jeudi 31 juillet 2025

Bilan du mois de juillet 2025

Le mois de juillet 2025 se termine avec des événements sportifs à foison, mais aussi des incendies, et une fausse nouveauté que nous propose une ville.

Sports : Tour de France, aviron, aquathlon… le plein d’événements

À deux pas d’ici : des étapes du Tour de France 100 % puydômoises

Si l’Allier ne voit pas de course cycliste d’envergure ce mois-ci (quatre mois après une étape de Paris-Nice passant presque intégralement sur le territoire de Vichy Communauté, un mois après le Critérium du Dauphiné avec un grand départ de Domérat, près de Montluçon[a] et, moins notoire, le trophée cycliste Roger Walkowiak[b] dimanche dernier entre Cusset et la Montagne bourbonnaise), le département voisin du Puy-de-Dôme a droit à deux étapes intégralement sur son territoire, et pas n’importe lesquelles.

Ennezat, ville à 9 km à l’est de Riom et 20 km de Clermont-Ferrand, a été à l’honneur, en accueillant, le 14 juillet, le départ de la 10e étape (et de la première de montagne) vers la station de ski du Mont-Dore (163 km), avec pas moins de sept ascensions de 2e ou 3e catégorie, et une audience TV record (7,3 millions de téléspectateurs).

Enfin, aujourd’hui, 31 juillet, correspond au départ de la 6e étape du Tour de France Femmes, et la première de montagne, entre Clermont-Ferrand et Ambert.

L'année prochaine, on prévoit une étape intégralement dans un département auvergnat : le Cantal, et encore un 14 juillet. Verra-t-on enfin un Français victorieux ce jour-là, comme en 2004 à Saint-Flour ?

Et l’Allier alors ? Si Moulins a été la dernière préfecture de France à accueillir une arrivée d'étape, en 2023, et Montluçon en 2008, il ne restait plus que Vichy, qui n’avait plus été ville-étape depuis… 1952 ! Lors de ses vœux début 2025, le maire a annoncé la candidature de la cité thermale comme ville de départ d’une étape du Tour de France. Le vœu sera-t-il exaucé ? Verdict fin octobre, lors de la révélation du parcours.

Sinon, à Vichy, le rituel : aviron, aquathlon, et parfois une troisième autre compétition

Le mois de juillet aura été riche en événements sportifs dans le bassin de Vichy. Après le triathlon de Vichy-Bellerive fin juin, ce sont des compétitions d’aviron (championnats de France), d’aquathlon (4e édition de la Yotta XP) et de tennis (qualifications de la Coupe Galéa Valerio) qui figurent au programme.

Incendies en série… même à Vichy

Le mois de juillet 2025 a été celui des incendies, notamment dans le sud de la France, et parfois même aux portes des métropoles.

Rien qu’à Vichy et son agglomération, il y a eu : incendie dans un bâtiment privé rue de la Source-de-l’Hôpital… suivi d’un autre à la même adresse ; incendie d’une pizzeria en centre-ville, moins d’un an seulement après son ouverture ; incendie près du centre technique d’agglomération à Cusset.

Suite du développement à venir.


  1. Montluçon a été bille d’arrivée de la première étape du Critérium du Dauphiné et ville de départ de la deuxième étape.
  2. Du nom de l’ancien vainqueur du Tour de France 1956.
  1. ...

mercredi 16 juillet 2025

À vous de choisir : continuer ou quitter l’autoroute ? Depuis que cette photo a été prise il y a tout juste 16 ans, elle a fait l’objet de réutilisations ou de détournements

Le 16 juillet 2009 (soit il y a 16 ans jour pour jour), de retour du Cher, j’avais pris cette photo de l’autoroute A 719 juste avant la sortie 14 (Gannat-Nord), à l’époque où l’autoroute jouait seulement le rôle d’antenne (de l’A 71), ne comportait que des demi-échangeurs, et se terminait provisoirement à l’est de Gannat.

Depuis au moins l’été 2014, cette photo est désormais obsolète, compte tenu du prolongement de l’autoroute jusqu’aux portes de Vichy.

Mais cette photo aura fait l’objet de beaucoup de détournements, que je découvre avec appréhension ou sidération.

La photo en question :

A719 km 7 avant la sortie 14
Gannat (Allier), 16 juillet 2009. À l’époque, l’autoroute se terminait trois kilomètres plus loin et il fallait continuer par la route départementale 2209 (non reconnue par toutes les cartes à l’époque !).

Cette photographie a été prise le 16 juillet 2009 à 17 h 35, si l’on en croit les métadonnées que l’on retrouve dans la section idoine, et a été mise en ligne sur Wikimedia Commons le jour même, et publiée par le contributeur au pseudonyme Tabl-trai (c’est ainsi que je publie toutes mes images depuis 2007) sous la licence Creative Commons Attribution [BY] – Partage dans les mêmes conditions [SA] version 3.0 [CC-BY-SA 3.0]. Cette licence permet : la copie, la distribution, la transmission et la modification de cette œuvre, à condition de mentionner l’auteur d’origine, et que les réutilisateurs potentiels doivent distribuer sous la même licence (ou une licence compatible) que l’original.

Profitant des libertés que propose cette licence, certains n’hésitent pas à modifier le contenu des panneaux, dont on peut voir des exemples avec un moteur de recherche d’image inversée telle que Google Lens ou TinEye, sans garantie du respect des droits d’auteur de l’œuvre originale.

Exemples de détournements

Un des exemples de détournements de mon image est la modification des mentions figurant sur les panneaux. Profitant du contexte (autoroute quasiment vide), cela a dû faciliter la tache.

  • Les mentions de filante, sur le panneau à fond bleu, « Bellerive » et « Vichy » ont été remplacées par « Routine ».
  • Les mentions à la sortie 14, sont respectivement remplacées par :
    • sur le panneau à fond vert : « Moulins » → « Passion »,
    • sur le panneau à fond blanc : « Gannat » et « St Pourçain s/ S. » → « Fantaisie » et « Création ».

Pas garanti non plus que l’auteur original apprécie ce détournement. Dès que je vois une publication de ce type sur les réseaux sociaux, quelle question se poser ? Bon nombre d’entre eux préféreront prendre la sortie plutôt que de continuer.

Libre à vous de détourner ou de réutiliser, mais en respectant le droit d’auteur au moins en citant le nom de l’auteur original…

Sauf que depuis un peu plus de dix ans, les panneaux ont été remplacés avec le prolongement de l’autoroute. À part les modifications liées aux indications par ordre de distance décroissante (Vichy en premier), s’est ajoutée la mention Gannat-Sud, et à la sortie, l’accès à Moulins par la route départementale est interdit aux véhicules de transport de marchandises de plus de 7,5 tonnes.

(fpm, 20 septembre 2021, licence CC-BY-SA 4.0, via Mapillary)

Et les cas de réutilisations ne sont pas isolés. J’ai eu récemment le cas d’une station-service de pétrolier utilisée par un même site d’actualité automobile pour les opérations commerciales de cette compagnie pétrolière (notamment en plafonnant les prix au litre).

vendredi 16 mai 2025

Rétrospective : 16 mai 2005, lundi de Pentecôte, il y a école !

Le 16 mai 2005, le collège où j’étais scolarisé, à Salon-de-Provence, m’obligeait à venir en cours alors que ce jour-là était férié. Vingt ans plus tard, cela ne se fait plus, du moins en théorie.

J’étais à l’époque en classe de cinquième. Quelques semaines plus tôt, l’établissement scolaire, un collège privé, informait les élèves, qui transmettaient l’information aux parents.

