lundi 22 novembre 2021

Rue de Vichy (D 258), Creuzier-le-Vieux : toujours trop vite ! Série Ratés d’aménagements, épisode 3

En 2018, la commune de Creuzier-le-Vieux, 3 300 habitants, décide de réaménager l’entrée de ville par la rue de Vichy. Cet axe, permettant de rejoindre le centre-ville d’une commune pourtant très mal signalés par des panneaux (la commune est mal indiquée en venant de Vichy, de Cusset ou de Charmeil).

Série : Ratés, incompréhensions et catastrophes d’aménagements dans l’agglomération de Vichy – Épisode 3

Début de rédaction : 19 novembre 2021. Publication le 29 novembre.

Ces dernières années, la commune de Creuzier-le-Vieux (3 300 habitants), au nord de Vichy, a multiplié les aménagements de sécurité sur plusieurs rues qu’elle gère, et même sur des routes départementales.

Entrée Creuzier-le-Vieux par D 258 2019-05-11
Rue de Vichy (D 258, Creuzier-le-Vieux), 11 mai 2019. Rénover une route c’est bien, la truffer d’aménagements non conformes, c’est ce qu’on aime un peu moins. Ici, le ralentisseur est placé sur une entrée d’agglomération (celle de Creuzier-le-Vieux, et même d’une autre agglomération dans l’autre sens — celle de Beausoleil), est de type plateau traversant, la route y passant est fréquentée par une ligne de bus régulière, une absence de panneau de limitation à 30 km/h dans le sens sud-nord… tous les ingrédients qui font que ce ralentisseur est purement et simplement non conforme. Et il n’est pas le seul, ni dans la commune, ni pour cet aménagement.
Tabl-trai, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

En 2018, la commune a décidé de réaménager cet axe principal de la commune en cherchant à améliorer la sécurité. Cela se traduit par la création de zones de stationnement alternativement d’un côté ou de l’autre de la chaussée, de passages piétons signalés par un panneau (car la vitesse est toujours limitée à 50 km/h), mais aussi, et surtout par deux ralentisseurs, qui bien sûr ne seront pas conformes.

En 2017, la ville a réaménagé la rue de Beausoleil, axe partant à l’ouest de la rue de Vichy, et reliant la rue de Boutiron (D 27) à la rue des Bordes. La vitesse a été abaissée à 30 km/h avec deux ralentisseurs… et il y a même un double-sens cyclable. La portion de la rue des Bordes comprise entre les rues de Beausoleil et de Vichy sera également rénovée avec un double-sens cyclable, tout en débouchant sur un ralentisseur.

Pour faire abaisser la vitesse, on a voulu bien faire en créant deux ralentisseurs… à des intersections, et là où passe une ligne de bus.

Sur la portion de la rue de Vichy rénovée entre la rue des Pâquerettes et le giratoire, on a bien évidemment pensé aux bus, en surélevant légèrement les quais. Mais un peu plus loin, c’est une série de places de stationnement, sur l’axe de la chaussée, qui joue aussi le rôle de ralentisseur, avec une priorité au sens inverse. Ce sont des places de stationnement qui servent aussi de refuge en cas d’engagement sur la route et où l’on croiserait une autre voiture en sens inverse.

En 2019, la ville rénove la deuxième partie de la rue des Vergers, entre le giratoire et la rue des Chazeaux, avec un ralentisseur de type coussin berlinois, trois ans après la première phase avec rétrécissement de chaussée en série. De ce fait, pour accéder à Creuzier-le-Vieux, en venant de Cusset ou de Vichy, il est impossible de passer à côté de ralentisseurs.

Ce que l’on déplore, ce sont les excès de vitesse fréquents sur la rue de Vichy (constatation personnelle). Il y a une limitation de vitesse à 30 km/h à l’intersection avec les rues des Vergers et des Pâquerettes (sur un ralentisseur en plus). Il n’y a pas à se précipiter, et pour éviter cette rue, il y a bien d’autres solutions.

Mais cet aménagement à Creuzier-le-Vieux n’est pas un cas isolé. Avec les mêmes problèmes, on peut citer notamment les deux phases de l’aménagement du bourg d’Abrest, où la limitation de vitesse sur l’axe principal n’est même pas respectée malgré une zone 30 et trois ralentisseurs, et même un radar pédagogique ignoré (cela fera l’objet d’un épisode ultérieur).

dimanche 21 novembre 2021

Stationnement avec contrôle par disque à Cusset : jusqu'à 17 h ou 18 h ? (Série Ratés d’aménagements, épisode 2)

En novembre 2013, la municipalité de Cusset, alors dirigée par une maire communiste[1], avait instauré dans certains parkings du centre-ville le stationnement réglementé avec contrôle par disque. Ceci afin de lutter contre le stationnement sauvage, et de mieux le réguler en le limitant par la durée à certaines périodes. On invoque surtout l’intérêt commercial. Oui, mais on constate depuis que les panonceaux montrent des indications différentes.

