lundi 30 septembre 2024

Bilan du mois de septembre 2024

Au menu : du sport, principalement, mais aussi quelques nouveautés commerciales.

Sports

Les Jeux de Paris terminés, la fin d’une parenthèse exceptionnelle

Le mois de septembre 2024 a été marqué par la poursuite des événements sportifs mondiaux, avec la suite des Jeux paralympiques. Certains athlètes français — dont la plupart se sont préparés à Vichy comme les paratriathlètes français et américains, les para-nageurs français et canadiens, et même des équipes de sports moins connus et exclusivement paralympiques tels que la boccia — sont repartis avec une médaille. Deux d’entre eux se sont illustrés dans les deux cérémonies des Jeux paralympiques :

  • Alexis Hanquinquant, champion paralympique de triathlon dans la catégorie PTS4, a conservé son titre ; il a participé à l’allumage collectif de la vasque olympique (avec quatre autres athlètes présentant quatre autres handicaps) ;
  • Aurélie Aubert, devenue championne paralympique de boccia dans la catégorie BC1 ; elle a participé à la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques le 8 septembre notamment en éteignant la flamme de la lanterne marquant la fin des Jeux.

On n’oublie pas les athlètes paralympiques canadiens (en natation) et américains (en triathlon) qui ont, pour certains, obtenu une médaille après avoir préparé les Jeux à Vichy.

La fête olympique à domicile, en France, s’est poursuivie le 14 septembre à Paris, avec presque tous les champions (certains étant empêchés pour cause de compétitions).

Et pendant ce temps, le triathlon anime la ville de Vichy

Ou plutôt la ville voisine de Bellerive-sur-Allier, car les installations sportives, et notamment le Palais du Lac d’où partent et arrivent les triathlètes, du lac d’Allier jusqu’à la ligne d’arrivée, y compris les transitions swim-bike (nage → vélo) et bike-run (vélo → course à pied), sont situées chez son voisin.

Rien qu’en septembre, il y a eu deux compétitions (nationales) de triathlon :

  • Ironman 70.3[a], le 1er septembre, en même temps que les Jeux paralympiques, et dont les courses ont été remportées par des Français ;
  • les championnats d’Europe de triathlon, les 21 et 22 septembre — en même temps qu’un autre grand événement culturel lui aussi européen (les Journées européennes du patrimoine) —, avec les victoires de Vicky Holland (GBR) chez les femmes et Csongor Lehmann (HUN) hommes, mais aussi, en paratriathlon, des Français Jules Ribstein (catégorie PTS2) et Alexis Hanquinquant (PTS4), sans oublier les médailles d’argent pour Léonie Périault et Yanis Seguin.

Cet événement sportif, programmé de longue date (depuis la fin de l’année 2023), qui a occulté un troisième événement culturel, le festival des jeux au palais des congrès de Vichy, devant un parc des Sources partiellement rénové.

Quoi de neuf côté commerces ?

Un supermarché qui ferme, et bientôt un autre qui changera d’enseigne

Le 30 septembre est le dernier jour d’ouverture pour les rares supermarchés et hypermarchés Casino (une vingtaine) qui n’ont pas été repris par un concurrent comme Intermarché, Auchan ou Carrefour. Si celui de Cusset est devenu un Netto en juin, le Casino de Vichy[b] n’a pas trouvé de repreneur. Rappelons que l’enseigne, en grande difficulté financière, a dû se séparer de ses grandes surfaces. En Auvergne, le magasin d’Aurillac est également concerné par cette fermeture.

Voir l’image du supermarché Casino, le 15 juin 2024, sur Wikimedia Commons

Les clients habituels du magasin devront se rabattre vers un autre magasin, sachant que dans un rayon de 200 m autour de l’ancien Casino, on trouve, dans le même groupe, un Monoprix et un Franprix (ouverts aussi le dimanche, mais toute la journée), et chez la concurrence, un magasin Cora en ville (qui pourrait aussi changer d’enseigne, voir ci-après). Sans oublier l’existence, plus au nord en s’éloignant du centre-ville, d’un Spar (près du Grand Marché), d’un Casino Shop (rue Jean-Jaurès) et d’un Vival (vers le lac d’Allier).

Lorsque je suis passé le 28 septembre, le magasin avait baissé le rideau, et un message informait les clients de la fermeture définitive.

Ce sera également la fin pour l’enseigne Cora. L’hypermarché de la zone commerciale des Ailes, qui existe sous cette enseigne depuis 1984, changera de nom et deviendra un Carrefour. L’agglomération vichyssoise aura donc un deuxième hypermarché Carrefour ; qu’adviendra-t-il des magasins Cora en ville, dont celui situé rue de Paris depuis 2023, proposant une sélection de références au même prix qu’en hypermarché ?

Depuis quelques semaines, des produits Carrefour ont fait leur apparition dans les magasins Cora, et tous les anciens chariots ont été remplacés par des neufs… à l’enseigne Carrefour.

Les autres ouvertures

Signalons, dans l’agglomération, l’ouverture :

  • d’un opticien-acousticien Acuitis, en plein centre-ville, remplaçant l’ancien magasin de prêt-à-porter masculin Jules (qui a déménagé aux Quatre Chemins, remplaçant l’enseigne Brice). Cette boutique ouvre même le dimanche ;
  • d’un opticien Optic 2000 dans la zone commerciale du Carré d’As, à Bellerive-sur-Allier. C’est la troisième implantation de cette enseigne, déjà présente à Charmeil (dans la zone commerciale) et à Cusset (dans la zone commerciale des Graves) ;
  • de Zeeman, magasin de prêt-à-porter et de bazar, implanté rue de Paris.

  1. Pour l’année 2024, sur décision de Ironman France, il n’y a pas eu le format XXL pour des raisons budgétaires.
  2. À ne pas confondre avec trois autres Casino (sans lien avec l’univers de la grande distribution) à Vichy :
    • le Petit Casino, devenu centre culturel Valery-Larbaud, rue du Maréchal-Foch où est implantée une supérette,
    • le Grand Casino, premier casino de la ville,
    • le casino du Grand Café, établissement de jeux, actuellement en cours de rénovation.

jeudi 15 août 2024

Feu d’artifice du 15 août : à quoi s’attendre ?

Ce soir, sur les bords de l’Allier, se tiendra, comme tous les ans, le deuxième feu d’artifice de la saison estivale de Vichy après le 14 juillet.

Le thème du feu d’artifice a été dévoilé sur les réseaux sociaux de la ville de Vichy une semaine avant l’événement : Océans. On ne sait rien, à l’heure où j’écris ces lignes, de ce qui attendra les milliers de spectateurs qui vont observer, à partir de 22 h 30. On ne parle pas de la nuit qui va tomber, puisque entre le 14 juillet — jour férié précédent — et le 15 août, le soleil se couche plus tôt, déjà un peu avant 21 heures.

Photomontage du feu d’artifice du 15 août 2023 à quatre moments différents

À Vichy, on joue la sécurité

Depuis que j’assiste à cet événement sur les bords de l’Allier, la ville a pris toutes les mesures nécessaires, et plus particulièrement depuis 2016, alors que la France était sous état d’urgence consécutif aux attentats survenus à Paris en 2015.