Dans les pages « Correspondance avec les parents » du carnet de correspondance, mention dictée par un de mes professeurs :

« Lundi 16/5 les cours ont lieu normalement. La présence des élèves est obligatoire et non facultative. »

Cela signifiait que :

  • par « présence […] obligatoire » : les élèves devaient venir en cours, comme un lundi normal ;
  • « et non facultative »: les élèves ne pouvaient pas ne pas venir au collège (ou n’avaient pas le droit de ne pas assister aux cours qui étaient quand même assurés).

L’absence injustifiée de l’élève était alors passible de sanctions, telle qu’une retenue.

Une fin d’année scolaire particulière

La fin de l’année scolaire 2004-2005 dans mon collège avait une organisation particulière :

  • le retour de certains élèves de voyage scolaire aux États-Unis ;
  • des épreuves communes[a] pour les classes de 5e et de 4e avec six matières (français, mathématiques, langue vivante[b], histoire-géographie, sciences de la vie et de la terre et physique-chimie) ;
  • des jours sans école (ce qui est arrivé le vendredi 13 et le lundi 30 mai 2005 pour cause de journée pédagogique liée à l’élaboration du projet d’établissement ou à la préparation de l’année scolaire suivante) ;
  • l’organisation de conseils de classe de fin d’année contraignant à un aménagement des cours ;
  • la fin des cours pour toutes les classes, fixée au vendredi 24 juin 2005 (ce qui se traduit par la fin de l’année scolaire), en avance sur le calendrier scolaire officiel (le vendredi 1er juillet 2005).

Le lundi de Pentecôte, une journée de solidarité depuis 2004

Si mon école a bien évidemment fait le pont de l’Ascension (pas de cours le vendredi 6 mai 2005), elle a choisi d’assurer les cours le lundi 16 mai 2005, probablement afin de rattraper les jours où n’ont pu être assurés les cours. Il faut à cela ajouter la situation exceptionnelle de trois des sept classes de 6e et de 5e (dont la mienne) qui faisaient la semaine de quatre jours, en n’assurant pas les cours le mercredi matin.

Sauf communication de l’établissement scolaire, les écoles peuvent faire le pont de l’Ascension (pour 2024-2025, les classes vaqueront les vendredi 30 et samedi 31 mai) mais pas le pont de la Pentecôte ni même ceux des 1er (sauf zone A, encore en vacances) et 8 mai. L’élève qui ne va pas en cours le 2 ou le 9 mai est passible de sanctions sauf motifs dûment justifiés[1].

De mémoire, 2004-2005 a été la seule année où j’ai dû aller à l’école un lundi de Pentecôte.

Certains établissements scolaires, notamment dans le privé, vont même jusqu’à réquisitionner un mercredi après-midi pour rattraper un jour. Et personnellement, cela est même arrivé, notamment au retour des vacances de la Toussaint, lorsqu’elles duraient une semaine et demi, de revenir en cours le mercredi et non le jeudi, le mercredi étant un jour de rattrapage assuré comme un lundi.


  1. Les épreuves communes sont assimilées à des examens de fin d’année. Les élèves de 3e ont un brevet blanc dans les conditions de leur premier examen officiel national.
  2. Une seule langue vivante en classe de cinquième (le latin, qui est une langue morte, en est évidemment exclue, en plus d’être une option facultative). En classe de quatrième, les élèves choisissent une deuxième langue vivante (qui, très souvent, est l’espagnol ou même l’italien et parfois même l’allemand quand l’anglais est choisi en première langue dès la sixième). J’étais l’un des — très rares — élèves (une dizaine sur environ 180 élèves) à avoir choisi l’allemand LV1, et nécessairement l’anglais en LV2 à partir de la 4e.
  1. Jérôme Diesnis, « Ponts de mai : Peut-on faire sauter l’école à ses enfants ? », 20minutes.fr, 24 avril 2025 (consulté le 16 mai 2025).

samedi 10 mai 2025

Cet après-midi, le Clermont Foot 63 joue son maintien en deuxième division et un 10 mai, la JAV a tenté le tout pour le tout pour se maintenir dans l’élite du basket-ball

Cet après-midi, le Clermont Foot 63, le club de football de la ville de Clermont-Ferrand, joue son dernier match en championnat de France de football de deuxième division, plus communément appelé Ligue 2, contre Rodez. Après une deuxième moitié de saison marquée par une succession de défaites, le CF63 a enfin pu arracher une victoire contre Annecy 3-2 la semaine dernière. La menace d’une relégation en National est toujours possible, mais plus le maintien direct en Ligue 2. Depuis que la Ligue 2 (et aussi la Ligue 1) est passée à 18 clubs, les seizièmes affrontent les troisièmes de division inférieure afin de déterminer quelles équipes seront maintenues ou reléguées.

Cette saison, le Clermont Foot évolue en Ligue 2 après avoir connu trois saisons dans l’élite. À l’issue de cette saison, il peut devenir barragiste ou relégué en fonction du résultat du match Martigues – Lorient[1].

Souhaitons que le CF63 soit barragiste à condition qu’ils gagnent à Rodez, ou au pire, fasse match nul à condition que Martigues ne gagne pas à Lorient.

En revanche, une défaite à Rodez alors que Martigues ne perd pas face à Lorient, ou un nul avec victoire de Martigues, ou — ce qui est très peu probable en raison de la différence de buts (-16 pour le CF63 contre -23 pour Martigues) — une victoire du CF63 d’une part et de Martigues avec huit buts d’écart à Lorient conduit le CF63 à une deuxième relégation de rang.

Je ne souhaite pas ce dénouement pour ce club dans le championnat.

Pourtant, un autre 10 mai, dans un autre sport collectif, un important club auvergnat avait joué le maintien mais qui s’est conclu tragiquement malgré une courte victoire.

10 mai 2011 : la JAV joue son maintien dans l’élite du basket-ball

Ce 10 mai, j’étais en terminale au lycée, c’était la période des examens blancs[a] et je jouais pour la première fois à un jeu de hasard depuis que ceux-ci sont interdits aux moins de 18 ans[b].

La Jeanne d’Arc de Vichy Val d’Allier Auvergne Basket (JAV), disputait sa quatrième saison consécutive dans l’élite du basket-ball français, alors appelé la Pro A, présidée par Jean-Christophe Jonon et entraînée par Jean-Philippe Besson pour la seule saison 2010-2011, était en danger de relégation. Avant la 30e et dernière journée, sept clubs (sur les seize de cette saison) jouaient le maintien et Vichy était défavorablement placé.

Si Vichy a fini son match avec une courte victoire contre Chalon-sur-Saône 93-91, il fallait miser sur une défaite de Paris-Levallois ou de Poitiers recevant respectivement Villeurbanne et Hyères-Toulon, ce qui ne sera pas le cas. Paris, Poitiers, mais aussi Strasbourg et Le Havre ont aussi gagné, et le scénario cruel arrive. Avec 11 victoires (12 pour Orléans, Strasbourg, Paris-Levallois, Le Havre et Poitiers), la JAV est reléguée en Pro B avec Limoges, club pourtant promu au palmarès plus imposant. Seule consolation : le club est arrivé jusqu’en demi-finales de la Coupe de France de basket-ball.

La JAV n’a plus retrouvé l’élite. Elle connaîtra une saison 2011-2012 catastrophique, en dessous de tout. Autrement dit, elle ne semble pas avoir digéré la rétrogradation, et descendra logiquement en Nationale masculine 1 (soit la troisième division). Elle ne retrouvera la deuxième division qu’en 2015, mais dans un nouveau club qui verra la fusion des deux clubs de Vichy et de Clermont qui tentera, en vain, de retrouver l’élite.