Série : Ratés, incompréhensions et catastrophes d’aménagements dans l’agglomération de Vichy – Épisode 2

Début de rédaction : 19 novembre 2021.

Si, à Vichy, le stationnement payant par horodateur est instauré depuis très longtemps[2], Cusset choisit une autre voie : le stationnement est désormais réglementé avec contrôle par disque de stationnement sur certains parkings du centre-ville.

En parallèle, des parkings, parfois signalés au minimum, sont créés pour ceux qui n’auraient pas de disque.

Le stationnement contrôlé par disque à Cusset

Quelles modalités ?

On aurait pu chercher dans le bulletin municipal de l’époque, mais il n’est plus disponible (le plus vieux numéro encore en ligne date de fin 2014). On ne peut donc noter que les éventuelles évolutions.

Certaines communes décident d’imposer le disque sept jours sur sept, d’autres avec des exceptions. Toutes les indications sont précisées sur un panonceau : jours et horaires d’application ou encore la durée maximale de stationnement.

Sur ce parking rénové de huit places, le disque de stationnement est nécessaire (17 novembre 2013)
Place Radoult-de-Lafosse, 17 novembre 2013. À peine quelques jours après l’application de cette mesure, les premiers panneaux sont posés sur ce parking rénové l’année précédente sur le parvis de l’église Saint-Saturnin, dont l’édifice venait d’être inscrit aux Monuments historiques en début d’année. Photographie personnelle

À Cusset, le choix est le suivant :

  • jours d’application : du lundi au vendredi ;
  • horaires d’application : de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h ;
  • durée maximale de stationnement : 1 h 30.

Ce qui signifie que le stationnement est libre en dehors des heures précitées. On peut donc se garer librement le week-end, entre 12 h et 14 h, après 17 h, et avant 9 h, sans limitation de durée.

Il faut noter que cette prescription n’exclut pas les jours fériés de la semaine, tels que le jeudi de l’Ascension, le lundi de Pâques ou de Pentecôte… et certains jours fériés à date fixe comme les 1er et 11 novembre où le disque était bel et bien obligatoire en théorie… du moins cette année, ces deux jours tombant respectivement un lundi et un jeudi.

Mais en 2015, on découvre de nouveaux parkings désormais soumis au disque, où le panonceau indique « 9 h à 12 h - 14 h à 18 h ». Pourquoi 18 heures et non pas 17 heures ? Je me le demande toujours.

Et parfois, ce sont deux parkings voisins qui ont une réglementation différente : rue Pasteur et allée Pierre-Berthomier, un jour de semaine (même férié) à 17 h 10, on peut se garer librement sur l'un des deux parkings (où l’heure indiquée est 17 heures), mais l’autre est toujours conditionné à l’apposition du disque… car le panneau indique 18 heures.

Rue Pasteur, 5 mai 2018. Quand la commune aménage de nouveaux parkings en plein centre-ville, c’est aussi pour y ajouter des restrictions qui ne concordent pas. Le panonceau indique « 9 h à 12 h - 14 h à 18 h » alors que l’autre parking, récemment aménagé à l’époque, indique « 9 h à 12 h - 14 h à 17 h ». À noter que les deux parkings s’appellent simplement parking, sans précision complémentaire. Ils auraient pu être nommés Pasteur 1 ou Pasteur 2.
Photographie personnelle

Où sont ces parkings ?

Seuls les parkings avec un contrôle par disque sont listés, cela exclut les parkings privés ou avec restrictions d’accès, ainsi que les stationnements perpendiculaires ou longitudinaux sans restriction.

