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dimanche 30 mars 2025

ZA Graves – Les Gauvins (Cusset) : dernières enseignes, et déjà la fin pour Carrefour

J’ai appris, hier soir, que l’hypermarché Carrefour de Cusset va devoir changer d’enseigne, simplement parce que l’Autorité de la concurrence a estimé que, à la suite du rachat des activités du groupe Louis Delhaize (qui possédait les magasins Cora), il existait un risque anticoncurrentiel, et que cette reprise est conditionnée à des cessions de magasins ou à un transfert en cession de franchise au profit d’enseignes concurrentes. Ce qui signe la fin d’une aventure de 17 ans, marquant à nouveau un bouleversement dans le paysage commercial d’une zone d’activités partie de rien vingt ans plus tôt...

Début de rédaction le 13 mars 2025.

En moins d’un an, une énième évolution du paysage commercial vichyssois

En 2024, reprise et disparition d’une enseigne…

L’année 2024 a été marquée par la disparition de l’enseigne Casino, en proie à d’importantes difficultés financières ; le groupe Casino a été contraint de céder des magasins à des concurrents (Intermarché, Auchan et Carrefour). Dans l’agglomération de Vichy, il existait deux supermarchés Casino : un près du centre-ville de Cusset, devenu Netto (enseigne discount du groupement des Mousquetaires auquel appartient Intermarché) ; quant au deuxième, situé dans le centre-ville de Vichy (à l’angle de la place Charles-de-Gaulle et de la rue de l’Hôtel-des-Postes), il a purement et simplement été fermé en septembre 2024, sans repreneur. En revanche, les magasins de proximité du groupe Casino (Vival, Casino Shop, Monoprix et Franprix) restent ouverts.

Le rachat des hypermarchés Cora par le groupe Carrefour, en juin 2024, marque aussi la fin d’une époque : après quarante ans d’existence[a], Cora est devenu officiellement Carrefour le 19 novembre 2024. Avant cette date, même si la signalétique de Cora persistait, les produits Carrefour commençaient à voir le jour. Les concepts hérités de Cora sont toujours présents : cafétéria et chapiteau temportaire pour les opérations gros volumes.

Dans le même temps, pour ceux qui cherchent à acheter moins cher, un supermarché Lidl a été reconstruit rue des Bartins (axe majeur de desserte de l’agglomération). Il rouvre au public le 8 janvier 2025.

En 2025, nouvelle disparition d’enseigne ?

L’année 2025 sera bouleversée par une autre modification d’envergure. Et cela est simplement la conséquence du rachat de Cora par Carrefour : l’Autorité de la concurrence dit oui, mais à condition de céder certains magasins là où il existe un risque de non-concurrence. Et l’hypermarché de Cusset est concerné, non pas par une cession, mais par un transfert en cession de franchise, impliquant par ailleurs… un changement d’enseigne.

Carrefour, une locomotive d’une zone commerciale aux portes de Cusset

Depuis le rachat des magasins Cora par le groupe Carrefour, le paysage commercial vichyssois est composé de trois hypermarchés de deux enseignes différentes, l’autre étant un E.Leclerc à Bellerive-sur-Allier.

Le groupe Carrefour est bien implanté dans l’agglomération vichyssoise avec, donc, les deux hypermarchés, mais aussi deux supermarchés Carrefour Market (un à Cusset[b] et un autre à Saint-Yorre), ainsi qu’un drive piéton installé rue de Paris (remplaçant l’enseigne Cora en ville et présent depuis 2023).

Cet hypermarché est situé dans la zone d’activités des Graves - Les Gauvins, gérée par la communauté d'agglomération Vichy Communauté[1], et plus communément appelée la zone commerciale des Peupliers en référence à la rue des Peupliers qui dessert une partie de cet espace économique.

Carrefour Cusset
L’hypermarché Carrefour de Cusset, le 19 janvier 2021. Au premier plan, le carrefour giratoire, créé fin 2006 dans le cadre de la création du parking à étage de la grande surface commerciale, a été refait en 2017 avec l’arrivée du boulevard urbain.
Photo : TCY, CC BY 3.0, via Wikimedia Commons

Les commerces de la zone d’activités

Au-delà de Carrefour, la zone d’activités comprend un éventail conséquent de magasins. Nous nous limitons à la partie cussetoise (ou cussétoise, c’est selon) pour établir cette liste.

  • Rue des Peupliers :
    • E.Leclerc Drive (drive grande distribution) [2013],
    • Electro Dépôt (électroménager) [05/2025[2]], Maxi Zoo (articles pour animaux) [ouverture prochaine 2025],
    • Bigmat [11/2021] et Caséo (cuisines) [01/2022],
    • Mondial Pare-Brise (réparation de pare-brise), Cash Express (revente) [2017].
  • Boulevard d’Alsace-Lorraine :
    • SoCoo’c (cuisines) [11/2021], Carlance (produits de beauté) [2024],
    • Le Jardin Céleste (restaurant) [2022], PADD (articles équitation) [08/2022], Elancia (fitness) [08/2023],
    • Altuntas (fruits et légumes). La Pataterie [2013], restaurant, a définitivement fermé ses portes.
  • Avenue Gilbert-Roux, côté nord :
    • Conforama (ameublement, décoration, électroménager) [08/2012 par déménagement], B&M (divers à bas prix) [2021, ex-Babou 2012], Les 3 P’tits Cochons (épicerie) [07/2012],
    • Cuisinella (cuisines),
    • Tollens (peinture). Générale d’Optique (opticien) a définitivement fermé. 
    • MDA (électroménager), Crazy Jump Park (loisirs). Le local occupé de 2020 à 2024 par Hyperburo est encore vacant.
    • Dallois (concessionnaire automobile des marques Citroën, DS Automobiles et Opel) [06/2009]. 
    • But (ameublement, électroménager) [05/2014].
  • Avenue Gilbert-Roux, côté sud :
    • Roc-Eclerc (funéraire).
    • Station-service Carrefour (station-service et location de véhicules) [2008] 
    • Le Kiosque à Pizzas (pizzas à emporter).
    • Rapid Pare-Brise (réparation de pare-brise) [07/2021]
    • Happy Cash (revente d’objets) [11/2020] .
  • Rue des Charmilles :
    • Bleu Libellule (accessoires de beauté).
    • L’Auvergne Boulangerie Brasserie (boulangerie).
    • Cartaplac (service cartes grises). 
    • Carrefour Drive (drive) [2013]
    • Bricomarché (bricolage, matériaux) [04/2008 après déménagement].

Légende : nom de l’enseigne (activité) [date d’ouverture si connue].

Les particularités de ce magasin

Il s’agit du seul parking d’hypermarché à étage ; la création de ce parking a nécessité une légère déviation de la rue des Peupliers avec la création de deux giratoires et d’une nouvelle rue (la rue des Charmilles). Capacité 500 places ; un parking extérieur au sud de la rue des Peupliers est aménagé, mais réservé au personnel de l’hypermarché.

Le magasin compte plus de vingt caisses, dont une réservée aux porteurs de la carte Pass et une caisse prioritaire, ainsi que des caisses rapides.

Carrefour Cusset, ligne de caisses
Intérieur de l’hypermarché Carrefour, le 19 janvier 2021.
TCY, CC BY 3.0, via Wikimedia Commons

La galerie marchande de l’hypermarché comprend : une pharmacie, un distributeur automatique de billets, un commerce spécialisé dans les cigarettes électroniques, un pressing, un magasin de produits de beauté (Beauty Success), un coiffeur (Saint Algue), un opticien (GrandOptical), un bar (La Cervoiserie) ouvert depuis fin 2021 (avec accès extérieur). La Pause Vichyssoise, vendant des plats à emporter, semble avoir cessé son activité.

Avenir de la zone commerciale

Electro Dépôt et Maxi Zoo, les deux dernières enseignes ?

D’après un site spécialisé, l’ouverture du magasin Electro Dépôt de Cusset devrait avoir lieu le 21 mai 2025. Il s’agit d’une ouverture simultanée de trois magasins en France ; celui de Cusset est le plus grand (1 040 m2)[2]. Lors de mon dernier passage le 23 mars, l’enseigne a déjà été montée. En revanche, l’ouverture de Maxi Zoo n’est pas encore connue à ma connaissance. Les deux magasins se partagent un parking de 59 places, dont huit pour véhicules électriques, quatre pour les personnes handicapées et quatre pour les familles.