  1. Les examens blancs sont des examens dispensés par l’établissement scolaire, où les élèves sont placés dans les conditions de l’épreuve du baccalauréat. Dans la filière scientifique où j’étais inscrit, il y avait 24 heures d’examens : 4 heures de philosophie, de mathématiques et d’histoire-géographie, 3 heures 30 de SVT et de physique-chimie, 3 heures de langue vivante 1 et 2 heures de langue vivante 2.
  2. A. Deux décrets de mai 2010 ont interdit aux moins de 18 ans les jeux d'argent (jeux de tirage, de grattage, pronostics hippiques, et depuis peu les paris sportifs).
  1. Sébastien Devaur, « Ligue 2 : les scénarios qui envoient le Clermont Foot en barrage », La Montagne, 9 mai 2025 (consulté le 10 mai 2025 ; accès libre).

mardi 15 avril 2025

Ce blog a 16 ans et un jour

Nous sommes le 15 avril 2025, et le présent blog a été créé le 14 avril 2009, soit il y a 16 ans et un jour.

Ce blog a été créé lorsque j’avais 16 ans et un jour, quelques semaines après l’ouverture d’un compte Google (avec une adresse Gmail), et l’une des fonctionnalités ouvertes à quiconque possède un compte chez ce géant du numérique, est la création d’un blog. Mon tout premier article, créé le même jour, fixait ses objectifs, qui n’ont finalement pas été totalement traités ou simplement abandonnés :

« Ce blog multi-domaines est dédié à ceux qui aiment les technologies, les logiciels, l’informatique, et même la ville de Vichy et son agglomération. »

Je n’avais pas voulu me concentrer sur une thématique unique, mais m’ouvrir à d’autres domaines, dont l’informatique, qui sera finalement délaissée. En revanche, celles sur Vichy et son agglomération continuent à être traitées en profondeur, plus particulièrement sur la thématique des routes et des transports en commun. Un deuxième article, publié trois jours plus tard, parlera des transformations de Vichy dans les années 2000. Mais le temps passe, et se rappeler de ce qui s’est passé à une époque qui s’éloigne paraît de moins en moins pertinent. Sans oublier les nombreuses rétrospectives scolaires et universitaires.

Plus de 32 000 vues, ce qui est peu pour un blog personnel, et… aucun commentaire validé

Depuis la mise en route des statistiques (juillet 2010), ce blog a été vu plus de 32 000 fois, et aucun commentaire n’a été validé. Pas déposé, car j’ai bien eu des commentaires, en attente de modération, mais qui étaient de potentielles arnaques.

Les futurs articles ?

Les prochains articles de ce blog seront consacrés aux grands chantiers de Vichy en 2025 (suite et fin des travaux du réaménagement du par des Sources), la fin de la rénovation de l’avenue de Vichy (et de la République) à Bellerive-sur-Allier, en bref tous les aménagements urbains dans le secteur de Vichy, mais pas seulement.

dimanche 30 mars 2025

ZA Graves – Les Gauvins (Cusset) : dernières enseignes, et déjà la fin pour Carrefour

J’ai appris, hier soir, que l’hypermarché Carrefour de Cusset va devoir changer d’enseigne, simplement parce que l’Autorité de la concurrence a estimé que, à la suite du rachat des activités du groupe Louis Delhaize (qui possédait les magasins Cora), il existait un risque anticoncurrentiel, et que cette reprise est conditionnée à des cessions de magasins ou à un transfert en cession de franchise au profit d’enseignes concurrentes. Ce qui signe la fin d’une aventure de 17 ans, marquant à nouveau un bouleversement dans le paysage commercial d’une zone d’activités partie de rien vingt ans plus tôt...

Début de rédaction le 13 mars 2025.

En moins d’un an, une énième évolution du paysage commercial vichyssois

En 2024, reprise et disparition d’une enseigne…

L’année 2024 a été marquée par la disparition de l’enseigne Casino, en proie à d’importantes difficultés financières ; le groupe Casino a été contraint de céder des magasins à des concurrents (Intermarché, Auchan et Carrefour). Dans l’agglomération de Vichy, il existait deux supermarchés Casino : un près du centre-ville de Cusset, devenu Netto (enseigne discount du groupement des Mousquetaires auquel appartient Intermarché) ; quant au deuxième, situé dans le centre-ville de Vichy (à l’angle de la place Charles-de-Gaulle et de la rue de l’Hôtel-des-Postes), il a purement et simplement été fermé en septembre 2024, sans repreneur. En revanche, les magasins de proximité du groupe Casino (Vival, Casino Shop, Monoprix et Franprix) restent ouverts.

Le rachat des hypermarchés Cora par le groupe Carrefour, en juin 2024, marque aussi la fin d’une époque : après quarante ans d’existence[a], Cora est devenu officiellement Carrefour le 19 novembre 2024. Avant cette date, même si la signalétique de Cora persistait, les produits Carrefour commençaient à voir le jour. Les concepts hérités de Cora sont toujours présents : cafétéria et chapiteau temportaire pour les opérations gros volumes.

Dans le même temps, pour ceux qui cherchent à acheter moins cher, un supermarché Lidl a été reconstruit rue des Bartins (axe majeur de desserte de l’agglomération). Il rouvre au public le 8 janvier 2025.

En 2025, nouvelle disparition d’enseigne ?

L’année 2025 sera bouleversée par une autre modification d’envergure. Et cela est simplement la conséquence du rachat de Cora par Carrefour : l’Autorité de la concurrence dit oui, mais à condition de céder certains magasins là où il existe un risque de non-concurrence. Et l’hypermarché de Cusset est concerné, non pas par une cession, mais par un transfert en cession de franchise, impliquant par ailleurs… un changement d’enseigne.

Carrefour, une locomotive d’une zone commerciale aux portes de Cusset

Depuis le rachat des magasins Cora par le groupe Carrefour, le paysage commercial vichyssois est composé de trois hypermarchés de deux enseignes différentes, l’autre étant un E.Leclerc à Bellerive-sur-Allier.

Le groupe Carrefour est bien implanté dans l’agglomération vichyssoise avec, donc, les deux hypermarchés, mais aussi deux supermarchés Carrefour Market (un à Cusset[b] et un autre à Saint-Yorre), ainsi qu’un drive piéton installé rue de Paris (remplaçant l’enseigne Cora en ville et présent depuis 2023).

Cet hypermarché est situé dans la zone d’activités des Graves - Les Gauvins, gérée par la communauté d'agglomération Vichy Communauté[1], et plus communément appelée la zone commerciale des Peupliers en référence à la rue des Peupliers qui dessert une partie de cet espace économique.

Carrefour Cusset
L’hypermarché Carrefour de Cusset, le 19 janvier 2021. Au premier plan, le carrefour giratoire, créé fin 2006 dans le cadre de la création du parking à étage de la grande surface commerciale, a été refait en 2017 avec l’arrivée du boulevard urbain.
Photo : TCY, CC BY 3.0, via Wikimedia Commons

Les commerces de la zone d’activités

Au-delà de Carrefour, la zone d’activités comprend un éventail conséquent de magasins. Nous nous limitons à la partie cussetoise (ou cussétoise, c’est selon) pour établir cette liste.