Pas de restriction

  • Cours Tracy [2012] (40 places)
  • Cours Lafayette
  • Espace Chambon
  • Place Louis Blanc
  • Marché au Blé
  • Avenue du Drapeau (autour des résidences)

9 h à 12 h - 14 h à 17 h

  • Allée Pierre Berthomier (1er parking, 34 places)
  • Cours Arloing, entre la rue Charles-Louis-Philippe et le giratoire (longitudinal)
  • Avenue du Drapeau, devant la pharmacie et Atéco Marché
  • Derrière la résidence Gambetta et le square René Bardet
  • Rue de Liège (demandé en 2016[3], 32 places avant rénovation en 2018)
  • Place Victor-Hugo (27 places avant sa rénovation en 2018, puis stationnement longitudinal à l’intérieur de la place depuis sa rénovation)
  • Place Radoult-de-Lafosse (2 × 4 places depuis sa rénovation en 2012)
  • Rue Pasteur (2e parking, créé en 2017)
  • Rue Rocher-Favyé

9 h à 12 h - 14 h à 18 h

  • Allée Pierre Berthomier (2e parking, 11 places, créé fin 2016)
  • Rue Pasteur (1er parking, créé vers 2015 ?)
  • Rue Gambetta (longitudinal, entre l’avenue du Drapeau et la rue Charles-Louis-Philippe)
Carte des parkings concernés. © OpenStreetMap et contributeurs + constats terrain

Qu’en est-il des autres communes de l’agglomération ?

En dehors de Vichy, les autres communes n’appliquent principalement aucune restriction de stationnement avec contrôle.

La ville de Vichy, qui revendique plus de 10 000 places de stationnement (chiffre qui a augmenté avec les mesures de fixation du stationnement et l’arrêt du stationnement alterné annuel) compte cinq parkings avec contrôle d'accès, dont Quatre Chemins, La Poste, Gare SNCF, Les Dômes, Célestins (qui indiquent depuis 2019 le nombre de places libres), ainsi que des zones à stationnement payant avec paiement par horodateur… ou même, depuis 2017, avec une application mobile.

À Creuzier-le-Vieux, depuis 2021, au nord du parking de la place des Guinards réaménagée l’année dernière, le parking desservant la pharmacie est en zone bleue, les sept places sont accessibles à condition d’apposer le disque, de 8 h à 19 h, tous les jours (même le dimanche et les jours fériés), dans la limite de 1 h 30. Les autres places sont accessibles sans limitation.

À Bellerive-sur-Allier, les parkings ne sont pas signalés par un panneau. Aucune restriction de stationnement.

À Saint-Yorre, on applique le stationnement unilatéral alterné semi-mensuel, sur l’ensemble des rues. Le panneau est placé aux entrées d’agglomération.


[1] La maire de l'époque était Pascale Semet (PCF), remplaçant René Bardet, élu depuis 2001 à la mairie et décédé en cours de mandat en mars 2013. La ville restera à l’extrême-gauche jusqu’aux municipales de 2014, où elle basculera à droite.

[2] À Vichy, le stationnement était payant du lundi au samedi de 9 h à 12 h et de 14 h à 19 h, dans la limite de 2 h ou 8 h selon les zones. La politique de stationnement sera modifiée en 2018 avec l’introduction des 20 minutes gratuites.

[3] « Le parking rue de Liège passe en zone bleue » et « Onze places supplémentaires cours Arloing », Cussetmag, no 108, mai-juin 2016, p. 19 (lire en ligne [PDF]).

samedi 20 novembre 2021

Boulevard du Général-de-Gaulle (Cusset) : 20 à l’heure, pour qui ? (Série Ratés d’aménagements, épisode 1)

Le 20 mai 2016, la ville de Cusset ouvrait à la circulation le boulevard du Général-de-Gaulle rénové. Désormais, cet axe ne sert plus qu’à entrer dans le centre-ville, et désormais à petite vitesse. La place des cyclistes devrait normalement être accrue, tout comme celle des bus qui ont leur propre voie réservée, mais l’aménagement réservera beaucoup de surprises… mais aussi des incompréhensions en matière de signalisation.

Série : Ratés, incompréhensions et catastrophes d’aménagements dans l’agglomération de Vichy – Épisode 1

Cusset, ville mitoyenne de Vichy, peuplée de plus de 13 000 habitants et, à l’époque, quatrième ville du département de l’Allier en nombre d’habitants et deuxième de la communauté d’agglomération[1], dispose d’un centre-ville assez particulier. L’idée d’une rénovation d’un axe d’entrée du centre-ville remonte à un peu moins de dix ans.

En 2012 (la ville était alors dirigée par un maire communiste), on annonçait sur les forums que Cusset aura enfin une voie de bus. Inimaginable alors que ce type de voie réservée n’était plus en vogue, surtout depuis la disparition de celle qui était présente à la fin de la rue de Paris, à Vichy, en raison de sa rénovation. Mais cette voie réservée, elle aura sa place sur un axe de desserte du centre-ville : le boulevard du Général-de-Gaulle. Mais à l’époque, on se contente seulement de rénover la chaussée.

