaux, alors que Cusset a fait son travail quasi-correctement (on trouve des abris d’un autre fabricant).

Ces publicités sont plus nombreuses qu’auparavant, mais on en trouve même hors agglomération, ce qui n’est (normalement) pas légal…

Pour plus de détails, voir la page : Le mobilier urbain de Bellerive-sur-Allier, ou quand une agglomération rattrape son retard (page en construction).

Bonus : la photo d’époque de ce qui ne ressemble plus à ce qui existe actuellement

En ce 6 octobre 2018, la ville de Bellerive-sur-Allier venait de refaire la route de Gannat (D 2209), mais le département avait également refait une partie de la D 131 (la route reliant Bellerive à Hauterive par la Tour d’Abrest). Bellerive n’avait encore que deux fleurs au concours des villes et villages fleuris (elle obtiendra sa troisième fleur en 2019), et le grand chantier des berges d’Allier commençait à peine (voir billet du 5 octobre 2020 sur le 5 octobre 2019 et l’inauguration des berges).

À cette époque, les berges ressemblaient à ça :

Berges de l'Allier avant rénovation, depuis le pont de Bellerive-sur-Allier 2018-10-06
Berges de l’Allier avant sa rénovation, 6 octobre 2018. Il a suffi d’une seule année pour transformer les berges d’Allier de lieu non attirant à lieu attractif.
Photo : Tabl-trai / CC-BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Il y a quand même une sacrée différence… Elle aurait pu faire l’objet d’une page « [tel aménagement] ne ressemble plus à ça ».


lundi 5 octobre 2020

Rétrospective : 5 octobre 2019, inauguration des berges d’Allier (rive gauche) à Bellerive-sur-Allier

Après plusieurs années de travaux, les berges d’Allier montrent un visage complètement différent : rien à voir avec ce que l’on a connu auparavant : place à plus de nature, plus d’accessibilité et une multitude de petits équipements. L’inauguration aura bien eu lieu le 5 octobre 2019, mais après un report dû… à un événement météorologique imprévu. Retour sur une inauguration qui m’aura donné quelques surprises.

Cet article fait partie de la série : Rétrospective.
D’autres photos sont disponibles en cliquant sur ce lien.
Berges depuis la sortie du pont de Bellerive (Bellerive-sur-Allier), 5 octobre 2019. Vu depuis le pont Aristide-Briand (ou pont de Bellerive), la foule est présente pour assister à l’inauguration d’un chantier majeur de l’agglomération. Mais, submergé par une fanfare, je ne pourrai assister à la coupure du ruban…
Photo personnelle de l’auteur que je mets à disposition sous licence CC-BY-SA 4.0

Un projet qui modifie radicalement le paysage en donnant plus de place aux modes doux et à la nature

Initialement prévue pour le 27 juillet, l'inauguration de l'aménagement des Berges d'Allier en rive gauche (commune de Bellerive-sur-Allier) a été repoussée à fin septembre, puis finalement au 5 octobre 2019.

Berges de l’Allier rénovées, au premier plan le nouveau pont sur le Sarmon
Berges depuis la sortie du pont de Bellerive (Bellerive-sur-Allier), 24 août 2019. Le pont sur le Sarmon a dû être reconstruit pour assurer désormais une continuité avec le minimum d’obstacles (surtout les prises de pêche juste en aval du confluent). Comme en rive droite, le linéaire comprend de nombreux débordements sur la rivière et surtout accorde une place à la nature, la renaturation est passée par la suppression des murs.
Photo : Tabl-trai / CC-BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Dans la continuité de ce qui a déjà été fait en rive droite en 2014 (travaux commencés debut 2013 pour une inauguration le 28 juin 2014), l’objectif de ce chantier majeur pour l’attractivité et l’image de l’agglomération est de redonner envie de découvrir la rivière Allier avec des espaces de détente.