  • Rue des Peupliers :
    • E.Leclerc Drive (drive grande distribution) [2013],
    • Electro Dépôt (électroménager) [05/2025[2]], Maxi Zoo (articles pour animaux) [ouverture prochaine 2025],
    • Bigmat [11/2021] et Caséo (cuisines) [01/2022],
    • Mondial Pare-Brise (réparation de pare-brise), Cash Express (revente) [2017].
  • Boulevard d’Alsace-Lorraine :
    • SoCoo’c (cuisines) [11/2021], Carlance (produits de beauté) [2024],
    • Le Jardin Céleste (restaurant) [2022], PADD (articles équitation) [08/2022], Elancia (fitness) [08/2023],
    • Altuntas (fruits et légumes). La Pataterie [2013], restaurant, a définitivement fermé ses portes.
  • Avenue Gilbert-Roux, côté nord :
    • Conforama (ameublement, décoration, électroménager) [08/2012 par déménagement], B&M (divers à bas prix) [2021, ex-Babou 2012], Les 3 P’tits Cochons (épicerie) [07/2012],
    • Cuisinella (cuisines),
    • Tollens (peinture). Générale d’Optique (opticien) a définitivement fermé. 
    • MDA (électroménager), Crazy Jump Park (loisirs). Le local occupé de 2020 à 2024 par Hyperburo est encore vacant.
    • Dallois (concessionnaire automobile des marques Citroën, DS Automobiles et Opel) [06/2009]. 
    • But (ameublement, électroménager) [05/2014].
  • Avenue Gilbert-Roux, côté sud :
    • Roc-Eclerc (funéraire).
    • Station-service Carrefour (station-service et location de véhicules) [2008] 
    • Le Kiosque à Pizzas (pizzas à emporter).
    • Rapid Pare-Brise (réparation de pare-brise) [07/2021]
    • Happy Cash (revente d’objets) [11/2020] .
  • Rue des Charmilles :
    • Bleu Libellule (accessoires de beauté).
    • L’Auvergne Boulangerie Brasserie (boulangerie).
    • Cartaplac (service cartes grises). 
    • Carrefour Drive (drive) [2013]
    • Bricomarché (bricolage, matériaux) [04/2008 après déménagement].

Légende : nom de l’enseigne (activité) [date d’ouverture si connue].

Les particularités de ce magasin

Il s’agit du seul parking d’hypermarché à étage ; la création de ce parking a nécessité une légère déviation de la rue des Peupliers avec la création de deux giratoires et d’une nouvelle rue (la rue des Charmilles). Capacité 500 places ; un parking extérieur au sud de la rue des Peupliers est aménagé, mais réservé au personnel de l’hypermarché.

Le magasin compte plus de vingt caisses, dont une réservée aux porteurs de la carte Pass et une caisse prioritaire, ainsi que des caisses rapides.

Carrefour Cusset, ligne de caisses
Intérieur de l’hypermarché Carrefour, le 19 janvier 2021.
TCY, CC BY 3.0, via Wikimedia Commons

La galerie marchande de l’hypermarché comprend : une pharmacie, un distributeur automatique de billets, un commerce spécialisé dans les cigarettes électroniques, un pressing, un magasin de produits de beauté (Beauty Success), un coiffeur (Saint Algue), un opticien (GrandOptical), un bar (La Cervoiserie) ouvert depuis fin 2021 (avec accès extérieur). La Pause Vichyssoise, vendant des plats à emporter, semble avoir cessé son activité.

Avenir de la zone commerciale

Electro Dépôt et Maxi Zoo, les deux dernières enseignes ?

D’après un site spécialisé, l’ouverture du magasin Electro Dépôt de Cusset devrait avoir lieu le 21 mai 2025. Il s’agit d’une ouverture simultanée de trois magasins en France ; celui de Cusset est le plus grand (1 040 m2)[2]. Lors de mon dernier passage le 23 mars, l’enseigne a déjà été montée. En revanche, l’ouverture de Maxi Zoo n’est pas encore connue à ma connaissance. Les deux magasins se partagent un parking de 59 places, dont huit pour véhicules électriques, quatre pour les personnes handicapées et quatre pour les familles.

Ces deux magasins pourraient être les derniers dans cette zone d’activités à vocation industrielle et commerciale. Huit ans après l’arrivée du boulevard urbain, la dernière friche aux portes de Cusset à deux pas de cette nouvelle voie, qui a pour principal objectif le désenclavement interne de l’agglomération, ne sera plus qu’un souvenir. Et dire que vingt ans plus tôt, il y avait un supermarché et sa station-service, un magasin de bricolage et un magasin de vêtements, et quasiment rien d’autre.

Projets abandonnés

En 2018, Lidl projetait de déménager son magasin de la zone commerciale de la rue des Bartins vers celle des Graves, à côté de Carrefour. Mais la commission départementale d’aménagement commercial de l’Allier (CDAC 03) a rejeté, à l’unanimité, ce projet de création de supermarché le 22 juin. Les élus, à commencer par le maire de Cusset, ont opposé un refus catégorique, non seulement à cause de la présence d’une enseigne concurrente, ce qui provoquerait un détournement de clientèle (« limiter l’hypertrophie des zones commerciales en périphérie »), mais aussi d’une mutualisation défaillante des accès et stationnements, d’un mélange de flux de déplacements de la clientèle et des camions de livraison et d’une insuffisance de détails sur les économies liées à l’autoconsommation du bâtiment. Ce projet est à nouveau refusé par la commission nationale d’aménagement commercial le 25 octobre.

Finalement, en 2024, le supermarché Lidl de la rue des Bartins sera détruit et reconsruit sur place, avec aux nouveaux standards de l’enseigne allemande, avec un parking de 86 places et un accès direct depuis la rue, et ouvre le 8 janvier 2025.

Pronostic : quelle enseigne remplacera Carrefour ?

On ne sait pas encore quelle enseigne va remplacer Carrefour, mais l’une d’elles va devoir la remplacer. Et je table sur quatre enseignes, dont l’une peut sortir du lot rapidement, qui constituera la nouvelle locomotive de la zone d’activités des Graves.

Forte probabilité : E.Leclerc. Le leader français de la grande distribution, qui dispose déjà d’un magasin à Bellerive-sur-Allier, peut reprendre son concurrent, d’autant plus qu’un drive est présent dans la zone d’activités depuis… janvier 2013. Or, si Carrefour a déjà un drive accolé à son magasin, il faudrait prendre une décision, mais laquelle ?

Et si Intermarché accentuait sa présence ? Déjà présente dans les années 1980 et 1990[c], elle pourrait faire son retour aux Graves, mais bien sûr sous le format hypermarché, moyennant de lourds travaux pour mettre l’entrée aux standards de l’enseigne. Le groupement des Mousquetaires a déjà une implantation de longue date, Bricomarché, où le bâtiment actuel, situé et accessible par la rue des Charmilles, est présent depuis 2008.

Plus improbable : le retour de U ? Dans les années 2000, jusqu’en 2007, la locomotive de la zone d’activités était un magasin U. D’abord un Super U, c’est à l’époque de cette enseigne que l’on a construit l’hypermarché que l’on connaît aujourd’hui. Le retour de l’enseigne accroîtrait la concurrence et donc le choix.

Et les autres ? Il reste encore Auchan, mais la probablité qu’un magasin Auchan s’implante dans l’agglomération de Vichy est très faible, d’autant plus que l’enseigne nordiste va fermer le magasin situé au nord de Clermont-Ferrand dans un mois et demi, conséquence d’un important plan social.


  1. Cora a remplacé l’enseigne Radar en 1984 ; à l’origine, cette enseigne est principalement implantée dans le nord et l’est de la France, et les implantations hors de cette zone sont plus rares.
  2. Issus de la transformation des magasins Champion en Carrefour Market. Celui de Cusset a été le dernier de province à passer de l’enseigne Champion à Carrefour Market, en raison d’une trop grande proximité avec l’hypermarché.
  3. Des plans des villes de Vichy et de Cusset datés des années 1980 sont encore présents au nord du centre-ville de Vichy, et l’on découvrait que ces magasins n’ouvraient pas en continu en semaine.
  1. « GRAVES - LES GAUVINS », site de Vichy Économie, Vichy Communauté (consulté le 14 mars 2025).
  2. Camille Borderie, « Electro Dépôt poursuit son expansion avec trois ouvertures au 1er semestre 2025 », sur univers-habitat.eu, 26 février 2025 (consulté le 15 mars 2025).

samedi 29 mars 2025

Dans le rétro : 29 mars 2015, les premières élections départementales

Le 29 mars 2015, pour la première fois, les Français étaient appelés aux urnes pour voter à un nouveau type d’élection : les élections départementales. Cette date correspond en fait au second tour des élections, car certains cantons étaient déjà pourvus au premier tour. Outre le fait que cette journée n’a duré que 23 heures[a], elle a cependant marqué un tournant dans le paysage politique français.