2016 : un nouveau visage pour le boulevard

Une route conservant peu ou prou les mêmes caractéristiques, désormais praticable dans un seul sens pour tous…

Début 2016, la ville décide de transformer le boulevard en rendant accessible un seul sens de circulation.

Boulevard du Général de Gaulle (Cusset) rénové (ouest a) 2016-05-21
Boulevard du Général de Gaulle (Cusset), 21 mai 2016. La veille, la ville a rouvert la rue rénovée à la circulation avec une chaussée, un trottoir et un éclairage public rénovés. Mais niveau signalisation, ce sera du n’importe quoi.
Tabl-trai, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Les deux sens de circulation auront des chaussées différentes. Le sens ouest-est (celui qui restera praticable pour tous les véhicules), aura un revêtement classique, en bitume. Le sens inverse aura quant à lui un revêtement en béton, avec des « marquages au sol » avec des figurines bus et vélos.

Dès l’entrée de la rue, un panneau zone de rencontre indique que l’on doit traverser le boulevard à une vitesse maximale de 20 km/h. Pourtant, ce n’est pas la première fois qu’une zone de rencontre est créée dans le centre de Cusset. Déjà, dès 2012, quelques rues du centre-ville, telles que la rue de la Constitution ou la rue Pasteur, sont classées en zone de rencontre, mais sans aucun aménagement pour les cyclistes. Et, pire, le périmètre est mal annoncé, mal signalé. À combien doit-on rouler sur la place Victor-Hugo si l’on vient de la rue du 29-Juillet ? 20 km/h ? Ou bien 50 km/h ? Plus de détails dans un épisode ultérieur.

La chaussée, longue de 200 mètres (la portion au-delà vers la place Victor-Hugo n’est pas concernée par le réaménagement), comprend un ralentisseur de 42 mètres de long, mais qui n’est signalé par aucun panneau, car dans les zones de rencontre, la signalisation est facultative[2].

Le stationnement reste possible côté sud de la rue, numéros impairs.

Dix mâts d’éclairage public sont implantés sur la rue, dont un sur la rue des Fossés-de-la-Tour-Prisonnière. Leur particularité : la technologie LED, qui sera progressivement déployée sur l’ensemble de la commune (sauf à de rares exceptions), et qui remplace les anciennes têtes plus énergivores.

Côté signalisation, les panneaux ont un dos de couleur marron en harmonisation avec les mâts d’éclairage public. Mais uniquement ceux qui ont été prévus avec le réaménagement…

…mais avec une signalisation incohérente, incompréhensible et fuyante

Mais on s’attend toujours au pire. Et on ne s’attendait pas à cela :

Boulevard du Général de Gaulle, 19 février 2017. Ce bus de la ligne A vient de quitter le terminus de Cusset Centre. Il emprunte une voie qui lui est réservée, mais la signalisation en place semble plus concerner les cyclistes que les autres véhicules autorisés (bus et livraisons).
Photographie personnelle

À la sortie de l’avenue du Drapeau et de l’hypercentre-ville, la ville s’est juste contentée de puiser dans la réserve de panneaux existants pour y implanter quatre panneaux qui ne sont ni du même fabricant ni de la même couleur de fond assortie, et avec un revêtement rétroréfléchissant de classe 1 en plus, et placés trop en hauteur. Des panneaux indiquent l’interdiction d’accès aux véhicules pour rejoindre la rue de la République et l’avenue de Vichy (D 2209), sauf pour les bus et les livraisons.

Mais le pire, c’est que cet ensemble de panneaux n’est pas reporté à l’intersection suivante, après la rue Basse du Ruisseau. Seul un panneau de piste ou bande cyclable conseillée et réservée aux cycles (C113) est présent. Dans l’autre sens, un panneau de type C24a avec le symbole d’un vélo (et avec un revêtement rétroréfléchissant de classe 1) est utilisé, alors qu’il aurait fallu utiliser un panneau C24a avec le symbole d’un bus (il pourrait y avoir une version avec les deux symboles, c’est possible mais réglementaire ?)

Au débouché de la rue des Fossés-de-la-Tour-Prisonnière, un panneau d’obligation de tourner à droite est implanté, à croire que les cyclistes n’ont pas le droit de prendre le boulevard à contre-sens. Au débouché des rues Basse du Ruisseau, Percée et René-Thonier, ce sont des panneaux d’interdiction de tourner qui sont implantés pour la même peine. À croire, donc, que le double-sens cyclable est possible uniquement si l’on vient du rond-point (qui sera rénové en 2018) mais pas des autres axes.