Pour y aboutir, des modifications profondes de voirie ont été réalisées :

  • rénovation de rues (Grange aux Grains, Eugénie-Desgouttes) ;
  • modification de la rue Claude-Decloitre, qui devient interdite à la circulation des véhicules à moteur ;
  • modification de plusieurs voies d’accès (vers la rue Claude-Decloitre — devenue allée Jean-Coutière — et vers l’ancien stade nautique) ;
  • création de nouvelles voies, soit pour un nouvel accès : depuis l’avenue du Général-de-Gaulle (D 131), soit pour pallier l’interdiction d’accès à la rue Claude-Decloitre (avec les accès aux restaurants ou aux campings)…
  • et surtout, renaturation des berges.

Ces travaux ont coûté plus de 20 millions d’euros.

Le long de la voie rénovée, place aux modes doux et à une multitude d’équipements

Promenade sur berge et arceaux vélo, Bellerive-sur-Allier
Le long des berges de l’Allier, 1er juin 2020. L’aménagement est riche en équipements, en particulier pour les modes doux : un parking vélo de 14 places, un abri avec six bancs, un éclairage public LED avec jeux de lumière…
Photo : TCY / CC-BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Le projet s’étend sur près de quatre kilomètres le long de la rivière Allier (hors création de nouveaux chemins), entre les campings et le pont de l’Europe. On ne compte pas les innombrables équipements : bancs (avec ou sans dossier, de 1 à 6 places), transats, poubelles (avec cendrier) [1], parkings vélos, etc. Les mâts d’éclairage public (sans bras) illuminent la promenade (avec la technologie LED et une possibilité de réaliser des jeux de lumière — ce n’est pas une nouveauté [2]).

Pour réduire la pollution visuelle (on regrette l’absence de plan détaillé de la zone comme cela existe déjà en rive droite), la signalétique est au sol. Des totems informant de la participation de la région Auvergne-Rhône-Alpes ou du financement du projet ont été implantés.

Une inauguration mouvementée

Vichy Communauté, partie prenante dans ce grand aménagement, avait communiqué le programme, initialement pour le 27 juillet 2019 [3] : départ avec une fanfare, coupe du ruban, démonstrations de sports à proximité de l’aménagement et courses hippiques. Mais un orage et un vent violent ont contraint à annuler l’organisation des courses hippiques, et également l’inauguration des berges d’Allier [4], qui seront finalement repoussées.

L’inauguration a commencé le 5 octobre à 14 heures, mais la forte affluence et l’engagement trop tardif, sans compter l’avancée de la fanfare, me contraint à rester derrière et à faible vitesse, jusqu’à enfin trouver un chemin 600 mètres plus loin… me faisant rater peut-être le ruban qui aurait été coupé au Sporting Club golf.

S’en suivra un long discours en présence d’élus — dont Laurent Wauquiez (président de la région Auvergne-Rhône-Alpes), mais aussi Claude Riboulet (président du département de l’Allier), Frédéric Aguilera (maire de Vichy et président de Vichy Communauté), etc. — et une collation. Pas de courses hippiques, la saison était déjà terminée.

Une partie des berges utilisée par une voie verte

En juillet 2020, Vichy Communauté réalise la Via Allier et trois boucles, dont celle des Isles qui emprunte en partie les berges d’Allier réaménagées. La boucle du Lac (non signalée par des panneaux) emprunte une partie des berges rénovées entre les deux ponts reliant Bellerive-sur-Allier et Vichy. Une façon de découvrir autrement la rivière (qui fera l’objet d’un article ultérieurement).

Pour en savoir plus


[1] Les poubelles sont dotées d’un cendrier ; j’ai constaté, le 3 octobre 2020, que certaines d’entre elles ont été dédoublées, afin de mieux comprendre l’intérêt de respecter le site.

[2] C’est sur le projet de rive droite que les premiers mâts avec jeu de lumière ont été mis en service, en 2014. On les retrouvera également sur la rue Georges-Clemenceau, dans le centre-ville de Vichy, depuis novembre 2019, et à l’entrée de Vichy par le pont de Bellerive, mis en service quasiment au même moment.

[3] « Inauguration des berges de la rive gauche du Lac d’Allier », sur le site de Vichy Communauté, 15 juillet 2019 (consulté le 5 octobre 2020).

[4] « Vichy : sute aux intempéries, l’hippodrome est fermé et l’inauguration des berges de l’Allier annulée », article de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes du 27 juillet 2019 (consulté le 5 octobre 2020).