Ces deux magasins pourraient être les derniers dans cette zone d’activités à vocation industrielle et commerciale. Huit ans après l’arrivée du boulevard urbain, la dernière friche aux portes de Cusset à deux pas de cette nouvelle voie, qui a pour principal objectif le désenclavement interne de l’agglomération, ne sera plus qu’un souvenir. Et dire que vingt ans plus tôt, il y avait un supermarché et sa station-service, un magasin de bricolage et un magasin de vêtements, et quasiment rien d’autre.

Projets abandonnés

En 2018, Lidl projetait de déménager son magasin de la zone commerciale de la rue des Bartins vers celle des Graves, à côté de Carrefour. Mais la commission départementale d’aménagement commercial de l’Allier (CDAC 03) a rejeté, à l’unanimité, ce projet de création de supermarché le 22 juin. Les élus, à commencer par le maire de Cusset, ont opposé un refus catégorique, non seulement à cause de la présence d’une enseigne concurrente, ce qui provoquerait un détournement de clientèle (« limiter l’hypertrophie des zones commerciales en périphérie »), mais aussi d’une mutualisation défaillante des accès et stationnements, d’un mélange de flux de déplacements de la clientèle et des camions de livraison et d’une insuffisance de détails sur les économies liées à l’autoconsommation du bâtiment. Ce projet est à nouveau refusé par la commission nationale d’aménagement commercial le 25 octobre.

Finalement, en 2024, le supermarché Lidl de la rue des Bartins sera détruit et reconsruit sur place, avec aux nouveaux standards de l’enseigne allemande, avec un parking de 86 places et un accès direct depuis la rue, et ouvre le 8 janvier 2025.

Pronostic : quelle enseigne remplacera Carrefour ?

On ne sait pas encore quelle enseigne va remplacer Carrefour, mais l’une d’elles va devoir la remplacer. Et je table sur quatre enseignes, dont l’une peut sortir du lot rapidement, qui constituera la nouvelle locomotive de la zone d’activités des Graves.

Forte probabilité : E.Leclerc. Le leader français de la grande distribution, qui dispose déjà d’un magasin à Bellerive-sur-Allier, peut reprendre son concurrent, d’autant plus qu’un drive est présent dans la zone d’activités depuis… janvier 2013. Or, si Carrefour a déjà un drive accolé à son magasin, il faudrait prendre une décision, mais laquelle ?

Et si Intermarché accentuait sa présence ? Déjà présente dans les années 1980 et 1990[c], elle pourrait faire son retour aux Graves, mais bien sûr sous le format hypermarché, moyennant de lourds travaux pour mettre l’entrée aux standards de l’enseigne. Le groupement des Mousquetaires a déjà une implantation de longue date, Bricomarché, où le bâtiment actuel, situé et accessible par la rue des Charmilles, est présent depuis 2008.

Plus improbable : le retour de U ? Dans les années 2000, jusqu’en 2007, la locomotive de la zone d’activités était un magasin U. D’abord un Super U, c’est à l’époque de cette enseigne que l’on a construit l’hypermarché que l’on connaît aujourd’hui. Le retour de l’enseigne accroîtrait la concurrence et donc le choix.

Et les autres ? Il reste encore Auchan, mais la probablité qu’un magasin Auchan s’implante dans l’agglomération de Vichy est très faible, d’autant plus que l’enseigne nordiste va fermer le magasin situé au nord de Clermont-Ferrand dans un mois et demi, conséquence d’un important plan social.


  1. Cora a remplacé l’enseigne Radar en 1984 ; à l’origine, cette enseigne est principalement implantée dans le nord et l’est de la France, et les implantations hors de cette zone sont plus rares.
  2. Issus de la transformation des magasins Champion en Carrefour Market. Celui de Cusset a été le dernier de province à passer de l’enseigne Champion à Carrefour Market, en raison d’une trop grande proximité avec l’hypermarché.
  3. Des plans des villes de Vichy et de Cusset datés des années 1980 sont encore présents au nord du centre-ville de Vichy, et l’on découvrait que ces magasins n’ouvraient pas en continu en semaine.
  1. « GRAVES - LES GAUVINS », site de Vichy Économie, Vichy Communauté (consulté le 14 mars 2025).
  2. Camille Borderie, « Electro Dépôt poursuit son expansion avec trois ouvertures au 1er semestre 2025 », sur univers-habitat.eu, 26 février 2025 (consulté le 15 mars 2025).

dimanche 9 mars 2025

Dans le rétro : 9 mars 2016, j’assiste au départ d’une étape du Paris-Nice… pour rien

Le 9 mars 2016, j’ai assisté au départ de la troisième étape du Paris-Nice, parti trois jours plus tôt de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) pour arriver à Nice quatre jours plus tard. Mais cet événement sportif a été gâché par l’annonce de l’annulation de l’étape en raison… des conditions climatiques défavorables dans le Beaujolais.

C’était sans doute la première fois que j’assistais au départ d’une étape d’une course cycliste reconnue au niveau national. Il y avait, certes, le Tour de France, où j’avais pu regarder brièvement le passage des coureurs lors de la 19e étape Roanne – Montluçon, le 25 juillet 2008, en étant posté sur la rue du Général-Raynal (D 906B)[a] présentant un profil descendant. Et puis le passage très bref à Cusset dans l’édition précédente du Paris-Nice (étape entre Varennes-sur-Allier et le col de la Croix de Chaubouret, dans le massif du Pilat).

Une étape… sans vainqueur

Ce 9 mars 2016 était d’abord un événement pour la ville qui accueillait pour la première fois le départ de cette étape de 168 km qui devait emmener les coureurs dans le Beaujolais. Il y avait une ambiance bien particulière avant le départ, et notamment sur cette chaussée quasi-neuve du cours Arloing — rénovée quelques mois plus tôt par le département — avec les autocars des équipes. Sur cette voie, il était évident que les transports scolaires étaient perturbés (on était, certes, un mercredi).

Cours Arloing fermé à cause du Paris-Nice 2016-03-09
Le départ fictif de cette étape a lieu sur le cours Arloing. L’ensemble de la route, qui a été rénovée l’année précédente, est barrée pour l’occasion.
Cyclistes du Paris-Nice 2016 avant le départ (Cusset) 2016-03-09
Juste avant le départ.
Cyclistes attaquant la montée de la D 906B (Rue du Général Raynal, Cusset) 2016-03-09
13 h 09 : la course peut commencer.

Au classement général, après l’étape précédente, Michael Matthews était en tête du classement (et par points), Ion Izagirre au classement de la montagne et l’équipe Movistar au classement par équipes. Le premier cycliste français au classement général est Tony Gallopin (Lotto-Fix ALL), en 8e :position, à 51 secondes du vainqueur Geraint Thomas (GBR, Sky) qui termine la course en 27 heures 26 minutes et 40 secondes. Le deuxième Français, un Auvergnat, Romain Bardet (AG2R La Mondiale), finit neuvième, à une minute du vainqueur[1].

Les occasions suivantes

Après 2016, le Paris-Nice passera à quatre reprises dans le sud-est du département de l’Allier.

En 2019, la quatrième étape de la course est partie de Vichy pour la direction de Pélussin. Première étape vallonnée de 210,5 km, le départ réel a lieu à Cusset et emprunte notamment la côte de Cheval-Rigon[b]. L’étape est remportée par le Danois Magnus Cort Nielsen (Astana) ; Lilian Calmejane (Direct Énergie) est le premier Français. Au classement général, le Néerlandais Dylan Groenewegen (Jumbo-Visma) perd la première place (mais reste en tête du classement par points) au profit de Michał Kwiatkowski (Sky). L’Auvergnat Romain Bardet (AG2R La Mondiale) est le premier Français à l’issue de cette édition du Paris-Nice, terminant en cinquième position à 1 minute et 45 secondes du vainqueur, le Colombien Egan Bernal (Sky, 29 h 17 min 2 s)[2].