Une zone de rencontre sur ce seul axe, pas du tout respecté ! J’ai constaté que personne ne respectait la limitation de vitesse en vigueur : c’est 20 km/h, pas plus. Mais personne, pas même les bus des lignes A et E, ne semble la respecter. On aurait préféré une zone 30, mais étendue au-delà du seul axe principal (comme à Vichy). Des rues étroites ne permettant pas de rouler à plus de 20 km/h sont pourtant théoriquement limitées à 50 km/h…

Les arrêts de bus complètement ignorés ! Sur ce boulevard, il existe deux quais de bus qui devaient théoriquement être réaménagés en vue de leur accessibilité aux personnes à mobilité réduite, conformément à la loi du 11 février 2005 (et aux textes ultérieurs qui en découleront). Il s’agit des arrêts de bus Charles de Gaulle Europe, qui sont desservis par les lignes A (Cusset Centre ↔ Collège Jules-Ferry) et E (Cusset ↔ CREPS, puis Les Ailes depuis la rentrée 2018), placés au début du boulevard dans le sens entrant (rue de la République → centre-ville) et à hauteur de l’EHPAD dans le sens sortant. Si pour le premier on a pu rétablir l’arrêt, mais sans marquage au sol ni surélévation, pour l’autre, rien n’a été aménagé ! À croire que rien n’a été prévu ou que l’arrêt allait être supprimé, sans parler de l’arrêt de bus situé à côté qui n’est pas prévu pour la ligne A si ce n’est un demi-tour via le cours Tracy (D 906B) et l’avenue du Drapeau… et ces arrêts sont toujours présents sur le site du réseau MobiVie et considérés comme étant desservis.

Un aménagement complété par un deuxième plan de circulation

Outre le réaménagement de cet axe, la ville en a profité pour modifier (à nouveau…) le plan de circulation autour du centre-ville.

Pour rappel : fin 2011, la ville avait instauré un plan de circulation constitué de sens uniques, de priorités modifiées et mêmes d’aménagements cyclables créés (voir dans un épisode ultérieur). Mais le 20 mai 2016, voici ce qui a été modifié[3] :

  • inversion du sens de circulation de trois rues :
    • la rue Carnot (qui devient une sortie du centre-ville),
    • la rue Henri-Cureyras (D 2209) qui devient une entrée, pour être dirigés vers Vichy plutôt que le centre-ville,
    • la rue Jean-Baptiste-Bru (D 186) qui devient une sortie ;
  • modification du régime de priorité à hauteur du Pont de la Mère en venant de la rue de Doyat (D 126) avec un stop ;
  • modification du stop en cédez le passage entre la rue de Liège et la rue des Fossés-de-la-Tour-Prisonnière.

La signalisation est adaptée en conséquence, mais cela est aussi une catastrophe. La ville s’est contentée de déplacer des panneaux plutôt que de les changer… avant d’être remplacés par le département en 2017.

Détails dans le bulletin municipal.

En résumé, les plus et les moins de cet aménagement

  • Un aménagement marquant une nouvelle identité de la ville
  • Une signalisation parfois inappropriée en mettant en évidence les cyclistes plutôt que les bus, et ne profitant pas aux autres rues en intersection
  • Beaucoup d’oublis tels que des arrêts de bus non aménagés et complètement ignorés
  • Une politique de limitation de vitesse restreinte au seul axe principal, qui plus est non respectée
  • Et que dire des emplacements pour les vélos ? Rien n’a été prévu…

[1] Communauté d’agglomération de Vichy Val d’Allier à l’époque en 2016.

[2] Dans les zones de rencontre, la signalisation des ralentisseurs est facultative, et il n’y a pas non plus de marquages au sol. Les Instructions interministérielles sur la signalisation routière indiquent la non-obligation de la signalisation dans deux articles :

  • article 72-6 « Aménagements de sécurité » : « Dans les zones 30 ou les zones de rencontre, la signalisation des aménagements de sécurité est facultative. » ;
  • article 118-9 « Marques relatives à des aménagements de sécurité », paragraphe B « Ralentisseurs de type coussins et plateaux » : « Le marquage sur chaussée des coussins et plateaux n’est pas obligatoire lorsque ces aménagements se situent dans une zone 30 [et aussi dans une zone de rencontre] et s’ils sont constitués d’un matériau de couleur différente de la chaussée assurant une bonne perception. » Ici, le revêtement est bien différent (béton vs bitume).

[3] « Donner du sens ! », Cussetmag, no 108, mai-juin 2016, p. 18 (lire en ligne [PDF]).