On ferme plus tôt, par mesure de sécurité

La ville de Vichy ferme la traversée du boulevard du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny et le quai d’Allier dès 13 h 30, et interdit le stationnement sur cette dernière rue depuis 8 h. Plots anti-bélier, barrières, tout est prêt pour fermer les voies dès le début de l’après-midi. En conséquence, le trafic est dévié par d’autres rues telles que la rue Louis-Blanc. Depuis le 10 juin 2024, la rue Callou et la fin du boulevard des États-Unis ont été mises à sens unique, ce qui fait que l’on doit rendre en impasse, en plus de la rue du Golf, l’avenue Pierre-Coulon, où la seule route d’accès est le boulevard de Lattre-de-Tassigny (sinon, c’est demi-tour).

Le match retour, mieux que le 14 juillet…

Le feu d’artifice du 15 août, deuxième lancé après celui du 14 juillet, est une sorte de match retour. Sur les réseaux sociaux, certains critiquent l’organisation du feu d’artifice du jour de la fête nationale (comme le font la majorité des communes françaises, ou bien la veille) : trop court, choix musicaux ratés… on se souvient notamment de celui du 14 juillet 2023, sur le thème des plus grandes voix françaises, avec ce choix de douze titres mélangeant de la variété française avec deux titres de Mika, et le pire, une console de tir en panne qui aura gâché la fête. On n’aura fort heureusement pas ces musiques-là.

Le violon est rock, thème du feu d’artifice du 15 août 2023, était nettement mieux que le précédent.

…mais plus sujet à des annulations

Par trois fois, depuis les huit dernières années, le feu d’artifice du 15 août a dû être annulé :

  • celui du 15 août 2016 a été annulé sur décision du sénateur-maire Claude Malhuret (LR), conséquence de la menace terroriste qui pèse sur le territoire français et de l’attentat de Nice qui a tué 86 personnes. La ville se disait alors incapable d’assurer pleinement la sécurité sur un rassemblement de milliers de personnes sur plusieurs kilomètres. Pour l’anecdote, le drame s’est produit au même moment que l’on tirait le feu d’artifice à Vichy, à 22 h 30 (et je n’apprendrai l’événement que le lendemain matin) ;
  • celui du 15 août 2020 a été annulé en raison de la pandémie de Covid-19 (un report a été annoncé, ce sera finalement l’année suivante). Assister aux deux feux d’artifice de 2021 nécessitait le port du masque, obligatoire, et celui du 15 août (La partition pyrotechnique, une œuvre symphonique) était accessible sous condition d’un passe sanitaire ;
  • celui du 15 août 2022 a été annulé (comme partout en Auvergne) par un arrêté préfectoral en raison de la sécheresse, de l’absence de précipitations (au jour de la publication de l’arrêté, le 12 août), à une succession de vagues de chaleurs et au risque d’incendie.

L’ambiance

  • À quelques heures de l’événement, les stands de snacks sont déjà installés et font tourner les groupes électrogènes, qu’ils arrêtent pendant le tir.
  • Les restaurants situés au bord de la rivière sont pris d’assaut. L’un d’eux, Le Bungalow, impose de réserver pour le feu d’artifice du soir (les 14 juillet et 15 août, et uniquement ces deux dates pour ce seul service). À ma connaissance, les autres (Les Planches de Vichy, et les bars et cafés en bordure tels que Le Mirage, Carré Bonita (nouveauté 2024), et Le Chill), ne sembleraient pas proposer la réservation. Sans parler de la Rotonde du Lac, qui permet d’assister au feu d’artifice sous un angle inédit, fermée en raison de l’aménagement (toujours en cours) du futur restaurant du groupe Bocuse.
  • L’éclairage public sur le boulevard du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny (LED depuis septembre 2021), du quai d’Allier et du parc Napoléon-III (depuis 2014, mais non-LED) est éteint en principe à 22 h 30, ce qui marque le début imminent de l’événement. Il est remis en service vingt minutes après.

Et ailleurs ?

D’ailleurs, sur le territoire de Vichy Communauté, ce ne sont pas un mais deux feux d’artifice qui sont prévus ; un autre est prévu à Arfeuilles, dans le cadre d’une fête patronale.

Hors feu d’artifice, dans la ville de Bellerive-sur-Allier, le comité des fêtes de la commune organise, tous les 15 août, la brocante des 3B, place de la Source-Intermittente ; une fête de l’hippodrome se tient, pour les familles, l’après-midi.

jeudi 8 août 2024

Avenue Poincaré (et rue de Thiers), deux ans après : rien de nouveau, ou presque.

Deux ans après la fin des travaux du réaménagement de l’avenue Poincaré et de la rue de Thiers, à la sortie sud de Vichy, rien ne semble avoir changé depuis. Les travaux sont finis, il ne semble plus rien y avoir à faire. Mais il manque toujours des choses.

Voir aussi Avenue Poincaré, un an après : la déception est grande et la confiance perdue (Série Ratés d’aménagements, épisode 9) (8 août 2023)

Entrée de Vichy (et de zone 30) et sortie d'Abrest par la route en provenance de Thiers 2024-03-24
Début de l’avenue Poincaré, le 24 mars 2024. La limitation de vitesse est abaissée à 30 km/h sur l’ensemble de l’agglomération (au sens du code de la route) de Vichy, mais ne concerne pas cette route. Le panneau de zone 30 chasse celui de Vichy Communauté.
Tabl-trai, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Par rapport aux constatations effectuées un an plus tôt, on peut constater qu’il n’y a pas eu de changements majeurs. Les seules nouveautés concernent l’installation de caméras de vidéoprotection, sans aucune information aux usagers.

Niveau signalisation, on n’a constaté aucune amélioration. Les panneaux de police n’ont pas connu de changements, tandis que les panneaux directionnels ont été totalement oubliés. Et avec l’abaissement de la limitation de vitesse à 30 km/h qui concerne la quasi-totalité des rues de la ville, on s’y perd. L’accès au centre-ville est concerné, avant même de franchir le pont au-dessus de la voie ferrée. Un aménagement cyclable s’arrête sans aucune signalisation, et dans l’autre sens, elle débute sans prévenir. De plus, en venant du centre-ville, rien n’indique qu’on entre dans une section de route restée limitée à 50 km/h : à croire qu’on roule à 30 km/h jusqu’à la limite communale avec Abrest, sur 750 mètres.

Les plaques de rue restent en nombre très insuffisant : une seule sur l’avenue Poincaré (à l’extrémité nord), aucune sur la rue de Thiers. Ce manque s’observe surtout sur des axes nouveaux ou rénovés, à croire que l’on s’occupe plus des axes nouvellement créés ou dénommés plutôt que ceux déjà existants.

La route, monotone, avec une simple ligne discontinue, des passages piétons comprenant des surfaces podotactiles mais sans aide pour les personnes à mobilité réduite, sans tourne-à-gauche pour ne pas gêner ceux qui continuent tout droit (sauf, côté rue de Thiers). Sans parler des priorités à droite inutiles et pas du tout observées à croire que les usagers des voies perpendiculaires qu’ils croisent (rues des Jardins, des Hortensias et de Cimiez) sont prioritaires. Ce point n’a pas non plus changé.

Et que dire de la sortie du supermarché Lidl ou de la station-service TotalEnergies avant de se réengager sur la route ? Pour plus de visibilité, les conducteurs doivent griller le STOP. Mais ce problème ne date pas de la rénovation de l’avenue Poincaré mais de la construction du nouveau supermarché, fin 2016.

Un stationnement réduit à un sens de circulation, celui vers la sortie (vers le sud, c’est-à-dire vers Abrest, Saint-Yorre et Thiers), où l’on peut se garer n’importe comment, hors des cases (les emplacements matérialisés en bitume au milieu des trottoirs en béton désactivé), et qui, dans l’autre sens, ne laisse aucune chance contre des conducteurs qui refusent que les suiveurs observent une priorité à droite. Là encore, aucun changement.