L’année suivante, alors que l’inquiétude pèse sur le plan sanitaire, la cinquième étape, partie de Gannat pour La Côte-Saint-André (227 km, la plus longue), emprunte le pont de Saint-Yorre[c] et attaque la montagne bourbonnaise par la côte de Busset[d]. L’étape est remportée par l’Italien Niccolò Bonifazio (Total Direct Énergie) (premier Français Nacer Bouhanni, équipe Arkéa-Samsic) ; au classement général, l’Allemand Maximilian Schachmann (Bora-Hansgrohe) est en tête (pas de Français dans le top 10)[3].

En 2023, la quatrième étape (moyenne montagne, 164,7 km) part de Saint-Amand-Montrond et termine à La Loge des Gardes pour la première fois. Dans l’agglomération de Vichy, elle emprunte une partie de l’avenue Poincaré rénovée pour l’ascension de la côte du Vernet[e]. L’ascension finale dans la station de ski de l’Allier est classée en première catégorie. Le Slovène Tadej Pogačar (UAE Team Emirates) termine la course en tête (4 h 1 min 17 s) et s’empare du maillot jaune (et du maillot blanc du melleur jeune) qu’il conservera jusqu’à la fin de la course, mais aussi du maillot vert[4].

2025, une étape 100 % Vichy Communauté… ou presque

En 2025, la quatrième étape de la course part de Vichy (comme en 2019) avec un départ fictif rue Georges-Clemenceau. Elle passe deux fois à Cusset (départ réel aux Grivats) avant de faire deux détours en montagne bourbonnaise. Ce sera une double occasion pour Cusset qui verra passer deux fois l’étape, qui se termine pour la deuxième fois (après 2023) à La Loge des Gardes. Mais ce sera sans Romain Bardet, qui a déclaré forfait pour cette édition (toutefois, Julian Alaphilippe et Rémi Cavagna y participent parmi les cyclistes auvergnats).

100 % Vichy Communauté, pas tout à fait : le tracé de l’étape passe par la côte de la Bruyère (3e catégorie), qui se situe sur les territoires communaux de Saint-Christophe-en-Bourbonnais et de Saint-Étienne-de-Vicq, qui font partie de la communauté de communes du Pays de Lapalisse. Et il y a aussi une toute petite incrustation dans le département voisin de la Loire.


Photographies personnelles (datées du 9 mars 2016) : Wikimedia Commons/Tabl-trai, licence CC-BY-SA 3.0. Les contenus de Wikipédia qui ont servi comme source sont soumis à la licence CC-BY-SA 4.0.

  1. Le département de l’Allier avait refait la chaussée de la route en juin 2008 ; était-ce justement pour cette occasion ? Elle fera de même sur le cours Arloing en juillet 2015.
  2. Cheval-Rigon est un lieu-dit de la commune de Ferrières-sur-Sichon ; la côte est classée en 3e catégorie (ascension depuis Arronnes par la D 995, 5,7 km à 3,9 %).
  3. Le pont de Saint-Yorre (qui n’est plus le seul depuis l’ouverture du pont du contournement sud-ouest de Vichy sur l’Allier en 2016) n’était pas encore rénové et baptisé pont des Sources. Il est également emprunté, sur la partie vélo, par une course de triathlon longue distance.
  4. Première fois que la côte est empruntée par le Paris-Nice ; il s’agit de l’ascension vers le bourg de Busset depuis Saint-Yorre par la D 121 (3,4 km à 5,9 %).
  5. Ascension de la côte du Vernet depuis l’avenue Poincaré (D 906E) à Vichy, puis à Abrest une partie des avenues de Vichy (D 906E) et de Cusset (D 126), puis à nouveau à Vichy par la rue de la Cascade (D 126) et la rue de la Côte-Saint-Amand (D 270). Cette dernière section, ainsi que toute la montée vers Le Vernet, est en cours de rénovation en 2025 pour la création… d’une piste cyclable. Quelques kilomètres en amont, le peloton a emprunté la D 6 entre Charmeil et Bellerive-sur-Allier, avant d’entrer à Vichy par le pont de l’Europe, et ce alors que, quelques semaines plus tard, la communauté d’agglomération a décidé de créer une piste cyclable sur cette section de route la plus fréquentée du département de l’Allier.
  1. Article Paris-Nice 2016 de Wikipédia en français (auteurs)
  2. Article Paris-Nice 2019 de Wikipédia en français (auteurs)
  3. Article Paris-Nice 2020 de Wikipédia en français (auteurs)
  4. Article Paris-Nice 2023 de Wikipédia en français (auteurs)

mercredi 20 décembre 2023

Il y a 10 ans : un boulevard urbain permettait enfin de désenclaver le cœur de l’agglomération vichyssoise

Le 20 décembre 2013, un premier tronçon d’une nouvelle voie venait d’être inauguré à la frontière entre Vichy et Cusset (avec le prolongement d’une rue existante). Cette voie, s’apparentant à un boulevard urbain (localement appelé « boulevard Est »), marque une étape importante dans le désenclavement de l’agglomération vichyssoise, attendu depuis des dizaines d’années.

Début de rédaction le 19 décembre 2023. Publication le 20 décembre ; mise à jour le 21 décembre.

Boulevard urbain vers le nord angle 8 Mai 1945 130727
Entre Vichy (à gauche) et Cusset (à droite), 27 juillet 2013. Un an plus tôt, cette voie n’existait pas et était encore un vaste espace en herbe : a rue de Vendée (qui existe toujours) est devenue une voie en impasse, tandis que, côté Cusset, l’avenue de la Libération est devenue l’espace partagé piétons/cyclistes. Ce boulevard, qui marque la frontière entre les deux communes, et qui s’arrêtait à l’époque à hauteur de l’avenue de Vichy (D 2209), marque une étape importante dans le désenclavement de l’agglomération vichyssoise.
Tabl-trai, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons

Historique d’un projet qui a mis près de cinquante ans à voir le jour

Depuis les premiers projets de désenclavement, il aura fallu attendre quarante ans (!) pour que le cœur de l’agglomération de Vichy ait une desserte décente. Le premier schéma directeur routier, du 28 septembre 1973, prévoyait une pénétrante entre Vichy et Cusset. Et dans le même temps, des projets de l’autoroute Paris – Clermont-Ferrand comportaient des variantes passant au plus près de Nevers, Moulins et Vichy… mais l’autoroute passera finalement au plus près de Montluçon et Gannat.

Il faudra attendre les années 2000 pour que se dessinent quatre grands axes : une autoroute, deux contournements et un boulevard urbain.

À l’époque, fin 2013 :

  • les travaux du prolongement de l’autoroute A 719 étaient en cours (14 km), avec une livraison prévue début 2015. L’autoroute débouche sur un carrefour giratoire récemment aménagé sur les D 2209 (Gannat – Vichy) et 215 (Espinasse-Vozelle) ;
  • ceux du contournement sud-ouest (18 km, partenariat public-privé avec le département de l’Allier) étaient suspendus depuis plus d’un an et demi en raison de manquements au niveau environnemental. La livraison, annoncée en 2011 puis 2014, a finalement lieu début 2016 ;
  • le contournement nord-ouest (6,5 km de voie nouvelle), encore à l’état de projet, qui permet de désaturer les D 2209 dans la traversée de Bellerive-sur-Allier (Champ-Roubeau) et 6 (Charmeil). En phase d’enquête publique, le projet va (à la date de publication de cet article) prochainement être déclaré d’utilité publique, avec une mise en service prévue après 2025 si le projet se réalise ;
  • un boulevard urbain pour améliorer la desserte interne de l’agglomération, porté par Vichy Val d’Allier (en plusieurs étapes).

Un boulevard urbain construit en quatre temps à la frontière entre Vichy et Cusset

Mis en service en quatre étapes de 2013 à 2022, le boulevard permet une meilleure desserte interne de l’agglomération : hôpital, lycées publics, zone commerciale des Graves, puis Creuzier-le-Vieux et les quartiers sud de Vichy.

La construction, l’aménagement, l’entretien et la gestion de cet axe sont à la charge de la communauté d’agglomération Vichy Val d’Allier (pour la première tranche, puis la deuxième en 2016) puis Vichy Communauté à partir de 2017 (suite de la deuxième tranche, puis troisième tranche Nord et sud).

Plusieurs millions d’euros ont été investis pour que le territoire dispose enfin d'une desserte digne de ce nom (en plus de l'autoroute et des contournements).