Le nom : le « département » est partout, le canton change de sens

Pourquoi « conseil départemental » ou « élections départementales » ?

Avant une loi de mai 2013, les assemblées départementales avaient un autre nom. Le siège du département s’appelait alors conseil général, les représentants des cantons les conseillers généraux.

La loi no 2013-403 du 17 mai 2013 annonce, dans son premier article, le changement de dénomination des assemblées départementales : le conseil général devient le conseil départemental et les conseillers généraux deviennent départementaux.

Ceux-ci sont élus par les citoyens dans le cadre des élections dites départementales, et pour la première fois en binôme de sexe différent (on instaure déjà la parité dans une élection, en l’occurrence les assemblées départementales), pour une durée de six ans. Cela signifie que, théoriquement, les prochaines élections devraient avoir lieu en mars 2021, puis en mars 2027, en mars 2033… mais une crise inédite et une autre élection d’ampleur bouleverseront le calendrier[b].

Le canton, nouvelle définition

Avant l’organisation des élections départementales, il a fallu également modifier la définition du canton. Celui-ci est désormais une division électorale, comme l’est la circonscription législative, et non plus une division administrative comme le sont toujours la commune, l’arrondissement, le département et la région. Les nouveaux cantons s’affranchissent des limites des arrondissements, ce qui peut donner lieu à des situations étranges.

Le nombre de cantons dans un département devra être impair, et atteindre un minimum selon la population du département (au recensement de 2010) (article 4). Si, dans l’Allier (environ 342 908 habitants) il doit y avoir un minimum de treize cantons, il y en aura finalement dix-neuf.

Les nouvelles limites des cantons sont définies par décrets en février et mars 2014. Pour l'Allier, le décret no 2014-265 du 27 février 2014 (JORF du 1er mars) en comptera 19. On découvre que Montluçon sera divisée en quatre cantons, Moulins deux et Vichy deux. En revanche, le canton de Cusset est un canton unique.

C’est oublier que certains cantons, dont on ignorait leur existence, ont même refait leur apparition sous une autre forme. Il en est ainsi du canton de Cusset, qui a bel et bien existé, de 1793 à 1985, avant d’être scindé en deux : le canton de Cusset-Nord et celui de Cusset-Sud, comprenant chacun une fraction communale de Cusset plus quelques communes. Quant aux deux cantons vichyssois, ils ont été créés en 1973 (Vichy-Nord et Vichy-Sud), avant d’être modifiés en 1985 ; en 2015, les cantons de Vichy-1 et Vichy-2 rajoutent quelques communes à ces deux fractions cantonales, sans toucher au périmètre de ces cantons à l’intérieur de Vichy.

La nomenclature des fractions cantonales est désormais unique : fini les divisions avec une orientation géographique, celles-ci sont suivies systématiquement d’un chiffre. Cela ne permet plus de distinguer la partie nord ou la partie sud d’une commune (exemple dans l’Allier : Vichy-Nord et Vichy-Sud, mais Moulins-Ouest et Moulins-Sud ; Montluçon avait cinq cantons avec une orientation clairement identifiable, et il existait même le canton de Domérat-Montluçon-Nord-Ouest). Aujourd’hui, comment savoir la répartition des quatre nouveaux cantons de Montluçon ?

Celle des noms des cantons reprend, dans la plupart des cas, le nom de la commune la plus peuplée, mais pas forcément les noms des (ex-)chefs-lieux. Dans certains départements, les noms de cantons ne reprennent pas les noms des chefs-lieux de canton, renommés bureaux centralisateurs de canton. S’il n’existe aucun cas particulier dans l’Allier, de tels noms affluent ailleurs. Ainsi, dans le Puy-de-Dôme, il existe un canton du Sancy, dont le bureau centralisateur est situé à La Bourboule. Et en Haute-Loire, des cantons s’appellent Pays de Lafayette, Emblavez-et-Meygal, ou encore Plateau du Haut-Velay granitique, qui mettent plus l’accent sur un territoire plutôt que sur une commune donnée (qui reprend le nom du bureau centralisateur).

En revanche, on voit un peu plus de logique concernant les noms des cantons par rapport à la principale commune. Si, de toute évidence, les cantons de Gannat, Lapalisse et Saint-Pourçain-sur-Sioule, pour citer trois exemples dans l’Allier, ont eu pour chef-lieu les trois communes les plus peuplées et ont donc pour bureau centralisateur ces trois mêmes communes, le décret de 2014 crée un canton de Bellerive-sur-Allier qui reprend, à quelques exceptions près, le périmètre de l’ancien canton d’Escurolles, une commune plus de dix fois moins peuplée !

Nouveaux cantons, nouvelles aberrations ?

Le redécoupage cantonal de 2014 est censé mettre fin à une inégalité dans les populations. Aussi, constatait-on dans les départements des écarts de populations allant de un à vingt (car, oui, il a existé des cantons d’à peine un millier d’habitants), la nouvelle disposition est censée se rapprocher de la moyenne départementale (popdép/nbcantons ± 20 % pour la population de chaque canton). Dans l Allier, chaque canton aura une population de 18 048 habitants avec une tolérance de 20 %.

Avant le redécoupage de 2014, l’Allier comptait 35 cantons. Chaque canton était rattaché à un arrondissement : il y avait 12 cantons pour l’arrondissement de Montluçon, 12 pour Moulins et 11 pour Vichy[c].

Les nouveaux cantons s’affranchissent des limites des arrondissements ou des circonscriptions législatives. Le redécoupage des cantons s’effectue sur des bases démographiques, avec une continuité territoriale et une inclusion des communes de moins de 3 500 habitants dans un même canton. En ne faisant référence, ni aux limites des arrondissements, ni à celles des circonscriptions législatives, on peut désormais tomber sur des cas atypiques de cantons comprenant des communes faisant partie d’un autre arrondissement ou d’une autre circonscription législative.

Mais ce redécoupage, en privilégiant le critère démographique, crée parfois des aberrations géographiques. Si Abrest et Saint-Yorre sont logiquement rattachées au canton de Vichy-2, on peut légitimement se demander pourquoi rattacher au canton de Lapalisse les communes du Vernet, de Busset et de Mariol, qui sont pourtant plus proches de Vichy que de Lapalisse (ce choix semble moins remis en cause dans les communes de la montagne bourbonnaise).

On notera également que certains cantons sont à cheval sur plusieurs arrondissements. Cinq des dix-neuf cantons de l’Allier comprennent des communes situées dans au moins deux des trois arrondissements, tels que Gannat et Moulins-2.

Et on n’oublie évidemment pas les circonscriptions législatives, qui sont l’autre découpage électoral… dont les limites des nouveaux cantons s’affranchissent aussi ! Le redécoupage des circonscriptions législatives, entré en vigueur en 2010 et applicable à partir des élections législatives de 2012, a vu notamment la réduction du nombre de circonscriptions de 4 à 3 dans l’Allier. Le choix le plus aberrant concerne le canton de Varennes-sur-Allier, rattaché à la première circonscription (celle de Moulins), et plus particulièrement la situation de la commune de Saint-Germain-des-Fossés, dont les électeurs se retrouvent à voter pour des conseillers départementaux à Vichy-1 et un député… de la circonscription de Moulins !

Les résultats

Les premières élections départementales vont marquer un tournant dans l’histoire politique du département de l’Allier. Le département, le seul de province (l’autre étant le Val-de-Marne) à être dirigé par l’extrême-gauche (Jean-Paul Dufrègne, PCF, par ailleurs conseiller général du canton de Souvigny), bascule à droite, grâce à une courte majorité (20 sièges sur les 38).