Une vidéoprotection surprise, abusive et qui peut verbaliser des contrevenants. En octobre 2023, ce ne sont pas moins de 16 caméras de vidéoprotection qui ont été installées sur… sept supports déjà existants, dont cinq sur l’éclairage public (LED). Surprise, car aucun panneau n’informe, à cette entrée de l’agglomération (au sens du code de la route) comme ailleurs, l’entrée dans une zone placée sous vidéoprotection, et même sous vidéo-verbalisation, qui peut punir tout conducteur qui tiendrait un téléphone au volant, grillerait la priorité soit aux piétons soit à droite.

Les usagers ne savent pas qu’en entrant à Vichy depuis Abrest ou Thiers, ils circulent toujours sur une route départementale, qui a perdu son caractère prioritaire.

S’il est possible de comparer avec d’autres réaménagements récents, comme l’avenue de Vichy à Cusset (2019 et 2022) ou l’avenue de Gramont à Vichy (2019), il y a plus récent : une partie de l’avenue de Vichy à Bellerive-sur-Allier a été rénovée. Ainsi sera-t-il possible de comparer.

Mais sur l’avenue Poincaré, une avenue que j’emprunte quasiment tous les jours pour aller prendre un train jusqu’à Clermont-Ferrand, on aurait aimé un autre visage : plus urbain, moins de publicités, le retour des transports en commun, une signalisation suffisante, pour une entrée de ville un peu plus décente, surtout depuis l’inscription de la ville (via le site transnational des Grandes villes d’eaux d’Europe) au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2021. À suivre.

mercredi 7 août 2024

Les Grands Jeux (de la Montagne bourbonnaise) n’ont pas eu lieu cette année.

Ce 4 août 2024, la commune de Molles, en Montagne bourbonnaise, devait accueillir les 57es Grands Jeux de la Montagne bourbonnaise. Une ville qui a eu le droit de les accueillir après sa victoire ex aequo avec Laprugne, commune organisatrice l’année précédente. Mais un événement, qu’on pensait sans aucun rapport avec cette tradition, inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité en 2012, va contraindre la commune à… annuler purement et simplement cette édition.

Rédaction le 4 août 2024 ; publication le 7 août 2024.

Grands Jeux de la Montagne bourbonnaise 2023 - Bûcheronnage - Abattage troncs pairs 2023-08-06 19-14-54
Épreuve de bûcheronnage lors de la 56e édition des Grands Jeux de la Montagne bourbonnaise, à Laprugne, le 6 août 2023. Le spectacle n’a pas eu lieu cette année.
Tabl-trai, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Ce devait être une fête, il n’en sera rien. Le 1er août, Christophe Dumont, maire de Molles, a annoncé l’annulation de la 57e édition des Grands Jeux de la Montagne bourbonnaise (un des grands événements qui devait nous attendre cette année), qui devait se dérouler dans l’un des lieux-dits de la commune.

En cause, le décès d’un agriculteur trentenaire, décédé dans son exploitation. On apprendra, par l’intermédiaire du journal La Montagne, que cet agriculteur était bénévole pour l’organisation de ces Grands Jeux.

Hors crise sanitaire, l’événement n’avait jamais été annulé

Depuis sa création en 1966, et à l’initiative du comité des fêtes du Mayet-de-Montagne (principale commune de la Montagne bourbonnaise), cette tradition du sud-est du département de l’Allier combinant le tir à la corde, les quilles et le bûcheronnage (ainsi que des jeux supplémentaires en fonction de la commune organisatrice) n’a pas connu une seule annulation, mis à part la crise sanitaire qui avait contraint la commune de Châtel-Montagne, vainqueur en 2019, à repousser la 55e édition de cet événement à début août… 2022. Double report dû à l’incertitude du contexte sanitaire entre reprise épidémique en 2020 et contraintes d’accès aux événements (passe sanitaire en 2021).

Rendez-vous donc l’année prochaine.

Voir l’article de La Montagne (réservé aux abonnés).

dimanche 30 juin 2024

Bilan du mois de juin 2024

Le mois de juin 2024 est marqué par des événements aussi exceptionnels (notamment en sport) qu’imprévus (en politique).

Événements : quand le jour le plus long de l’année était une triple fête pour Vichy

Le 21 juin, jour le plus long de l’année, est traditionnellement marqué par la fête de la musique, partout en France. Mais à Vichy, il avait une caractéristique si particulière. En effet, un autre événement, inscrit un an plus tôt dans le calendrier, était le passage de la flamme olympique dans six communes de l’agglomération, et la fin partielle du chantier de rénovation du parc des Sources.

Un nouveau parc des Sources qui attire déjà

Le jeudi 20 juin 2024, les travaux d’une partie du parc des Sources (la partie centrale, ainsi que le fer à cheval, au sud de la rue du Casino) sont terminés et rendus aux piétons. Juste à temps pour, non seulement le début de la saison estivale, mais aussi pour le relais de la flamme olympique le lendemain, qui passe à l’ouest, par la rue du Parc, ainsi que les rues du Casino, de Banville, les place et rue de la Source-de-l’Hôpital rénovées (ce sont déjà trois quarts du parc).

Parc des Sources, 23 juin 2024. Plus aéré, mieux ordonnancé, avec de nouveaux arbres en complément de ceux déjà existants, il devrait attirer un peu plus de monde.
Tabl-trai, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Les travaux du parc devraient se terminer à la fin de l’année 2025[1].

La flamme olympique, comme un tour de France, mais en plus lent

Autre événement de la semaine 25, le passage de la flamme olympique, inscrit dans le calendrier depuis un an. Un événement exceptionnel et gravé dans la mémoire des six communes traversées[a] et plus de soixante-dix relayeurs.

Place Victor-Hugo (Cusset), 21 juin 2024. Entre 15 et 20 relayeurs ont porté la flamme olympique à Cusset.
Tabl-trai, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Un événement toutefois contrasté par la pluie, qui n’a pas beaucoup perturbé le passage de la flamme (à Cusset, la pluie est tombée plus fortement après 16 heures). L’arrivée à Vichy, par le pont Jacques-Chirac, a eu lieu aux alentours de 18 h 20 ; le relais est passé près du parc des Sources rénové et se termine place de l’Hôtel-de-Ville, devant une foule immense (plusieurs milliers de personnes sur le parvis de l’hôtel de ville, mais impossible d’approcher de plus près). C’est le nageur handisport Théo Curin qui a allumé le chaudron. Le journal La Montagne peut même parler d’une ambiance comparable à une étape du Tour de France[2]. J’ai même pu y assister (après avoir posé une demi-journée) dans plusieurs endroits de Cusset, Bellerive-sur-Allier et Vichy.

Le grand week-end sportif et festif s’est poursuivi par la grande parade des associations sportives vichyssoises, lesquelles ont défilé sous une pluie battante jusqu’au nouveau parc des Sources. Et le dimanche, c’est par temps gris que le grand pique-nique des parcs a conclu cette fin de semaine exceptionnelle.