Tranche 1 : 1,7 km de nouvelle voie pour mieux desservir l’hôpital et les lycées publics

Les travaux du boulevard urbain commencent dès la rentrée 2012 avec une modification du tracé de la D 2209 à la limite entre Vichy et Cusset. Une nouvelle route se dessine entre la rue de Vendée et une voie d'accès interdite à toute circulation, près du lycée Albert-Londres, côté filières professionnelles. Les plans du chantier, présentés à l'époque en 2010[a], prévoient la suppression du carrefour giratoire avec le boulevard du 8-Mai-1945[b] pour le transformer en carrefour à feux.

Au-delà, vers la rue de Vendée, une nouvelle route est tracée en direction de l’hôpital, tandis que la rue de Bordeaux est prolongée. L’objectif est de rediriger la circulation vers le nouveau boulevard urbain au lieu du boulevard Denière, lequel passe à sens unique avec un sens sud-nord réservé aux bus et à eux seuls, trois jours après la mise en service de la nouvelle voie.

La première partie de ce boulevard est inaugurée à la circulation le 20 décembre 2013. Lors de l’inauguration, cette nouvelle voie était « fondamentale » pour Claude Malhuret, maire (UMP) de Vichy, une « nécessité » pour Pascale Semet, maire (PCF) de Cusset et « un maillon extrêmement structurant » dans l’agglomération, pour Jean-Michel Guerre, son président (PS)[1].

Un boulevard nommé… avenue, les propositions de personnalités récemment décédées (locales ou mondialement connues) écartées

La route n’a de boulevard que le nom du projet, puisque les municipalités de Vichy et de Cusset ont choisi de l’appeler… avenue. Plusieurs propositions de noms ont filtré mais ont été rejetées, car affectées à une autre structure. Les personnalités (locales ou mondialement connues) ont été écartées. La Montagne cite notamment :

  • l’hommage aux 80 parlementaires, car la ville de Bellerive-sur-Allier a inauguré un square en présence de Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, le 10 juillet 2013 ;
  • René Bardet (1936-2013), maire (PCF) de Cusset décédé en cours de mandat et président de la communauté d’agglomération Vichy Val d’Allier de 2001 à 2008, mais ce nom a été donné au pôle d’activités tertiaires en mai 2013 ;
  • Stéphane Hessel (1917-2013), diplomate français d’origine allemande ; Albert Jacquard (1925-2013), généticien français ; et Nelson Mandela (1918-2013), ancien président de la République d’Afrique du Sud, trois propositions évoquées en conseil communautaire de Vichy Val d’Allier mais rejetées par les deux communes qui ne souhaitaient pas donner de noms de personnalités à leurs nouvelles rues[c] ;
  • l’avenue de la Libération[d], proposition de Cusset arrivée après celle de Vichy (qui n’avait pas de rue de la Libération), retenue : avenue de la Liberté, d’autant plus que la signalisation avait déjà été commandée[2].

En pratique : un nouvel axe victime de son succès

Le boulevard urbain est censé améliorer la circulation entre Vichy et Cusset, mais les embouteillages persistent surtout aux heures de pointe. La circulation est régulée par des feux, plus pratiques à cet endroit qu’un carrefour giratoire[e]. L’intersection entre les rues de Bordeaux prolongée, de Bourgogne (côté Vichy), de l’avenue de la Liberté et du boulevard du 8-Mai-1945 (côté Cusset) est à branches multiples.

Niveau signalisation, on regrette le non-respect des recommandations concernant l’ordre des mentions. Thiers et Le Puy sont toujours indiqués dans cet ordre, tout comme Abrest et Saint-Yorre. Seule bonne nouvelle, Abrest est de mieux en mieux signalée, même si ce n’est toujours pas le cas au-delà du projet. La route passant à cheval sur les deux communes, il n’y a pas toujours de panneau indiquant le passage de Vichy à Cusset et inversement.

L’aménagement est systématiquement doublé par une piste cyclable, signalée avec des panneaux B22a : la piste cyclable est donc obligatoire, tout comme celle de l’avenue du Général-Leclerc (D 259, Cusset), alors que celle du boulevard du 8-Mai-1945, aménagée en 2009 et 2010, est conseillée et réservée aux cycles, et signalée par un panneau C113.

Piste cyclable longeant l'avenue de la Liberté (Cusset) - Angle avec la piste cyclable longeant le lycée Albert-Londres 2022-04-02
Avenue de la Liberté (côté Cusset), juste après l’intersection avec la piste cyclable du boulevard du 8-Mai-1945, 2 avril 2022. Tout le long du linéaire, une piste cyclable est créée.
Tabl-trai, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons
Boulevard urbain - CLP au croisement avec la rue de Châteaudun (Vichy) 2022-06-18
Avenue de la Liberté au croisement avec la rue de Châteaudun (sur le territoire communal de Vichy), 18 juin 2022. À chaque croisement avec une rue, les régimes de priorité ont été modifiés en conséquence, avec des panneaux STOP. Les cyclistes doivent, eux, céder le passage. Mais les marquages au sol sont souvent absents et seuls ceux pour piétons assurent la continuité du linéaire.
Tabl-trai, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

En revanche, aux carrefours à feux, la traversée n’est possible qu’en fonction du feu piétons. Les cyclistes doivent, en plus de céder le passage (on retrouve parfois des signaux… à gauche), s’engagent lorsque le feu est vert. On créait même des aberrations en forçant l’emprunt du boulevard urbain au lieu du boulevard Denière, qui était direct.

Pour la deuxième tranche, qui était le prolongement au nord de l’avenue de Vichy jusqu’à la zone commerciale des Graves, on prévoyait une ouverture en 2020… cela sera fait trois ans plus tôt, plus précisément le 16 juin 2017. Le boulevard connaîtra un troisième prolongement jusqu’à Creuzier-le-Vieux en 2021 (en croisant la route de Charmeil (D 27) par un carrefour giratoire), puis jusqu’au quartier des Garets en 2022 (avec une rénovation de la rue des Iris en 2021 et de l’avenue de Gérardmer — devenue depuis avenue du Colonel-Arnaud-Beltrame — en 2023), et bientôt la partie haute de la rue du Vernet, avec une continuité cyclable du nord au sud, entre Creuzier-le-Vieux et la côte Saint-Amand (dont on verra l’aménagement final début 2024).

En revanche, pour les imageries aériennes et la cartographie des nouvelles voies, il a parfois fallu attendre plusieurs semaines, voire des années. Et sur les cartes, cela a été difficile à mettre en œuvre (à suivre en détails dans un article à venir le mois prochain). Si, sur Google Maps, il n’a pas fallu attendre longtemps (moins d’un mois plus tard, une image d’août 2013 était déjà disponible), sur OpenStreetMap, il a fallu attendre… l’été 2017 (!) pour fiabiliser les relevés terrain (effectués alors sans GPS) alors que la deuxième tranche était déjà ouverte…

Ressources

ainsi que des documents rédigés en 2013 sur le boulevard ou les routes le croisant :


  1. Le carrefour giratoire entre la rue de Vendée, la rue de Bourgogne et le boulevard du 8-Mai-1945 avait été rénové en même temps que ce dernier axe cité en 2010, à l’occasion de la rénovation des abords de la cité scolaire Albert-Londres.
  2. Il existait, à l’extrémité nord du projet, une maison du projet, bâtiment aujourd’hui disparu à la suite du prolongement du boulevard, livré en juin 2017.
  3. La ville de Vichy baptisera au nom du colonel Arnaud Beltrame l’avenue de Gérardmer en 2021 ; de Jacques Chirac le pont Aristide-Briand ou pont de Bellerive en 2022 (avec effet au 26 avril 2023) ; et prochainement, au nom de Samuel Paty le nom de la rue Neuve.
  4. Jusqu’à début 2013, il s’agissait d’une voie réservée aux bus desservant le lycée professionnel Albert-Londres, dont l’utilité a été réduite à la suite de la création de la halte routière située juste après l’entrée principale du lycée Albert-Londres (filières générales et technologiques), en 2009. Voilà à quoi ressemblait le boulevard le 10 juin 2011 (photo Wikimedia Commons, licence CC-BY-SA 3.0).
  5. Situation inverse lors de la deuxième phase en 2017, où l’intersection entre : le boulevard d’Alsace-Lorraine au nord, l’avenue Gilbert-Roux à l’est, l’avenue de la Liberté au sud et la rue des Bartins à l’ouest (le boulevard des Graves a été mis en impasse avec sens uniques), qui était un carrefour à feux, est devenu un carrefour giratoire.
  1. « L’avenue de La Liberté (boulevard urbain) a été inaugurée », La Montagne, 20 décembre 2013 (consulté le 19 décembre 2023).
  2. Laurent Bernard, « Comment les maires de Vichy et de Cusset sont arrivés à Liberté », La Montagne, 20 décembre 2013 (consulté le 19 décembre 2023).

vendredi 6 octobre 2023

Enfin une vraie aire piétonne dans l’agglomération vichyssoise, et ça se passe à Cusset

Une commune de l’agglomération vichyssoise vient de signaler une rue avec deux panneaux délimitant une aire piétonne, et en fait un bon usage. Cela se passe dans le centre-ville de Cusset.