Le 2 avril 2015, c’est Gérard Dériot (UMP), conseiller départemental du canton de Bourbon-l’Archambault, qui est nommé président du conseil départemental de l’Allier. Quant à Jean-Paul Dufrègne, il est toujours élu conseiller départemental dans le même canton de Souvigny (et a même été élu député de la première circonscription entre 2017 et 2022).

Et pendant ce temps…

Politique

  • François Hollande était président de la République ; Emmanuel Macron était alors ministre de l’Économie dans le gouvernement Valls ;
  • René Souchon présidait la région Auvergne (depuis 2006) et le projet de fusion avec Rhône-Alpes s’est concrétisé quelques mois plus tard 
  • Claude Malhuret était maire de Vichy (depuis 1989, soit 26 ans) : il en était à son cinquième (et dernier) mandat, tandis que Frédéric Aguilera, le maire actuel (depuis 2017), était adjoint à l’urbanisme (il est par ailleurs élu conseiller départemental du canton de Vichy-2 avec Évelyne Voitellier).
  • Jean-Sébastien Laloy, maire de Cusset depuis un an (qui a permis de basculer la deuxième ville de l’agglomération vichyssoise de l’extrême-gauche à la droite, tout comme l’Allier à la suite des élections départementales) est élu conseiller départemental du canton de Cusset (avec Annie Corne).

Dans les autres domaines

  • La ville de Vichy venait de rendre gratuites les toilettes publiques. Une nouvelle sanisette était projetée pour remplacer les toilettes souterraines du parvis de l’église Saint-Louis, fermées définitivement en janvier 2013. Cette nouvelle installation ouvre en juillet 2015.
  • La ville de Cusset instaurait, quant à elle, les comités de quartier, au nombre de huit, afin d’améliorer les relations entre les habitants et les élus.
  • Côté transports, le désenclavement de l’agglomération se poursuit. Le boulevard urbain est partiellement ouvert ; l’autoroute A 719 est ouverte depuis plus de deux mois et les travaux du contournement sud-ouest de Vichy se poursuivent, certes avec du retard, avec une ouverture prévue début 2016.
  • En gare de Vichy, qui ne connaît la traction électrique que sur les trains Intercités et quelques trains de marchandises, la filiale Gares et Connexions modernisait l’information voyageurs en remplaçant le grand tableau des départs par trois écrans nouvelle génération. Ceux-ci sont remplacés début 2021. En revanche, l’ascenseur du quai des voies B et C se fait attendre (livraison effective en 2017).

Sources : voir aussi les articles de Wikipédia concernant les élections départementales, celles de 2015 en France et dans l’Allier.

  1. Le 29 mars 2015 était le dernier dimanche de mars, jour où l’on passe à l’heure d’été.
  2. Les deuxièmes élections départementales, qui devaient avoir lieu en mars 2021, sont reportées en juin 2021 en raison de la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19 ; quant à l’échéance de 2027, elle est repoussée à 2028 en raison de la prochaine élection présidentielle (sauf démission surprise).
  3. Les onze cantons de l’arrondissement de Vichy sont, en plus des fractions cantonales Nord et Sud des cantons de Vichy et Cusset : Le Donjon, Escurolles, Gannat, Jaligny-sur-Besbre, Lapalisse, Le Mayet-de-Montagne et Varennes-sur-Allier.

dimanche 9 mars 2025

Dans le rétro : 9 mars 2016, j’assiste au départ d’une étape du Paris-Nice… pour rien

Le 9 mars 2016, j’ai assisté au départ de la troisième étape du Paris-Nice, parti trois jours plus tôt de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) pour arriver à Nice quatre jours plus tard. Mais cet événement sportif a été gâché par l’annonce de l’annulation de l’étape en raison… des conditions climatiques défavorables dans le Beaujolais.

C’était sans doute la première fois que j’assistais au départ d’une étape d’une course cycliste reconnue au niveau national. Il y avait, certes, le Tour de France, où j’avais pu regarder brièvement le passage des coureurs lors de la 19e étape Roanne – Montluçon, le 25 juillet 2008, en étant posté sur la rue du Général-Raynal (D 906B)[a] présentant un profil descendant. Et puis le passage très bref à Cusset dans l’édition précédente du Paris-Nice (étape entre Varennes-sur-Allier et le col de la Croix de Chaubouret, dans le massif du Pilat).

Une étape… sans vainqueur

Ce 9 mars 2016 était d’abord un événement pour la ville qui accueillait pour la première fois le départ de cette étape de 168 km qui devait emmener les coureurs dans le Beaujolais. Il y avait une ambiance bien particulière avant le départ, et notamment sur cette chaussée quasi-neuve du cours Arloing — rénovée quelques mois plus tôt par le département — avec les autocars des équipes. Sur cette voie, il était évident que les transports scolaires étaient perturbés (on était, certes, un mercredi).

Cours Arloing fermé à cause du Paris-Nice 2016-03-09
Le départ fictif de cette étape a lieu sur le cours Arloing. L’ensemble de la route, qui a été rénovée l’année précédente, est barrée pour l’occasion.
Cyclistes du Paris-Nice 2016 avant le départ (Cusset) 2016-03-09
Juste avant le départ.
Cyclistes attaquant la montée de la D 906B (Rue du Général Raynal, Cusset) 2016-03-09
13 h 09 : la course peut commencer.

Au classement général, après l’étape précédente, Michael Matthews était en tête du classement (et par points), Ion Izagirre au classement de la montagne et l’équipe Movistar au classement par équipes. Le premier cycliste français au classement général est Tony Gallopin (Lotto-Fix ALL), en 8e :position, à 51 secondes du vainqueur Geraint Thomas (GBR, Sky) qui termine la course en 27 heures 26 minutes et 40 secondes. Le deuxième Français, un Auvergnat, Romain Bardet (AG2R La Mondiale), finit neuvième, à une minute du vainqueur[1].

Les occasions suivantes

Après 2016, le Paris-Nice passera à quatre reprises dans le sud-est du département de l’Allier.

En 2019, la quatrième étape de la course est partie de Vichy pour la direction de Pélussin. Première étape vallonnée de 210,5 km, le départ réel a lieu à Cusset et emprunte notamment la côte de Cheval-Rigon[b]. L’étape est remportée par le Danois Magnus Cort Nielsen (Astana) ; Lilian Calmejane (Direct Énergie) est le premier Français. Au classement général, le Néerlandais Dylan Groenewegen (Jumbo-Visma) perd la première place (mais reste en tête du classement par points) au profit de Michał Kwiatkowski (Sky). L’Auvergnat Romain Bardet (AG2R La Mondiale) est le premier Français à l’issue de cette édition du Paris-Nice, terminant en cinquième position à 1 minute et 45 secondes du vainqueur, le Colombien Egan Bernal (Sky, 29 h 17 min 2 s)[2].

L’année suivante, alors que l’inquiétude pèse sur le plan sanitaire, la cinquième étape, partie de Gannat pour La Côte-Saint-André (227 km, la plus longue), emprunte le pont de Saint-Yorre[c] et attaque la montagne bourbonnaise par la côte de Busset[d]. L’étape est remportée par l’Italien Niccolò Bonifazio (Total Direct Énergie) (premier Français Nacer Bouhanni, équipe Arkéa-Samsic) ; au classement général, l’Allemand Maximilian Schachmann (Bora-Hansgrohe) est en tête (pas de Français dans le top 10)[3].

En 2023, la quatrième étape (moyenne montagne, 164,7 km) part de Saint-Amand-Montrond et termine à La Loge des Gardes pour la première fois. Dans l’agglomération de Vichy, elle emprunte une partie de l’avenue Poincaré rénovée pour l’ascension de la côte du Vernet[e]. L’ascension finale dans la station de ski de l’Allier est classée en première catégorie. Le Slovène Tadej Pogačar (UAE Team Emirates) termine la course en tête (4 h 1 min 17 s) et s’empare du maillot jaune (et du maillot blanc du melleur jeune) qu’il conservera jusqu’à la fin de la course, mais aussi du maillot vert[4].