Les autres événements du mois

Les autres événements du mois auxquels j’ai pu assister (ou pas) :

  • Faites du nautisme les 1er et 2 juin dans les quatre plans d’eau de l’agglomération (lac d’Allier, bases de loisirs de Saint-Yorre et Saint-Germain-des-Fossés et plan d’eau de Saint-Clément)
  • Triathlon de Vichy-Bellerive les 7, 8 et 9 juin
  • 16es fêtes Napoléon III les 14, 15 et 16 juin à Vichy
  • Les Flamboyantes saison 7, à Cusset, les 28, 29 et 30 juin

L’imprévu du mois : des élections

On pensait que les élections européennes du 9 juin 2024 allaient être l’unique scrutin de l’année. La montée en puissance du Rassemblement national (RN), arrivé en tête dans la quasi-totalité des communes françaises (et dans toutes les communes de l’agglomération de Vichy), a conduit le président de la République à dissoudre l’Assemblée nationale et à convoquer à nouveau les électeurs aux urnes pour des élections législatives, où là encore, le RN pourrait arriver à la majorité absolue. Dans la troisième circonscription de l’Allier, il y avait quatre candidats : le sortant Nicolas Ray (Les Républicains), mais aussi Rémy Queney (RN), Aline Jeudi (Nouveau Front Populaire) et Jean-François Rameau (Lutte ouvrière). Il y aura une triangulaire, puisque le député sortant arrive en tête avec 40,05 % des suffrages exprimés, avec le risque que le RN prenne la place (malgré environ 1 200 voix de retard)[3][4].

Les autres actualités du mois

  • Cusset : les journaux d’information électroniques débarquent enfin. Réticente (contrairement à d’autres villes) à implanter des panneaux électroniques, les premiers écrans (pas encore en service) ont été implantés dans plusieurs quartiers de Cusset, notamment rue de la République et près de l’arrêt de bus Cusset Centre. Ces écrans sont déjà présents depuis le début de l’année près du collège Jules-Ferry et même dans des communes rurales (exemples aperçus à Saint-Yorre, Le Mayet-de-Montagne ou Arfeuilles).
  • Abrest : des plaques de rue en plus. Quelques plaques de rue ont été ajoutées à Abrest, voire remplacées, même à des endroits inattendus. La route de Quinssat (qui monte vers le village éponyme) a enfin une plaque au début… visible depuis l’avenue de Thiers. Enfin l’avenue de Vichy a enfin une plaque à son extrémité nord. Il serait souhaitable que d’autres communes suivent l’exemple : à Vichy, le prolongement par l’avenue Poincaré n’a qu’une seule plaque de rue, 600 mètres au nord (!). Bellerive-sur-Allier devrait faire de même pour les axes majeurs et ceux desservant le parc omnisports.
  • Un discounter en plus, et un autre en moins. Le paysage commercial n’a guère évolué ces dernières années.
    • Dans une rue de transit, la rue des Bartins, un supermarché Lidl a été détruit pour être rénové et agrandi. Le supermarché de l’enseigne allemande (photo en juin 2020) était le premier, ouvert en 1992, et sera reconstruit, pour un montant de 10 millions d’euros[5].
    • Un peu plus loin, dans la zone commerciale des Graves, la friche située entre le boulevard des Graves, la rue des Peupliers et le boulevard urbain (ouvert mi-2017), qui était occupée notamment par Bricomarché jusqu’en 2008, devrait accueillir deux nouveaux magasins, Electro Dépôt et Maxizoo. Le maire assure qu’il n’y aura pas de concurrence avec le centre-ville. La date d’ouverture de ces enseignes n’est pas connue[6].
    • Enfin, près du centre-ville, un supermarché Netto a ouvert ses portes le 18 juin à l’emplacement de l’ancien supermarché Casino. Il est ouvert du lundi au dimanche matin, et pendant les premiers jours, le changement n’est pas beaucoup perceptible. Des produits Casino sont toujours en vente (déstockage en cours avant de laisser place aux produits Netto). Quant au supermarché Casino installé dans le centre-ville de Vichy, il devrait rester sous cette enseigne, mais jusqu’à quand ?

C’est sur ces informations que s’achève le mois de juin 2024, mais aussi le deuxième trimestre et le premier semestre de l’année.


  1. Le Mayet-de-Montagne, Saint-Yorre, Saint-Germain-des-Fossés, Cusset, Bellerive-sur-Allier et Vichy.
  1. Chloé Goigoux, « Parc des Sources de Vichy : le chantier entre dans une nouvelle période de travaux, jusqu’au printemps 2025 », La Montagne, 21 juin 2024 (accès libre).
  2. La rédaction de Vichy, « Sur le relais de la flamme olympique à Vichy, une ambiance… de Tour de France », La Montagne, 21 juin 2024 (accès libre).
  3. Matthieu Perrinaud, « Le LR Nicolas Ray vire en tête dans la troisième circonscription de l’Allier », La Montagne, 30 juin 2024 (accès libre).
  4. Résultats des élections légslatives 2024, Allier, 3e circonscription sur le site Résultats des élections du ministère de l’Intérieur.
  5. Pierre Geraudie, « Quel est ce gros chantier qui vient de commencer rue des Bartins à Vichy ? », La Montagne, 18 juin 2024 (réservé aux abonnés).
  6. Pierre Geraudie, « Quelles sont ces enseignes qui vont s’installer sur la zone commerciale des Peupliers à Cusset ? », La Montagne, 28 juin 2024 (réservé aux abonnés).

vendredi 28 juin 2024

De la difficulté de cartographier la nouveauté. Épisode 1 : les berges d’Allier à Vichy

Lorsqu’un grand projet change le paysage et le quotidien de ses habitants, la carte devrait refléter la réalité du terrain… quand cela est possible. Contributeur OpenStreetMap depuis quinze ans, je sais de quoi je parle : des difficultés pour mettre à jour une carte à partir de relevés terrain.

Dans le premier épisode : les berges d’Allier en rive droite, côté Vichy, dix ans pour fiabiliser des données (!)

Cet article a été publié le 28 juin 2024, soit dix ans jour pour jour après son inauguration, sur le quai d’Allier ; c’était d’ailleurs la première fois que j’assistais à une inauguration.

Faire de son mieux avec ce qu’on peut

En 2014, je n’avais pas de GPS qui aurait permis de placer des points (tels que des petits équipements[a]) avec précision, au mieux à cinq mètres. Les relevés s’effectuaient alors à la main, avec des données deja existantes aussi précises que possible, mais avec un fond cartographique pas toujours récent.

Vichy RD Allier aval du pont 2014-07-16
Depuis le pont de Bellerive, 16 juillet 2014. Comment cartographier les petits équipements — ici onze (!) bancs et une poubelle — avec une imagerie aérienne inexistante, obsolète et qui a attendu trois ans pour qu’elle soit disponible, avec une précision insuffisante… et sans GPS ? Le seul obstacle, quand ce n’est pas la végétation, c’est la résolution de l’image sur laquelle il est possible de recaler les relevés de terrain.
Tabl-trai, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons
Escaliers menant de la berge au quai d'Allier (au nord du Bungalow, Vichy) 2023-08-18
Au sud du quai d’Allier, 18 août 2023. Même les escaliers (qui ont tous été refaits avec une pente moins accidentogène qu’avant) ont été difficiles à cartographier, notamment à cause des arbres des parcs Napoléon-III et Kennedy.
Tabl-trai, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons
Passage sous un arbre, berges d'Allier (Vichy) 2024-05-19
Nord des berges de l’Allier, 19 mai 2024. Et ne parlons pas de ces six bancs, sans dossier, dont le recalage a été quasiment approximatif. Des relevés LIDAR, si seulement les contributeurs d’OpenStreetMap pouvaient les utiliser, auraient permis d’être bien plus précisément cartographiés.
Tabl-trai, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Déjà une image aérienne en haute résolution avant même l’avènement de l’open data

Dans la zone de Vichy, il existait déjà une imagerie satellite d’une précision inégalée. En Auvergne, le CRAIG[b] met à disposition de ses contributeurs OpenStreetMap une imagerie aérienne, datée de 2009, d’une précision de 30 cm pour l’Allier et le Puy-de-Dôme, et même de 15 cm pour les quatre communautés d’agglomération de l’époque (Moulins, Montluçon, Vichy et Clermont-Ferrand). Une résolution plus que suffisante, qui a permis de cartographier avec précision tous les petits équipements de l'esplanade du Lac d’Allier, entre le boulevard du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny et le pont de l’Europe (abris, bancs, poubelles, supports d’éclairage public, etc.), ou encore autour de la gare, deux grands chantiers qui se sont terminés au milieu de l’année 2009.