Début de rédaction : 22 septembre 2023. Publication : 6 octobre 2023. Libellés saisis dans l’ordre : route,signalisation routière,vichy,cusset,

Une aire piétonne définitive à Cusset

Dans la ville de Cusset, deuxième ville de l’agglomération vichyssoise, une rue permet d’accéder au centre historique : il s’agit de la rue de la Constitution, reliant la place de la République aux rues Saturnin-Arloing et Gambetta.

Porte d’entrée du centre-ville, elle autorise la circulation à une vitesse très limitée avec une priorité aux piétons. Jusqu’en 2011, la vitesse maximale autorisée était de… 10 km/h. En 2012, une zone de rencontre est créée et la vitesse limite est portée à 20 km/h : on peut théoriquement y rouler plus vite, mais dans les faits cette limitation de vitesse était peu respectée. L’ajout de deux ralentisseurs il y a quelques années n’y a rien fait.

Une piétonnisation définitive après un an d’expérimentation

Fin 2021, la ville de Cusset teste la piétonnisation de la rue de la Constitution, du lundi au samedi de 10 heures à 19 heures.

Sur le site participatif jeparticipe-cusset.com, les avis sont partagés sur la prolongation de cette expérimentation[1].

Le 3 novembre 2022, la ville publie une actualité sur la piétonnisation de cette rue, qui devient définitive à partir de décembre 2022[2]. L’accès à la rue est possible en présentant un badge d’accès. Les livreurs, ne pouvant plus accéder à cette rue, bénéficient de deux places, une sur la place de la République, et une autre sur la rue Gambetta près de la maison à pans de bois. Le stationnement (et aussi l’arrêt) y est interdit à tout autre véhicule entre 6 h et 14 h.

La section piétonnisée relie la place de la République à la rue Manuel (intersection située juste après l’opticien Atol). La ville utilise les panneaux B54 de début d’aire piétonne et B55 de fin d’aire piétonne pour la délimiter, le tout complété par un panonceau qui autorise aussi les vélos et même les trottinettes à emprunter cette rue.

Rue de la Constitution, aire piétonne (Cusset) 2023-09-17
Début de la rue de la Constitution, 17 septembre 2023.Les piétons peuvent désormais passer par cette rue, et pas seulement eux puisque même les cyclistes et les trottinettes y sont autorisés.
Tabl-trai, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons
Rue de la Constitution, fin d'aire piétonne (Cusset) 2023-09-17
Fin de l’aire piétonne, juste avant l’intersection avec la rue Manuel. Il n’était pas nécessaire d’ajouter un panonceau.
Tabl-trai, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Saluons cette initiative qui aurait pu inspirer la ville de Vichy.

Jusqu’à présent, des panneaux d’aire piétonne (B54 et B55) jamais employés seuls

Si des aires piétonnes existent, c’est bien la première fois que l’on en voit dans une commune de l’agglomération vichyssoise et utilisés de façon conforme.

Les premiers panneaux apparaissent avec un autre panneau à signification contradictoire pour une catégorie d’usagers

Les panneaux de type B54 sont apparus pour la première fois dans l’agglomération en 2010… et ils apparaissent couplés avec le panneau de piste ou bande cyclable conseillée et réservée aux cycles. Un panneau de même forme (carrée), de même couleur (bleu), mais pas de la même famille (l’un est un panneau de prescription zonale, l’autre est un panneau… d’indication), le tout complété par un panonceau « espace partagé ». On les retrouve sur des itinéraires cyclables aménagés au début des années 2010, comme le chemin partagé du pont de Bellerive au stade aquatique.

Bellerive-sur-Allier - Entrée d'un espace partagé
Depuis la rue des Petits-Prés (Bellerive-sur-Allier), 29 mai 2011. Moins d’un an après sa création, le chemin partagé reliant Vichy au stade aquatique est signalé avec ces trois panneaux.
Tabl-trai, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons
Voie service Pl Lasteyras b54 c113 espacepartage
Place Louis-Lasteyras (Vichy), 5 août 2011. Les piétons peuvent-ils passer ou pas ? Comment doivent circuler les cyclistes : pied à terre, au pas ou à allure normale ? Ces deux panneaux ont une valeur contradictoire pour les piétons.
Tabl-trai, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons

Pour rappel, la définition des panneaux[3] :

  • B54 : « entrée d’aire piétonne » (fin avec le panneau B55) ;
  • C113 : « piste ou bande cyclable conseillée et réservée aux cycles à deux ou trois roues. Ce panneau indique que l’accès à une piste ou à une bande cyclable est conseillé et réservé aux cycles à deux ou trois roues et indique aux piétons et aux conducteurs des autres véhicules qu’ils n’ont pas le droit d’emprunter cet aménagement ni de s’y arrêter » (fin avec le panneau C114).

Dans les rues piétonnes de Vichy, on préfère interdire la circulation que signaler une aire piétonne

Dans les nombreuses rues piétonnes de Vichy (rue de l’Hôtel-des-Postes, la fin de la rue Ravy-Breton, ainsi que celles reliant les rues Clemenceau et Wilson que sont les passages[4] ainsi que la rue Montaret), on préfère interdire la circulation à tous les véhicules avec des panneaux B0 (circulation interdite) ou B1 (sens interdit), les usagers autorisés étant les accès à des garages (cette exception est indiquée par un panneau sur la rue Montaret et plus récemment sur la rue Burnol).

Il existe bien des alternatives au panneau B54, mais plus ou moins restrictives.


  1. « La piétonnisation de la rue de la Constitution doit-elle se poursuivre ? », sur jeparticipe-cusset.com (consulté le 2 octobre 2023).
  2. « La rue de la Constitution devient définitivement piétonne », sur le site de la ville de Cusset, 3 novembre 2022 (consulté le 2 octobre 2023).
  3. Arrêté du 24 novembre 1967 relatif à la signalisation des routes et des autoroutes, consulté le 2 octobre 2023.
  4. Du sud au nord : passage Giboin, passage de l'opéra, rue Roosevelt, rue Burnol, rue Sornin.

dimanche 21 novembre 2021

Stationnement avec contrôle par disque à Cusset : jusqu'à 17 h ou 18 h ? (Série Ratés d’aménagements, épisode 2)

En novembre 2013, la municipalité de Cusset, alors dirigée par une maire communiste[1], avait instauré dans certains parkings du centre-ville le stationnement réglementé avec contrôle par disque. Ceci afin de lutter contre le stationnement sauvage, et de mieux le réguler en le limitant par la durée à certaines périodes. On invoque surtout l’intérêt commercial. Oui, mais on constate depuis que les panonceaux montrent des indications différentes.

Série : Ratés, incompréhensions et catastrophes d’aménagements dans l’agglomération de Vichy – Épisode 2

Début de rédaction : 19 novembre 2021.

Si, à Vichy, le stationnement payant par horodateur est instauré depuis très longtemps[2], Cusset choisit une autre voie : le stationnement est désormais réglementé avec contrôle par disque de stationnement sur certains parkings du centre-ville.

En parallèle, des parkings, parfois signalés au minimum, sont créés pour ceux qui n’auraient pas de disque.

Le stationnement contrôlé par disque à Cusset

Quelles modalités ?

On aurait pu chercher dans le bulletin municipal de l’époque, mais il n’est plus disponible (le plus vieux numéro encore en ligne date de fin 2014). On ne peut donc noter que les éventuelles évolutions.