2025, une étape 100 % Vichy Communauté… ou presque

En 2025, la quatrième étape de la course part de Vichy (comme en 2019) avec un départ fictif rue Georges-Clemenceau. Elle passe deux fois à Cusset (départ réel aux Grivats) avant de faire deux détours en montagne bourbonnaise. Ce sera une double occasion pour Cusset qui verra passer deux fois l’étape, qui se termine pour la deuxième fois (après 2023) à La Loge des Gardes. Mais ce sera sans Romain Bardet, qui a déclaré forfait pour cette édition (toutefois, Julian Alaphilippe et Rémi Cavagna y participent parmi les cyclistes auvergnats).

100 % Vichy Communauté, pas tout à fait : le tracé de l’étape passe par la côte de la Bruyère (3e catégorie), qui se situe sur les territoires communaux de Saint-Christophe-en-Bourbonnais et de Saint-Étienne-de-Vicq, qui font partie de la communauté de communes du Pays de Lapalisse. Et il y a aussi une toute petite incrustation dans le département voisin de la Loire.


Photographies personnelles (datées du 9 mars 2016) : Wikimedia Commons/Tabl-trai, licence CC-BY-SA 3.0. Les contenus de Wikipédia qui ont servi comme source sont soumis à la licence CC-BY-SA 4.0.

  1. Le département de l’Allier avait refait la chaussée de la route en juin 2008 ; était-ce justement pour cette occasion ? Elle fera de même sur le cours Arloing en juillet 2015.
  2. Cheval-Rigon est un lieu-dit de la commune de Ferrières-sur-Sichon ; la côte est classée en 3e catégorie (ascension depuis Arronnes par la D 995, 5,7 km à 3,9 %).
  3. Le pont de Saint-Yorre (qui n’est plus le seul depuis l’ouverture du pont du contournement sud-ouest de Vichy sur l’Allier en 2016) n’était pas encore rénové et baptisé pont des Sources. Il est également emprunté, sur la partie vélo, par une course de triathlon longue distance.
  4. Première fois que la côte est empruntée par le Paris-Nice ; il s’agit de l’ascension vers le bourg de Busset depuis Saint-Yorre par la D 121 (3,4 km à 5,9 %).
  5. Ascension de la côte du Vernet depuis l’avenue Poincaré (D 906E) à Vichy, puis à Abrest une partie des avenues de Vichy (D 906E) et de Cusset (D 126), puis à nouveau à Vichy par la rue de la Cascade (D 126) et la rue de la Côte-Saint-Amand (D 270). Cette dernière section, ainsi que toute la montée vers Le Vernet, est en cours de rénovation en 2025 pour la création… d’une piste cyclable. Quelques kilomètres en amont, le peloton a emprunté la D 6 entre Charmeil et Bellerive-sur-Allier, avant d’entrer à Vichy par le pont de l’Europe, et ce alors que, quelques semaines plus tard, la communauté d’agglomération a décidé de créer une piste cyclable sur cette section de route la plus fréquentée du département de l’Allier.
  1. Article Paris-Nice 2016 de Wikipédia en français (auteurs)
  2. Article Paris-Nice 2019 de Wikipédia en français (auteurs)
  3. Article Paris-Nice 2020 de Wikipédia en français (auteurs)
  4. Article Paris-Nice 2023 de Wikipédia en français (auteurs)

dimanche 26 janvier 2025

Abrest : à quand le réaménagement de la D 906E ? (première partie)

Alors qu’à Vichy, l’avenue Poincaré a été rénovée en 2022 avec une piste cyclable parallèle (retirant au passage des possibilités de stationnement), et qu’à Saint-Yorre, la route principale est en cours de rénovation jusqu'en 2026, rien n’a été programmé à Abrest : la route départementale 906E, qui la traverse, pourrait tout à fait avoir droit à une requalification de sa traversée, mais comment ?

Début de rédaction le 9 janvier. Publication le 26 janvier.

Les collectivités (communes, mais aussi EPCIFP[a] et départements) investissent dans le réaménagement des entrées de ville et des traversées de bourg, afin d’équilibrer vie locale et circulation. Celles-ci s’accompagnent d’aménagements destinés à apaiser la circulation avec des dispositifs de réduction de vitesse et des aménagements pour les modes actifs.

Pour gommer l’aspect d’une route de transit, l'ancienne route départementale 906, devenue D 906E [b] dans les traversées de Vichy, Abrest et Saint-Yorre, est progressivement requalifiée afin de donner une vocation urbaine.

  • Partie 1 : état des lieux début 2025, différences entre Abrest et Saint-Yorre
  • Partie 2 : idée d’un réaménagement de la route à Abrest
  • Partie 3 : avenue Poincaré, et si c'était à refaire deux ans et demi après la fin des travaux ?

État des lieux début 2025

Début 2025, les traversées des trois communes présentent trois visages différents :

  • côté Vichy, sur l’avenue Poincaré, les travaux sont terminés depuis août 2022, mais laissent une impression d’inachevé avec une signalisation très insuffisante (presque aucun nouveau panneau directionnel, une seule plaque de rue à plus de 600 mètres de la limite communale et absence d’information aux usagers qu’ils entrent dans une zone de vidéo-verbalisation) et même confuse (priorité à droite ou pas ?) et une piste cyclable en impasse des deux côtés (même si celle sur le boulevard de l’Hôpital est en construction) ;
  • côté Saint-Yorre, l’avenue de Vichy est en cours de rénovation, où pendant l’interruption des travaux liés aux fêtes de fin d’année on remarquait déjà la matérialisation de ralentisseurs à des intersections (avec la rue des Flats, ainsi que l’avenue des Sources (D 121E)), uniquement dans le sens nord-sud. Ces travaux sont la suite de ce qui a déjà été réalisé en 2022, avec deux giratoires et une amorce de piste cyclable, pour la desserte de la nouvelle maison de santé pluridisciplinaire ;
  • au milieu, à Abrest, une traversée de centre-bourg réaménagée il y a quinze ans avec une limitation de vitesse pas du tout respectée.

Et au milieu, à Abrest ? Une traversée réaménagée il y a 15 ans, et une limitation de vitesse que ne respectent même pas les usagers.

Entrée d'Abrest depuis Vichy par la D 906e (route) 2023-03-18
Entrée d’Abrest depuis Vichy, le 18 mars 2023. L’avenue de Vichy présente des caractéristiques dignes d’une route de transit : chaussée large, trottoirs occupés par les riverains, absence d’aménagement cyclable. (source)
Fin de l'avenue de Vichy (Abrest), publicité pour Intermarché 2024-02-17
Dans le sens opposé, le 17 février 2024. Un panneau de piste cyclable obligatoire oblige les cyclistes à emprunter la petite portion de bande cyclable, rejoignant la piste cyclable créée à la suite de la rénovation de l’avenue Poincaré (qui fait toujours partie du réseau routier départemental malgré l’absence de cartouche). (source)

Les différences entre Abrest et Saint-Yorre

Zonages : points communs et différences

Abrest et Saint-Yorre font partie d’une même région (Auvergne-Rhône-Alpes), d’un même département (l’Allier), d’un même arrondissement (Vichy), et sur le plan électoral, de la même circonscription (la 3e) et du même canton (Vichy-2).

Concernant les zonages d’étude établis par l’Insee, elles appartiennent à la même unité urbaine (Vichy) dont elles sont des communes de la banlieue, à la même aire d’attraction (Vichy), au même bassin de vie et à la même zone d’emploi (Vichy également). Seule différence, la grille communale de densité classe Abrest comme bourg urbain et Saint-Yorre comme bourg… rural. Cette petite différence de classement n’influe en rien sur ce qui va suivre.