En revanche, pour les chantiers terminés à partir du 2e semestre 2009, tels que les alentours du collège Jean-Rostand à Bellerive-sur-Allier ou la cité scolaire Albert-Londres à Cusset (avec notamment sa halte routière), il faut attendre encore plusieurs années. La surprise viendra de l’accord signé avec Microsoft pour utiliser l’imagerie aérienne de Bing, qui est un peu plus récente (2011) mais moins précise. Et ce alors que son principal concurrent, Google Maps, était devancé, avec une imagerie datée de 2008.

La politique d’ouverture des données (open data) n’a vu le jour qu’au début des années 2010[c] : les contributeurs OSM avaient donc de l’avance.

La cartographie de terrain de la nouveauté… sans GPS, c’est possible

L'un des points essentiels de la cartographie sur OpenStreetMap est la cartographie sur le terrain. Cette pratique est même encouragée, bien plus qu’une cartographie depuis son bureau, car cela permet de découvrir des zones qui ne peuvent pas facilement être cartographiées[d], notamment des petits équipements, qui sont nombreux sur l’aménagement des berges d'Allier.

Le défi était de cartographier tout, à la main, dans la mesure du possible, malgré les obstacles qui peuvent compliquer la tâche : bancs, poubelles, escaliers (ils sont désormais tous accessibles).

Voir la carte (relevés à la main avec données © contributeurs d’OpenStreetMap)

Le but étant de cartographier, malheureusement avec une grande approximation, les berges de la dernière rivière sauvage d’Europe, dont le réaménagement qui s’est terminé fin juin (avec une inauguration le 28 juin 2014), a coûté 8,5 millions d'euros. Il faudra cependant attendre… trois ans pour une image aérienne montrant cette nouveauté.

Une nouvelle imagerie aérienne qui arrive tardivement

Plus précise, mais déjà obsolète…

Les sources avec lesquelles j’ai pu travailler sur OpenStreetMap sont : le cadastre (fin 2014, il était déjà possible de localiser les escaliers et les nouveaux bâtiments de la plage des Célestins) et les seuls relevés de terrain approximatifs. Une nouvelle imagerie, encore plus précise, venait d’être rendue disponible, avec une précision de 10 cm (contre 15 cm en 2009, respectivement 25 cm contre 30 cm hors des communautés d’agglomération).

Sauf que cette nouvelle image, plus précise, date de 2013. Elle permet enfin de voir les aménagements terminés en 2009, 2010, 2011 et 2012, et le premier semestre de 2013 (parvis de l’église Saint-Louis à Vichy, cours Arloing à Cusset et une partie du boulevard urbain parmi les aménagements en cours de réalisation). Les imageries mondiales (celle de Bing datant de 2011) ne seront d’aucune aide pour essayer de recaler les ajouts de 2014.

Il faudra attendre 2017 pour voir enfin les berges réaménagées (mais avec une précision ne permettant pas de déceler des bancs)

En 2017, soit trois ans après la fin des travaux, une nouvelle imagerie est disponible. Mais la qualité est la même que ce soit dans ou hors d’une communauté d’agglomération, d’autant plus que la couverture s’étend à toute l’Auvergne, mais aussi à la Loire.

Il était à peine possible de reconnaître le nouveau boulevard urbain, mais seulement la première tranche désormais en service, alors que la deuxième venait d’être livrée.

La nouveauté déçoit : on voit à peine les nouveaux bancs, les nouvelles poubelles, en revanche, il est difficile de repérer les nouveaux escaliers, et totalement impossible de localiser les mâts d'éclairage public, surtout lorsqu’ils sont cachés par les centaines d'arbres des parcs d’Allier. Les imageries suivantes (2019 et 2022) ne feront pas mieux. En revanche, une commande spéciale pour Vichy, réalisée en 2021, a permis la cartographie de la ville à une précision exceptionnelle de… 3 cm, ce qui ouvre la voie (dès 2023) à un recalage très précis (travaux en cours).

Remarque : en rive gauche, le délai de traitement par image aérienne sur les berges réaménagées en rive gauche n’a pas été de trois ans mais de trois… mois, grâce à l’imagerie aérienne fournie par Bing, où l’on pouvait déjà apercevoir les nouveautés.

Dans l’épisode suivant : comment cartographier les nouveaux équipements du parc des Sources, dont l’espace central et le fer à cheval (au sud de la rue du Casino) ont été partiellement livrés le 21 juin 2024, à temps pour le passage de la flamme olympique ?


  1. Les petits équipements sont : bancs (y compris les transats), poubelles, points d'eau potable, supports d’éclairage public...
  2. Centre régional Auvergne de l’information géographique.
  3. Voir l’article « Données ouvertes en France » sur Wikipédia.
  4. Voir l’article « FR:Cartographier depuis son fauteuil » sur OpenStreetMap Wiki.

mercredi 26 juin 2024

La gare de Vichy, quinze ans après l’inauguration du pôle d’échanges intermodal : entre trains spéciaux qui m’échappent et modernité oubliant le passé

La gare de Vichy n’est plus ce qu’elle était aux heures de gloire. L’époque des trains haut de gamme et du confort qui était proposé aux voyageurs semble révolue. En cette fin du mois de juin, cela fera quinze ans qu’un pôle d’échanges intermodal (PEI) aura été inauguré, marquant l’entrée dans la modernité.

Début de rédaction le 18 juin 2024. Publication prévue le 26 juin, à l’occasion des quinze ans de l’inauguration du PEI. L’article de Wikipedia est complet mais il manque surtout des illustrations d’époque, et les données commencent à dater.

Remonter le temps en gare, un événement qui m’échappe

140 C, 241 P, BB 67400 Capitole… oui, ces trains ont bien circulé en gare de Vichy et j’ignorais leur passage

C’est grâce à Napoléon III que le train est arrivé en gare de Vichy en 1862 lors de son deuxième séjour (l’année précédente, il a dû descendre du train en gare de Saint-Germain-des-Fossés). Et le dimanche 16 juin, une reconstitution de l’arrivée du train a été réalisée dans le cadre des 16es fêtes Napoléon III avec la 140 C 27, une locomotive à vapeur préservée par une association du Gard, et qui devait se limiter à une redécouverte du train entre les gares de Bellenaves et de Gannat (avec deux viaducs Eiffel, ceux de Rouzat et de Neuvial).

Voir article (abonnés) de La Montagne du 16 juin 2024 sur la venue exceptionnelle de ce train à vapeur.