Certaines communes décident d’imposer le disque sept jours sur sept, d’autres avec des exceptions. Toutes les indications sont précisées sur un panonceau : jours et horaires d’application ou encore la durée maximale de stationnement.

Sur ce parking rénové de huit places, le disque de stationnement est nécessaire (17 novembre 2013)
Place Radoult-de-Lafosse, 17 novembre 2013. À peine quelques jours après l’application de cette mesure, les premiers panneaux sont posés sur ce parking rénové l’année précédente sur le parvis de l’église Saint-Saturnin, dont l’édifice venait d’être inscrit aux Monuments historiques en début d’année. Photographie personnelle

À Cusset, le choix est le suivant :

  • jours d’application : du lundi au vendredi ;
  • horaires d’application : de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h ;
  • durée maximale de stationnement : 1 h 30.

Ce qui signifie que le stationnement est libre en dehors des heures précitées. On peut donc se garer librement le week-end, entre 12 h et 14 h, après 17 h, et avant 9 h, sans limitation de durée.

Il faut noter que cette prescription n’exclut pas les jours fériés de la semaine, tels que le jeudi de l’Ascension, le lundi de Pâques ou de Pentecôte… et certains jours fériés à date fixe comme les 1er et 11 novembre où le disque était bel et bien obligatoire en théorie… du moins cette année, ces deux jours tombant respectivement un lundi et un jeudi.

Mais en 2015, on découvre de nouveaux parkings désormais soumis au disque, où le panonceau indique « 9 h à 12 h - 14 h à 18 h ». Pourquoi 18 heures et non pas 17 heures ? Je me le demande toujours.

Et parfois, ce sont deux parkings voisins qui ont une réglementation différente : rue Pasteur et allée Pierre-Berthomier, un jour de semaine (même férié) à 17 h 10, on peut se garer librement sur l'un des deux parkings (où l’heure indiquée est 17 heures), mais l’autre est toujours conditionné à l’apposition du disque… car le panneau indique 18 heures.

Rue Pasteur, 5 mai 2018. Quand la commune aménage de nouveaux parkings en plein centre-ville, c’est aussi pour y ajouter des restrictions qui ne concordent pas. Le panonceau indique « 9 h à 12 h - 14 h à 18 h » alors que l’autre parking, récemment aménagé à l’époque, indique « 9 h à 12 h - 14 h à 17 h ». À noter que les deux parkings s’appellent simplement parking, sans précision complémentaire. Ils auraient pu être nommés Pasteur 1 ou Pasteur 2.
Photographie personnelle

Où sont ces parkings ?

Seuls les parkings avec un contrôle par disque sont listés, cela exclut les parkings privés ou avec restrictions d’accès, ainsi que les stationnements perpendiculaires ou longitudinaux sans restriction.

Pas de restriction

  • Cours Tracy [2012] (40 places)
  • Cours Lafayette
  • Espace Chambon
  • Place Louis Blanc
  • Marché au Blé
  • Avenue du Drapeau (autour des résidences)

9 h à 12 h - 14 h à 17 h

  • Allée Pierre Berthomier (1er parking, 34 places)
  • Cours Arloing, entre la rue Charles-Louis-Philippe et le giratoire (longitudinal)
  • Avenue du Drapeau, devant la pharmacie et Atéco Marché
  • Derrière la résidence Gambetta et le square René Bardet
  • Rue de Liège (demandé en 2016[3], 32 places avant rénovation en 2018)
  • Place Victor-Hugo (27 places avant sa rénovation en 2018, puis stationnement longitudinal à l’intérieur de la place depuis sa rénovation)
  • Place Radoult-de-Lafosse (2 × 4 places depuis sa rénovation en 2012)
  • Rue Pasteur (2e parking, créé en 2017)
  • Rue Rocher-Favyé

9 h à 12 h - 14 h à 18 h

  • Allée Pierre Berthomier (2e parking, 11 places, créé fin 2016)
  • Rue Pasteur (1er parking, créé vers 2015 ?)
  • Rue Gambetta (longitudinal, entre l’avenue du Drapeau et la rue Charles-Louis-Philippe)
Carte des parkings concernés. © OpenStreetMap et contributeurs + constats terrain

Qu’en est-il des autres communes de l’agglomération ?

En dehors de Vichy, les autres communes n’appliquent principalement aucune restriction de stationnement avec contrôle.

La ville de Vichy, qui revendique plus de 10 000 places de stationnement (chiffre qui a augmenté avec les mesures de fixation du stationnement et l’arrêt du stationnement alterné annuel) compte cinq parkings avec contrôle d'accès, dont Quatre Chemins, La Poste, Gare SNCF, Les Dômes, Célestins (qui indiquent depuis 2019 le nombre de places libres), ainsi que des zones à stationnement payant avec paiement par horodateur… ou même, depuis 2017, avec une application mobile.

À Creuzier-le-Vieux, depuis 2021, au nord du parking de la place des Guinards réaménagée l’année dernière, le parking desservant la pharmacie est en zone bleue, les sept places sont accessibles à condition d’apposer le disque, de 8 h à 19 h, tous les jours (même le dimanche et les jours fériés), dans la limite de 1 h 30. Les autres places sont accessibles sans limitation.

À Bellerive-sur-Allier, les parkings ne sont pas signalés par un panneau. Aucune restriction de stationnement.

À Saint-Yorre, on applique le stationnement unilatéral alterné semi-mensuel, sur l’ensemble des rues. Le panneau est placé aux entrées d’agglomération.


[1] La maire de l'époque était Pascale Semet (PCF), remplaçant René Bardet, élu depuis 2001 à la mairie et décédé en cours de mandat en mars 2013. La ville restera à l’extrême-gauche jusqu’aux municipales de 2014, où elle basculera à droite.

[2] À Vichy, le stationnement était payant du lundi au samedi de 9 h à 12 h et de 14 h à 19 h, dans la limite de 2 h ou 8 h selon les zones. La politique de stationnement sera modifiée en 2018 avec l’introduction des 20 minutes gratuites.

[3] « Le parking rue de Liège passe en zone bleue » et « Onze places supplémentaires cours Arloing », Cussetmag, no 108, mai-juin 2016, p. 19 (lire en ligne [PDF]).

samedi 20 novembre 2021

Boulevard du Général-de-Gaulle (Cusset) : 20 à l’heure, pour qui ? (Série Ratés d’aménagements, épisode 1)

Le 20 mai 2016, la ville de Cusset ouvrait à la circulation le boulevard du Général-de-Gaulle rénové. Désormais, cet axe ne sert plus qu’à entrer dans le centre-ville, et désormais à petite vitesse. La place des cyclistes devrait normalement être accrue, tout comme celle des bus qui ont leur propre voie réservée, mais l’aménagement réservera beaucoup de surprises… mais aussi des incompréhensions en matière de signalisation.

Série : Ratés, incompréhensions et catastrophes d’aménagements dans l’agglomération de Vichy – Épisode 1

Cusset, ville mitoyenne de Vichy, peuplée de plus de 13 000 habitants et, à l’époque, quatrième ville du département de l’Allier en nombre d’habitants et deuxième de la communauté d’agglomération[1], dispose d’un centre-ville assez particulier. L’idée d’une rénovation d’un axe d’entrée du centre-ville remonte à un peu moins de dix ans.

En 2012 (la ville était alors dirigée par un maire communiste), on annonçait sur les forums que Cusset aura enfin une voie de bus. Inimaginable alors que ce type de voie réservée n’était plus en vogue, surtout depuis la disparition de celle qui était présente à la fin de la rue de Paris, à Vichy, en raison de sa rénovation. Mais cette voie réservée, elle aura sa place sur un axe de desserte du centre-ville : le boulevard du Général-de-Gaulle. Mais à l’époque, on se contente seulement de rénover la chaussée.

2016 : un nouveau visage pour le boulevard

Une route conservant peu ou prou les mêmes caractéristiques, désormais praticable dans un seul sens pour tous…

Début 2016, la ville décide de transformer le boulevard en rendant accessible un seul sens de circulation.

Boulevard du Général de Gaulle (Cusset) rénové (ouest a) 2016-05-21
Boulevard du Général de Gaulle (Cusset), 21 mai 2016. La veille, la ville a rouvert la rue rénovée à la circulation avec une chaussée, un trottoir et un éclairage public rénovés. Mais niveau signalisation, ce sera du n’importe quoi.
Tabl-trai, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Les deux sens de circulation auront des chaussées différentes. Le sens ouest-est (celui qui restera praticable pour tous les véhicules), aura un revêtement classique, en bitume. Le sens inverse aura quant à lui un revêtement en béton, avec des « marquages au sol » avec des figurines bus et vélos.