Morphologie urbaine : sur les deux rives à Abrest, sur la rive droite à Saint-Yorre

Abrest est la seule commune du bassin de Vichy dont les zones habitées s’étendent sur les deux rives de l’Allier[c]. En rive droite, la route départementale 906E, sujet de cet article, est la principale route d’accès ; les accès à Vichy sont également possibles par les routes départementales 426 (vers le camping et le parc d’activités de la Croix-Saint-Martin) et 126 (vers Le Vernet et Cusset). En rive gauche, c’est la RD 131 (route d’Hauterive) qui dessert le quartier de la Tour (où une agglomération, au sens du code de la route, existe depuis fin 2020), où une zone d’activités est implantée, et comprend un constructeur automobile de voitures sans permis (Ligier).

À Saint-Yorre, l’agglomération ne s’étend qu’en très grande majorité en rive droite. C'est aussi la RD 906E (en pleine rénovation jusqu’à l’année prochaine) qui est l’axe principal. En rive gauche, une partie de la base de loisirs, la piscine communautaire et une partie des stades sont sur le territoire communal, partagé avec celui d’autres communes… d’un autre département (Saint-Priest-Bramefant et Saint-Sylvestre-Pragoulin dans le Puy-de-Dôme). Et il est possible de rejoindre Saint-Yorre sans passer par Vichy pour rejoindre Bellerive-sur-Allier, par les RD 434, 434A et 131 (le contournement sud-ouest joue aussi son rôle, mais impose un détour bien plus conséquent).

Démographie : Abrest maintenant plus peuplée que sa voisine

Depuis plusieurs années, la commune d’Abrest gagne des habitants alors que sa voisine, Saint-Yorre, en perd. Les derniers recensements de la population montrent qu’Abrest a rattrapé sa voisine, et compte désormais 300 habitants de plus. L’évolution démographique des deux communes en témoigne : alors qu’en 2011, Abrest comptait 2 758 habitants et Saint-Yorre 15 de plus, la situation s’est inversée et, au dernier recensement de 2022, la première commune en compte désormais 2 927, soit 309 de plus que sa voisine (source Insee, recensement de la population, population municipale).

Comment rénover la route pour une traversée digne de ce nom ?

Il y a quinze ans, une traversée du centre-bourg réaménagée alors que le trafic de transit perdurait encore

Sans attendre les travaux du contournement sud-ouest de Vichy, dont son but est de désenclaver une agglomération qui ne disposait alors pas d’infrastructures routières décentes[d], ceux de requalification de la traversée du bourg avaient commencé dès 2008 (alors que la grande déviation était déjà déclarée d’utilité publique, mais les travaux n’avaient pas commencé, probablement faute de financement). Une partie de l’avenue de Thiers est rénovée au début de l’année 2008, avec réduction de l’emprise routière, et même ajout d’un ralentisseur, et en bonus, la transformation d’une limitation ponctuelle à 30 km/h en zone 30.

En 2009, la deuxième phase va profondément transformer la traversée du bourg avec une chaussée rénovée (dont un long ralentisseur de 70 mètres de long où seront implantés les arrêts de bus) et une place des Anciens-Combattants piétonne, chassant une partie du stationnement qui est restreinte à quatre places en arrêt minute. Une chaussée rétrécie qui aggravera la situation pour les tourne-à-gauche puisque desormais supprimés, les automobilistes bloquent temporairement la circulation. Et on est sur une route de liaison principale !

Avenue de Vichy (Abrest) - Début de la route, rappel 30, direction Vichy 2024-08-11
Début de l’avenue de Vichy, en direction de Vichy, le 11 août 2024. Un aménagement inadapté au trafic local malgré toutes les opérations menées pour réduire la vitesse : emprise de chaussée réduite, ralentisseurs, et ici, juste avant une intersection à l’unique carrefour à feux de la commune, une impression de monotonie. Les cyclistes ont été oubliés. Malgré le renforcement récent de la signalisation, la limitation de vitesse à 30 km/h est très peu respectée (alors qu’on trouve un radar pédagogique à la fin du ralentisseur). Refaire l’aménagement n’apporterait que peu d’améliorations. (source)

Le réaménagement se termine en mai 2010, mais au fil du temps, les conséquences du trafic de transit se voient, avec notamment une chaussée dégradée, surtout sur le ralentisseur (qui possède un revêtement complémentaire).

En quinze ans, les modifications ont été mineures et l’ouverture du contournement sud-ouest n’aura pas beaucoup diminué le trafic

Depuis la phase 2 des travaux en 2009, les modifications opérées sur et autour de la départementale sont peu significatives :

  • en 2014, le stationnement est rétabli sur la place des Anciens-Combattants, avec six places ;
  • en 2016, six ans après, un abri est ajouté à l’arrêt de bus desservant la mairie côté opposé[e]. L’information voyageurs est très sommaire puisqu’elle se limite à un plan du réseau et une fiche horaire.

Les cyclistes semblent avoir été totalement oubliés puisqu’il n’existait pas un seul parking vélos ni devant la mairie, ni devant les commerces. C’est seulement en septembre 2022 qu’un modeste parking de quatre places fait son apparition. Puis un deuxième parking de quatre places est créé à côté de la pharmacie qui a déménagé le 1er juillet 2024 (à côté d’un parking de douze places). Et pire encore, aucun aménagement cyclable n'avait été prévu, ce qui accroît la vulnérabilité.

Plus au nord, l’enfouissement des réseaux et l’éclairage public LED remplaçant les anciens éclairages a été effectué en trois temps, entre début 2020 et mai 2021 entre la rue de l’Est (au PR 11 mal placé) et la limite communale avec Vichy. En cas de réaménagement complet, il faudrait reprendre un éclairage qui n’a même pas cinq ans d’existence.

Dernière minute : le point repère 12 pourrait réapparaître… sur un support d’éclairage public LED. La borne 12, fixée depuis janvier 2016 par le constructeur du contournement sud-ouest sur un poteau électrique supportant un branchement aérien relié au numéro 131 et des câbles télécom, et disparue en septembre 2021 à la suite de l’enfouissement des réseaux électriques et de télécommunications (phase 2), pourrait bien refaire surface. Enfin, plus précisément, à hauteur d’un mât d’éclairage public LED supportant déjà deux panneaux 50 et son panonceau RAPPEL… à quelques mètres de son emplacement existant avant le changement du numéro de la route (article à venir). Rappelons que la borne 11 est mal placée ce qui fausse déjà le répérage.


Toutes les photos de cet article proviennent de Wikimedia Commons, auteur : Tabl-trai, licence : CC-BY-SA 4.0.

  1. Établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre, à savoir les communautés de communes, d'agglomération, urbaines et les métropoles.
  2. Le numéro de cette route existera depuis dix ans en cette fin d’année. Il a été révélé quelques mois avant l’ouverture du contournement sud-ouest de Vichy.
  3. Dans le reste du département de l’Allier, il ne faut évidemment pas oublier son chef-lieu Moulins, dont les rives de l’Allier ont été reliées pendant très longtemps par un seul pont (le pont Régemortes), et où un deuxième pont a ouvert en novembre 2023. Chez nous, il a existé un projet d’un nouveau pont entre Jacques-Chirac et des Sources (à Saint-Yorre) mais il n’a pas de suites connues.
  4. Un ancien député, Gérard Charasse, s'alarmait de cette situation particulière de l'absence de desserte décente de l'agglomération de Vichy au niveau des infrastructures routières, notamment parce que l'autoroute la plus proche était à quinze kilomètres.
  5. À la livraison de l’aménagement, le réseau ne desservait pas du tout cet arrêt, il ne l’est que depuis le 30 août 2010, mais il a fallu attendre six ans pour que du mobilier urbain soit installé.