La seule occasion à laquelle j’ai pu voir un train spécial, c’était le train du Père Noël

L’association Train à Vapeur d’Auvergne préserve la locomotive à vapeur 141 R 420, qui a assuré (sauf en cas de panne) un train du Père Noël entre Clermont-Ferrand et Saint-Germain-des-Fossés via Vichy avec des voitures voyageurs[a], notamment en 2015 ou c’était la toute première fois que j’ai pu apercevoir une locomotive vapeur en gare, des décennies après leur retrait du service commercial et leur remplacement par des locomotives diesel dans les années 1960-1970. D’ailleurs, ce sont les 141 R (et les 241 P) qui ont assuré les derniers trains à vapeur entre Moret - Veneux-les-Sablons[b] et Clermont-Ferrand.

Le 22 juin 2024, un train spécial en provenance du Creusot et à destination de Clermont-Ferrand devait être tracé par la 241 P 17, mais en raison d’une panne, c’est la locomotive diesel BB 67628, livrée En Voyage (bien connue dans la région car elle a assuré le traction ou la pousse de rames réversibles régionales jusqu’en 2017) — on aurait préféré une locomotive en livrée bleue — qui a assuré ce train.

Les trains du quotidien, ce sont désormais du matériel automoteur

Sur Paris – Clermont-Ferrand, ce sont toujours des rames tractées qui assurent cette relation où la réservation est obligatoire, avec des locomotives électriques (depuis que la relation est totalement électrifié en 1990) de type BB 26000 (plus rarement des BB 22200) et une composition fixée de voitures Corail.

Les trains TER, eux, profitent moins de la traction électrique, puisque ce sont majoritairement des X 76500 (équivalent 3 voitures), ou plus rarement des X 73500 (équivalent 1 voiture, circulant en unité multiple). La région Auvergne a commandé un nouveau matériel, plus capacitaire (4 voitures) mais surtout qui peut utiliser la caténaire. Ces trains, appelés les Régiolis, sont livrés depuis la fin de l’année 2016.

Le quotidien d’un voyageur dans cette gare

Une simple gare de passage, sans aucun terminus

L’usager d’un train qui souhaite aller à Clermont-Ferrand attend toujours celui qui vient du nord : il est annoncé en provenance de Moulins-sur-Allier[c], Saint-Germain-des-Fossés ou Lyon-Perrache, et à destination de Clermont-Ferrand, Vic-le-Comte, voire Issoire ou Brioude, s’arrête pendant une minute sur un quai pleinement accessible, sans obstacle (sauf à faire attention à l’intervalle entre le marchepied et le quai), puis repart vers le sud, vers la gare suivante, Riom - Châtel-Guyon, située 40 km plus loin.

Ces trains, portant un numéro impair, arrivent toujours voie C. Une voie rénovée en août 2012 (comme les trois autres, A, B et D) qui donnait à l’époque l’impression de débarquer dans une gare TGV, sans jamais pouvoir accueillir un de ces trains qui pourrait ouvrir la gare au reste de la France.

Un train qui effectue son terminus dans cette gare est devenu une exception. Mis à part en 2012 où il a existé un aller-retour (assuré en X 73500) en pleine heure de pointe, les terminus n’ont d’utilité qu’en cas de travaux, ce qui était le cas pendant le pont de l’Ascension 2013 et le dernier week-end de mars 2018.

D’ailleurs, en gare de Clermont-Ferrand, inutile de chercher Vichy dans le tableau des prochains départs (sauf circonstances très exceptionnelles) : il suffit de prendre un train TER en direction de Saint-Germain-des-Fossés, Moulins-sur-Allier, Nevers, Dijon, Lyon-Perrache, ou un train Intercités pour Paris-Bercy, cette desserte étant possible par un train à réservation obligatoire.

Une gare pleinement accessible aux personnes à mobilité réduite… depuis 2017

Si les travaux d’aménagement de la gare à la fin des années 2000 ont permis de la rendre accessible, notamment grâce à la création d’ascenseurs, un problème persistait encore pour l’accès au quai des voies B et C. Il y avait encore un monte-escalier pour accéder à ce quai, très utilisé pour les usagers venant du nord de Vichy (provenance Paris ou Lyon). Après plusieurs années de retard, mais aussi la colère des élus, les travaux sont menés en 2017.

Les quais (sauf celui de la voie D) sont pleinement accessibles, ce qui permet de rejoindre le train sans obstacle autre que l’intervalle avec le quai.

En dehors de la gare : une vidéoprotection désormais surabondante !

Le dispositif de vidéoprotection tel qu’il existait au début de l’année ne suffisait-il pas ? Cela n’a pas empêché la ville de Vichy de rajouter pas moins de vingt caméras supplémentaires en avril (avec possibilité de verbalisation des infractions).

La gare routière a vu l’ajout de neuf caméras de vidéoprotection, et ce alors que son accès est toujours aussi mal signalé (tour comme la gare SNCF elle-même). La place de la Gare, qui n’a aucune plaque de rue, s’est vu ajouter pas moins de onze caméras d’un coup, y compris sur les voies sortantes[d], en complément des deux caméras déjà existantes fixées au nord du giratoire nord et des deux autres sur le parvis où est installée l’horloge, certaines fixées sur des supports d’éclairage public avec… les illuminations de Noël, qui ne sont plus démontées. Et ce alors que la région Auvergne-Rhône-Alpes annonce un renforcement de la sécurité dans la gare.


  1. Et non pas des wagons, cette dénomination est plus appropriée pour les trains de marchandises.
  2. Les locomotives à vapeur ont été exclues des parcours Paris – Moret en 1950, remplacées par des locomotives électriques sur une grande partie du parcours francilien.
  3. Moulins-sur-Allier est le nom de la gare, située sur le territoire communal de Moulins traversée par la rivière Allier.
  4. Trois caméras ont été ajoutées vers l’avenue Doumer, et deux autres au début de la rue de Paris.

vendredi 14 juin 2024

De nouveaux ralentisseurs autour du parc des Sources

Dans le cadre de la rénovation du parc des Sources, plusieurs voies ont été rénovées ou sont en cours de rénovation. Intéressons-nous à deux nouveaux ralentisseurs.

Début de rédaction le 13 juin 2024. Publication le 14 juin 2024, soit 30 ans jour pour jour après le classement du parc des Sources aux Monuments historiques. Photographies du 12 juin.

Deux nouveaux plateaux traversants autour de la source de l’Hôpital

Sept rues, 320 mètres…

Parallèlement aux travaux de rénovation du parc des Sources, la derniere couche de roulement a été appliquée dans la nuit du 10 au 11 juin, sur la rue de la Source-de-l’Hôpital et la place qui la prolonge, ainsi que l’avenue Aristide-Briand (qui avait déjà été rénovée fin 2019). Le revêtement du trottoir et de la piste cyclable — qui s’avère plus large que l’espace pour piétons ! — avait déjà été réalisé trois mois plus tôt.

On pouvait déjà deviner l’étendue du nouveau ralentisseur grâce aux bordures de trottoir (et aussi la surélévation de bordures de trottoir non loin de l’extension du restaurant Le Samoa), indice de la restauration de l’arrêt de bus Victor Hugo, que les lignes B, C et G du réseau urbain vont à nouveau desservir).

Sans parler de son étendue, puisqu’il couvre… sept rues :

  • l’intégralité de la place de la Source-de-l’Hôpital et de la rue de Banville ;
  • la section de la rue du Casino comprise entre la rue du Parc et la rue de Banville[a1] ;
  • les extrémités des rues de l’Abbé-Delarbre, de la Source-de-l’Hôpital et de l’avenue Aristide-Briand.
Carte de la partie sud du parc des Sources. La surcouche bleue correspond aux plateaux surélevés. © Contributeurs d’OpenStreetMap, licence ODbL

…et un peu plus loin, un ralentisseur sur une place

Un peu plus loin, un autre ralentisseur est aménagé place Victor-Hugo, ou débouchent quatre rues (et non plus cinq[a2]) : la rue Clemenceau au nord, la rue Maréchal-Foch (D 906E) au sud-est, la rue du Président-Wilson au nord-ouest et la rue de la Source-de-l’Hôpital au sud.