Dès l’entrée de la rue, un panneau zone de rencontre indique que l’on doit traverser le boulevard à une vitesse maximale de 20 km/h. Pourtant, ce n’est pas la première fois qu’une zone de rencontre est créée dans le centre de Cusset. Déjà, dès 2012, quelques rues du centre-ville, telles que la rue de la Constitution ou la rue Pasteur, sont classées en zone de rencontre, mais sans aucun aménagement pour les cyclistes. Et, pire, le périmètre est mal annoncé, mal signalé. À combien doit-on rouler sur la place Victor-Hugo si l’on vient de la rue du 29-Juillet ? 20 km/h ? Ou bien 50 km/h ? Plus de détails dans un épisode ultérieur.

La chaussée, longue de 200 mètres (la portion au-delà vers la place Victor-Hugo n’est pas concernée par le réaménagement), comprend un ralentisseur de 42 mètres de long, mais qui n’est signalé par aucun panneau, car dans les zones de rencontre, la signalisation est facultative[2].

Le stationnement reste possible côté sud de la rue, numéros impairs.

Dix mâts d’éclairage public sont implantés sur la rue, dont un sur la rue des Fossés-de-la-Tour-Prisonnière. Leur particularité : la technologie LED, qui sera progressivement déployée sur l’ensemble de la commune (sauf à de rares exceptions), et qui remplace les anciennes têtes plus énergivores.

Côté signalisation, les panneaux ont un dos de couleur marron en harmonisation avec les mâts d’éclairage public. Mais uniquement ceux qui ont été prévus avec le réaménagement…

…mais avec une signalisation incohérente, incompréhensible et fuyante

Mais on s’attend toujours au pire. Et on ne s’attendait pas à cela :

Boulevard du Général de Gaulle, 19 février 2017. Ce bus de la ligne A vient de quitter le terminus de Cusset Centre. Il emprunte une voie qui lui est réservée, mais la signalisation en place semble plus concerner les cyclistes que les autres véhicules autorisés (bus et livraisons).
Photographie personnelle

À la sortie de l’avenue du Drapeau et de l’hypercentre-ville, la ville s’est juste contentée de puiser dans la réserve de panneaux existants pour y implanter quatre panneaux qui ne sont ni du même fabricant ni de la même couleur de fond assortie, et avec un revêtement rétroréfléchissant de classe 1 en plus, et placés trop en hauteur. Des panneaux indiquent l’interdiction d’accès aux véhicules pour rejoindre la rue de la République et l’avenue de Vichy (D 2209), sauf pour les bus et les livraisons.

Mais le pire, c’est que cet ensemble de panneaux n’est pas reporté à l’intersection suivante, après la rue Basse du Ruisseau. Seul un panneau de piste ou bande cyclable conseillée et réservée aux cycles (C113) est présent. Dans l’autre sens, un panneau de type C24a avec le symbole d’un vélo (et avec un revêtement rétroréfléchissant de classe 1) est utilisé, alors qu’il aurait fallu utiliser un panneau C24a avec le symbole d’un bus (il pourrait y avoir une version avec les deux symboles, c’est possible mais réglementaire ?)

Au débouché de la rue des Fossés-de-la-Tour-Prisonnière, un panneau d’obligation de tourner à droite est implanté, à croire que les cyclistes n’ont pas le droit de prendre le boulevard à contre-sens. Au débouché des rues Basse du Ruisseau, Percée et René-Thonier, ce sont des panneaux d’interdiction de tourner qui sont implantés pour la même peine. À croire, donc, que le double-sens cyclable est possible uniquement si l’on vient du rond-point (qui sera rénové en 2018) mais pas des autres axes.

Une zone de rencontre sur ce seul axe, pas du tout respecté ! J’ai constaté que personne ne respectait la limitation de vitesse en vigueur : c’est 20 km/h, pas plus. Mais personne, pas même les bus des lignes A et E, ne semble la respecter. On aurait préféré une zone 30, mais étendue au-delà du seul axe principal (comme à Vichy). Des rues étroites ne permettant pas de rouler à plus de 20 km/h sont pourtant théoriquement limitées à 50 km/h…

Les arrêts de bus complètement ignorés ! Sur ce boulevard, il existe deux quais de bus qui devaient théoriquement être réaménagés en vue de leur accessibilité aux personnes à mobilité réduite, conformément à la loi du 11 février 2005 (et aux textes ultérieurs qui en découleront). Il s’agit des arrêts de bus Charles de Gaulle Europe, qui sont desservis par les lignes A (Cusset Centre ↔ Collège Jules-Ferry) et E (Cusset ↔ CREPS, puis Les Ailes depuis la rentrée 2018), placés au début du boulevard dans le sens entrant (rue de la République → centre-ville) et à hauteur de l’EHPAD dans le sens sortant. Si pour le premier on a pu rétablir l’arrêt, mais sans marquage au sol ni surélévation, pour l’autre, rien n’a été aménagé ! À croire que rien n’a été prévu ou que l’arrêt allait être supprimé, sans parler de l’arrêt de bus situé à côté qui n’est pas prévu pour la ligne A si ce n’est un demi-tour via le cours Tracy (D 906B) et l’avenue du Drapeau… et ces arrêts sont toujours présents sur le site du réseau MobiVie et considérés comme étant desservis.

Un aménagement complété par un deuxième plan de circulation

Outre le réaménagement de cet axe, la ville en a profité pour modifier (à nouveau…) le plan de circulation autour du centre-ville.

Pour rappel : fin 2011, la ville avait instauré un plan de circulation constitué de sens uniques, de priorités modifiées et mêmes d’aménagements cyclables créés (voir dans un épisode ultérieur). Mais le 20 mai 2016, voici ce qui a été modifié[3] :

  • inversion du sens de circulation de trois rues :
    • la rue Carnot (qui devient une sortie du centre-ville),
    • la rue Henri-Cureyras (D 2209) qui devient une entrée, pour être dirigés vers Vichy plutôt que le centre-ville,
    • la rue Jean-Baptiste-Bru (D 186) qui devient une sortie ;
  • modification du régime de priorité à hauteur du Pont de la Mère en venant de la rue de Doyat (D 126) avec un stop ;
  • modification du stop en cédez le passage entre la rue de Liège et la rue des Fossés-de-la-Tour-Prisonnière.

La signalisation est adaptée en conséquence, mais cela est aussi une catastrophe. La ville s’est contentée de déplacer des panneaux plutôt que de les changer… avant d’être remplacés par le département en 2017.

Détails dans le bulletin municipal.

En résumé, les plus et les moins de cet aménagement

  • Un aménagement marquant une nouvelle identité de la ville
  • Une signalisation parfois inappropriée en mettant en évidence les cyclistes plutôt que les bus, et ne profitant pas aux autres rues en intersection
  • Beaucoup d’oublis tels que des arrêts de bus non aménagés et complètement ignorés
  • Une politique de limitation de vitesse restreinte au seul axe principal, qui plus est non respectée
  • Et que dire des emplacements pour les vélos ? Rien n’a été prévu…

[1] Communauté d’agglomération de Vichy Val d’Allier à l’époque en 2016.

[2] Dans les zones de rencontre, la signalisation des ralentisseurs est facultative, et il n’y a pas non plus de marquages au sol. Les Instructions interministérielles sur la signalisation routière indiquent la non-obligation de la signalisation dans deux articles :

  • article 72-6 « Aménagements de sécurité » : « Dans les zones 30 ou les zones de rencontre, la signalisation des aménagements de sécurité est facultative. » ;
  • article 118-9 « Marques relatives à des aménagements de sécurité », paragraphe B « Ralentisseurs de type coussins et plateaux » : « Le marquage sur chaussée des coussins et plateaux n’est pas obligatoire lorsque ces aménagements se situent dans une zone 30 [et aussi dans une zone de rencontre] et s’ils sont constitués d’un matériau de couleur différente de la chaussée assurant une bonne perception. » Ici, le revêtement est bien différent (béton vs bitume).