Fin de la rue Georges-Clemenceau. Devant les boutiques, toutes fermées, et les rues désertes (il est 21 h 27 au moment où la photo a été prise), un nouveau ralentisseur a été créé.
Depuis la fin de l’avenue Aristide-Briand. Le bâtiment circulaire de la source de l’Hôpital est en arrière-plan.
Toute la place de la Source-de-l’Hôpital est sur un plateau surélevé. La surabondance de caméras de vidéoprotection (trois au premier plan, trois autres à l’intersection avec la rue de la Porte-de-France et deux autres un peu plus loin) à l’entrée d’une ville qui ne signale pas l’entrée dans une zone placée sous vidéo-verbalisation doit faire réfléchir les conducteurs. Sans parler de la piste cyclable dont le revêtement est identique à l’espace piétonnier, ce qui fait que les piétons se retrouvent, sans le savoir, sur la piste cyclable.

Évidemment, ces ralentisseurs sont considérés comme illégaux, tant qu’au moins une ligne de bus régulière y passe. Et ce n’est pas la première fois qu’un ralentisseur de ce type existe sur une intersection à 4 branches ou plus : déjà en 2011, l’intersection entre l’avenue de Gramont, la rue de Paris, la place Lasteyras et la rue Dacher est aménagée sur un ralentisseur qui est lui aussi illégal, la ligne de bus A, la ligne principale, y passant.

Et à l’intérieur, un fer à cheval quasiment terminé

Entre la rue du Casino et la galerie du fer à cheval, le parvis est quasiment terminé. Il ne reste plus que les mâts d’éclairage public (LED nécessairement) à mettre en place, même si mercredi, jour où j’ai constaté ce changement, tout était presque terminé, à sept jours seulement du passage de la flamme olympique, qui va emprunter une partie du parc partiellement rénové.

Concernant la vidéoprotection : quatre caméras ont été déposées, mais ce n’est rien par rapport à ce que l’on trouve entre le pont et la place Victor-Hugo, avec pas moins de 18 caméras, toutes fixées sur des supports d’éclairage public LED ; qu’en sera-t-il à l’intérieur du parc ?


  1. a1 et a2. La section de la rue du Casino, comprise entre la rue de Banville et la place Victor-Hugo, deviendra piétonne.

dimanche 9 juin 2024

Deux nouvelles rues à sens unique... et cent places de stationnement supplémentaires à l’ouest de Vichy

À partir du 10 juin 2024, deux rues vont passer à sens unique afin d'augmenter le nombre de places de stationnement. Par ailleurs, un nouveau parking va être créé boulevard Carnot et des places supplémentaires sont créées (avec une nouvelle voie) square du Général-Leclerc.

Début de rédaction le 7 juin 2024. Mots-clés saisis dans cet ordre : vichy, stationnement, circulation

Deux sens uniques de plus…

On le savait depuis plusieurs mois, après le passage en zone 30 de toute la ville, deux rues allaient passer à sens unique (le double-sens cyclable devrait logiquement être instauré) : la rue Callou et la portion terminale du boulevard des États-Unis.

La rue Callou relie les berges du lac d’Allier (avenue Pierre-Coulon et boulevard du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny) à l’avenue Thermale (et à l’avenue Victoria qui se prolonge).

Rue Callou depuis le giratoire (Vichy) 2024-03-24
Rue Callou, 24 mars 2024. À partir du 10 juin, il ne sera plus possible de rejoindre le centre-ville ou les parkings de la Poste et des Quatre Chemins par cette rue.
Tabl-trai, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Le boulevard des États-Unis longe le parc Napoléon-III, avec ses chalets et l’hôtel cinq étoiles (le Vichy Spa Les Célestins), et continue vers les avenues Victoria et Thermale en obliquant à l’est.

Les voitures stationnées devant l'arrière du centre thermal des Dômes, nouvelle verrue ?

Sur ces deux rues, le stationnement s’effectue uniquement d’un côté : au sud pour la première et au nord pour la deuxième. En étendant le stationnement de l’autre côté, sur le boulevard des États-Unis, on craint la présence d’une nouvelle verrue à l’entrée nord du centre thermal des Dômes. Mais qui se souvient que côté Sud, c’était la même chose, car oui, l’avenue du Général-Dwight-Eisenhower était ouverte à la circulation dans les années 1980, tout comme la fin de la rue Alquié ?

…et des places de parking supplémentaires

Plus de voitures devant… un monument récemment inscrit

Sur le square du Général-Leclerc, le stationnement est possible perpendiculairement à la chaussée, vers le monument aux morts (inscrit aux monuments historiques en 2019), et à l’extérieur, il est possible parallèlement. Le sens de circulation de la route a été inversé en 2022 : on y entre par la rue du Casino ou la rue du Parc, et on y sort par le boulevard de Russie. On parle de la création d’une nouvelle voie, à sens unique, pour créer plusieurs places de stationnement.

Rue du Casino vers le sud-ouest (Vichy) 2024-04-20 18-23-50
Rue du Casino, 20 avril 2024. Sur cette section à double sens, dos à celle qui a été rénovée, le stationnement y était impossible (et verbalisable). Une quinzaine de places de stationnement ont été aménagées (à gauche sur la photo) et d’autres, derrière le monument aux morts, vont être créées.
Tabl-trai, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Pour l’heure, le stationnement est gratuit (mais il est payant sur les rues du Parc et du Casino, la section allant jusqu’à la rue de Banville ayant été rénovée en mai dans le cadre de la rénovation du parc des Sources).

…et aussi boulevard Carnot

La ville réfléchit même à créer un parking de 100 places boulevard Carnot, à la place du terrain de sports extérieurs à côté du collège Saint-Dominique. Il sera fort probablement payant, puisque le stationnement est déjà payant sur la section du boulevard Carnot entre l’avenue Doumer et la rue Salignat (mais gratuit au-delà).

Communication de la ville de Vichy : « Création de 200 places de stationnement en centre-ville ! », 6 juin 2024.

vendredi 7 juin 2024

Un train de fret en panne à Riom… et on nous laisse sur le carreau à Gannat

Un train de marchandises tombé en panne entre Riom et Vichy (ou bien en gare de Riom), et des voyageurs pour Vichy qui sont laissés sur le carreau en gare de Gannat : un scénario pas du tout anticipé.

Les trains[a] que j’emprunte au retour du travail sont censés me ramener à la maison en moins d’une heure et demie, dont quarante minutes entre La Pardieu et Vichy. Mais aujourd’hui, ce 7 juin 2024, un train de marchandises est tombé en panne à Riom (ou après Riom), sur la ligne de Vichy, ce qui contraint les trains Clermont-Ferrand – Moulins / Lyon à être soit supprimés, soit détournés par Gannat (et uniquement dans le sens sud-nord).

À l’heure où j’ai commencé à rédiger cet article, j’aurais dû être à la maison. Je suis resté à la gare de Gannat pendant une heure.

Le TER 874210, origine Brioude et terminus Gannat, quasi-omnibus[b], a été rendu terminus à Clermont-Ferrand et le TER 873368, parti de la voie G à 17:17 au lieu de 17:13, a vu son parcours et sa desserte modifiés :

  • il dessert les gares de Riom - Châtel-Guyon, Saint-Germain-des-Fossés, Varennes-sur-Allier et Moulins-sur-Allier ;
  • au lieu de desservir Vichy, il dessert toutes les gares rencontrées entre Riom et Saint-Germain-des-Fossés par Gannat : Pontmort, Aubiat et Aigueperse (les gares que le TER 874210 devait desservir) ;
  • une correspondance pour Vichy était prévue en gare de Gannat avec autocars de substitution « perturbation exceptionnelle ».

La promesse d’une correspondance à Gannat par autocar de substitution n’a pas été tenue

En gare de Gannat, un autocar de substitution était prévu. Le seul miracle, qui n’a pas eu lieu, était la prise en charge par l’autocar régulier 31154 en provenance de Montluçon pour Vichy de passagers qui voulaient rejoindre la cité thermale. Mais très vite complet, il n’y avait pas d’autre solution. C’était donc le système D pour pouvoir rentrer.

La correspondance aurait dû être effectuée à Saint-Germain-des-Fossés, plutôt qu’à Gannat

Le train étant détourné par Gannat (par la ligne historique)[c], il ne dessert donc pas Vichy. Un TER pour Lyon a également été détourné : il est sans arrêt de Gannat à Roanne.

Le TER Clermont-Ferrand – Moulins desservant Saint-Germain-des-Fossés, il aurait été préférable que la correspondance train – autocar se fasse dans cette gare, plutôt qu’à Gannat, comme ce qui avait été annoncé en gare de Clermont-Ferrand et dans le train.

Entre les gares de Gannat et de Vichy, la distance à parcourir est de 20,5 km par la D 2209 (donc, sans prendre l’autoroute payante), pour un temps de parcours d’environ 25 minutes, hors embouteillages en entrant à Vichy (et en sortant de Bellerive-sur-Allier), mais en prenant compte de la déviation en cours sur l’avenue de Vichy (en cours de rénovation[d]) par la rue Maurice-Chalus (D 443).

Entre Saint-Germain-des-Fossés et Vichy, la distance est de seulement 12 km, là aussi par la D 2209 et Cusset. Il aurait donc été plus intéressant de proposer la correspondance dans cette gare.

Le trafic des trains Intercités a été perturbé

En toute logique, un incident sur la ligne Riom – Vichy engendre parfois des perturbations, et les solutions sont limitées compte tenu des capacités de l’infrastructure des deux lignes qui permettent de rejoindre Saint-Germain-des-Fossés depuis Clermont-Ferrand. Le train 5978, qui devait partir à 16:31 de Clermont-Ferrand, semble avoir été arrêté net après son départ. La Montagne nous apprend que le train 5990 est supprimé, et dans le sens inverse, les trains 5973, 5977 et 5983 sont aussi impactés[1].

Les deux itinéraires, qui affichent sensiblement la même longueur (61 km), ne présentent pas les mêmes caractéristiques d’infrastructure :

Par Gannat ou par Vichy, quelles différences ?
Saint-Germain-des-Fossés – Riom … par Gannat … par Vichy
Ouverture de la ligne 1855 1931
Nombre de voies Double voie de Saint-Germain-des-Fossés à Gannat
Voie unique de Gannat à Riom (avec évitement à Aigueperse)
Double voie
Signalisation Block automatique à permissivité restreinte (BAPR) Block automatique lumineux (BAL)
Électrification Non électrifiée 25 kV – 50 Hz (1990)
Vitesse maximale 160 km/h jusqu’à 160 km/h (100 à Vichy)

Par défaut, tous les trains reliant Moulins, Saint-Germain-des-Fossés ou Lyon à Clermont-Ferrand passent par Vichy ; le détournement de trains par Gannat (qui ne concerne que les TER) reste une exception. Pour les trains Intercités, on conseille aux usagers de reporter leur voyage.

La ligne historique présente des capacités plus limitées : voie unique entre Gannat et Riom (avec évitement à Aigueperse) — elle était encore à double voie dans les années 1980 —, block automatique à permissivité restreinte qui, comme son nom l’indique, ne permet pas de faire passer autant de trains que sur la ligne de Vichy. À cela il faut ajouter que la section de 24 km entre Saint-Germain-des-Fossés et Gannat, dévolue au fret depuis la suspension de la relation ferroviaire entre Lyon et Bordeaux — et dont les espoirs de renaissance de cette transversale ont été réduits à néant après la liquidation judiciaire de la coopérative ferroviaire qui a voulu relancer cette ligne — aura vu passer des trains de voyageurs.

Détournements dans le passé : au moins la quatrième fois

Ce n’est pas la première fois que, en plus de douze ans de trains, j’ai dû emprunter un train détourné par Gannat :

  • le 6 mars 2017, la tempête Zeus a perturbé la circulation des trains et notamment sur la radiale du Bourbonnais[2]. Le TER que je devais emprunter au retour a été détourné par Gannat, et n’a pas marqué d’arrêt entre Riom et Saint-Germain-des-Fossés ;
  • le 16 mai 2015, des travaux sur un ouvrage d’art un kilomètre au nord de la gare de Vichy empêche la circulation de tous les trains (même un terminus à Vichy est impossible). Des autocars de substitution Travaux sont mis en place entre Vichy et Saint-Germain-des-Fossés ;
  • le 13 novembre 2013, un accident au passage à niveau de la D 91 à Saint-Clément-de-Régnat (une jeune femme est décédée) avec un train sans voyageurs a entraîné le détournement du TER 873360 par Gannat avec correspondance à Saint-Germain-des-Fossés[3] ; ce qui m’a, par ailleurs, permis de découvrir l’évolution du chantier de l’autoroute A 719, dont les travaux avaient commencé depuis plusieurs mois.

À ces situations particulières, il faut ajouter le cas du 16 novembre 2023 avec une interruption totale des circulations à la suite de la tempête Frederico (rafale mesurée à 126 km/h) ; il m’a fallu six heures pour rentrer à Vichy… et le 19 mars 2014, où un accident de personne causé par mon train a entraîné un retard de plus de deux heures.


  1. Pour rentrer du travail vers la maison : marche (1,3 km) + attente + TER 874210 de Clermont-La Pardieu (17:03) à Clermont-Ferrand (17:07) + attente + TER 873368 de Clermont-Ferrand (17:13) à Vichy (17:42) + voiture ; ces deux trains sont assurés en Régiolis B 84500 (en mode thermique pour l’un, en électrique pour l’autre).
  2. Il s’arrête dans presque toutes les gares, mais est sans arrêt entre Vic-le-Comte et Sarliève - Cournon (pas d’arrêt aux Martres-de-Veyre ni au Cendre - Orcet).
  3. La ligne historique, celle de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes-Courbessac, a été mise en service en 1855. Celle de Vichy à Riom ne l’a été qu’en 1931.
  4. Les travaux de l’avenue de Vichy (D 2209), à Bellerive-sur-Allier, doivent se terminer en juillet, et donc pas à temps pour le passage de la flamme olympique prévu dans quatorze jours (d’autant plus que le parcours de la flamme est connu depuis plus d’un mois).
  1. Thierry Senzier, « La panne d’un train de marchandises cause des perturbations sur la ligne Clermont-Nevers-Paris », La Montagne, 7 juin 2024.
  2. Nicolas Faucon, « Tempête Zeus : le trafic des trains Intercités sur la ligne Clermont-Paris reprend », La Montagne, 6 mars 2017.
  3. « Puy-de-Dôme : une jeune femme mortellement percutée par un train », La Montagne, 13 novembre 2013.