[3] « Donner du sens ! », Cussetmag, no 108, mai-juin 2016, p. 18 (lire en ligne [PDF]).

lundi 4 janvier 2021

Un nouveau supermarché arrive à Vichy, avec le retour d’une enseigne dans le cœur d’agglomération.

Ce 4 janvier, c’est le début de la première semaine de l’année 2021. À Vichy, c'est le paysage commercial de la ville qui va bientôt changer avec l’ouverture prochaine d’un magasin d’une grande chaîne de supermarchés… qui fait son retour après plusieurs années d’absence dans le cœur d’agglomération, et ce malgré plusieurs tentatives infructueuses en périphérie.

Si cet article est écrit aujourd’hui ce 4 janvier, c’est que cela fait 13 ans jour pour jour qu’un hypermarché a ouvert ses portes (précisément l’après-midi) : Carrefour, dans la zone commerciale des Peupliers, à l’ouest de Cusset, au sein d’un centre commercial comprenant dix magasins (dont une pharmacie, une parfumerie, un magasin de téléphonie, un opticien ou une cafétéria), et à l’extérieur, des magasins tels que Bricomarché (à l’est d’une rue nouvellement créée en 2008, et la seule enseigne des Mousquetaires à résister dans le secteur), Conforama (implantée depuis août 2012) ou d’autres magasins de détail, et même un drive d’une enseigne concurrente (ouvert depuis début 2013, où je crois même que E.Leclerc était présente bien avant).

Fin 2016, j’avais écrit en clôture d’une publication, sur un hypothétique retour d’Intermarché à Vichy, et ce n’était pas gagné d’avance.

Je ne parlerai pas, dans cet article, des petits commerçants de type confiseries, épiceries fines, magasins de vêtements… où beaucoup d’ouvertures ont eu lieu malgré la crise sanitaire qui perdure encore.

Intermarché : le retour tant attendu

Depuis la rue Lyautey, 30 décembre 2020. Le supermarché est situé juste après le carrefour à feux. Les finitions sont en cours, le nom de l’enseigne n’est pas encore présent.

Depuis quelques jours, sur les panneaux publicitaires dynamiques (sur l’un des trois présents depuis la rentrée 2017) ou dans les boîtes aux lettres, on vient de recevoir une publicité pour une enseigne de la grande distribution : en plus des E. Leclerc, Carrefour ou Cora, on trouvé désormais Intermarché, qui annonce l’ouverture de son magasin le 13 janvier, rue Maréchal Lyautey.

Quelques années plus tôt, le site était occupé par les Docks de Blois. Une friche industrielle était encore en place, les bâtiments ont été détruits en 2017 pour laisser place à l’institut de formation en masso-kinésithérapie (IFMK) et la résidence intergénérationnelle des Docks de Blois[1].

Carrefour entre la rue du Maréchal Lyautey et la rue du Parc des Bourins, 4 juin 2016. La friche industrielle qui bouchait la vue sur la voie ferrée a été démolie en 2017, pour laisser place à un supermarché. La route subira plusieurs modifications après 2018 : bande cyclable, carrefour à feux.

À la fin de l’année 2020, le bâtiment était achevé, la chaussée rénovée, l’éclairage public déjà en place tout comme les emplacements des chariots. Pour connaître le nombre de places de stationnement disponibles, il faudra attendre l’achèvement des travaux.

Pour les cyclistes, un aménagement cyclable existe déjà mais uniquement en venant du pont sur la voie ferrée, dans le prolongement d’une partie de la rue partiellement rénovée. Il existe un parking vélos, couvert, 18 places, mais on regrette le choix d’un modèle pince-roue.

Éloigné de ses concurrents… et d’une ligne de bus

Le nouvel Intermarché est à 750 m du LIDL le plus proche (celui situé avenue Poincaré), et un peu plus éloigné des hypermarchés Carrefour (2,5 km), Cora ou E.Leclerc. On ne va pas craindre le risque de fermeture, comme cela va arriver à un Leader Price trop proche d’Aldi.

En revanche, aucune ligne de bus ne passe à proximité du supermarché, et il n’est pas envisagé qu’une ligne fasse un détour. L’arrêt Les Bourins est à près de 300 m[2]. Mais juste à côté du nouveau magasin, il existait une supérette, qui a fermé depuis plusieurs années.

Sur l’ancien site d’Intermarché, une nouvelle friche

Panorama de l’ancienne zone commerciale des Peupliers
Depuis l’avenue Gilbert-Roux (Cusset), 15 juin 2014. Il y a encore quelques années, on pouvait trouver sur le site de l’ancien Intermarché (qui était devenu un Super U) un cordonnier [bâtiment démoli], l’ancien Bricomarché est devenu un magasin de décoration [bâtiment démoli],,l’ancien magasin Vêti [démoli en 2016] qui a duré une seule année, et un garage Renault Minute au fond (bâtiment détruit en 2016).

L'enseigne était déjà présente il y a plusieurs dizaines d'années… avant d'être remplacé par un concurrent, mais quand ?

Et ce n’est pas sans rappeler que l’enseigne était présente il y a trente ans. À l’époque, le magasin était implanté rue des Peupliers, à l’entrée ouest de Cusset, à proximité d’un axe majeur de desserte du cœur d’agglomération aujourd’hui délaissé au profit d’un boulevard urbain (qui ne s'appelle pas boulevard au passage). Et il existe, à trois emplacements différents au nord du centre-ville de Vichy, des plans de ville (non datés mais très probablement du milieu des années 1980) faisant la promotion des magasins Intermarché et Bricomarché.

Avenue Victoria (Vichy), 21 janvier 2017. On retrouve encore des plans de Vichy (et de Cusset) avec les enseignes Intermarché et Bricomarché, qui étaient installés rue des Peupliers à Cusset dans les années 1980. Les magasins fermaient même pendant la pause de midi. Ces plans ne sont pas datés (peut-être du milieu des années 1980) mais les axes principaux sont clairement mis en évidence sur le plan de Vichy. C’était bien avant la rénovation de la place de la Poste et de la rue Clemenceau (1992) ; on notera, près de la rivière, que l’avenue Pierre Coulon (créée en 1984) n’existait pas.
On trouve aussi un plan similaire du 51 boulevard du Sichon (près du Grand Marché) et au 83 rue Jean Jaurès.

Il fut un temps où c’était l’enseigne Super U (il a existé un temps un Hyper U en 2007 et c’est cette nouvelle grande surface qui deviendra Carrefour en 2008), mais quand y a-t-il eu un changement d’enseigne ? Je ne m’y étais rendu qu’une seule fois au Super U (le 5 septembre 2005 pour un achat urgent) et deux fois à l’Hyper U (en juin et octobre 2007).

Très récemment, un hard discounter a souhaité s’implanter à côté de Carrefour. Ce que la municipalité de Cusset a délibérément refusé, au nom de la défense des commerçants locaux (La Montagne, 27 octobre 2018).

Le nouveau supermarché est à tester, et cette fois ci j’y retournerai plusieurs fois. Il sera ouvert sept jours sur sept, y compris le dimanche matin comme tous les autres supermarchés (mais pas hypermarchés sauf un) de l’agglomération.

Pour rappel, l’offre commerciale se compose des magasins suivants :

  • hypermarchés : E.Leclerc (Bellerive-sur-Allier), Carrefour (Cusset) et Cora (Vichy) ;
  • supermarchés (hors discount) : deux Carrefour Market (Cusset et Saint-Yorre), deux Casino (Vichy et Cusset), un Intermarché Super (Le Mayet-de-Montagne), un Intermarché Contact (Saint-Germain-des-Fossés), un Monoprix (Vichy) ;
  • supermarchés (discount) : quatre Lidl (deux à Vichy, un à Bellerive-sur-Allier et un à Charmeil), deux Leader Price (Bellerive-sur-Allier et Vichy[a]) ;
  • ainsi que des commerces de proximité dans les communes de la banlieue, je ne citerai pas tous les Vival, Spar ou les autres supérettes de quartier.

[a] Le Leader Price de Vichy devrait fermer car très proche d’un Aldi.


Voici à quoi ressemblait le site (images provenant du site Remonter le temps de l’IGN) :

Repères : la zone commerciale est située entre deux lignes droites, l’avenue Gilbert Roux au nord, la rue des Peupliers au sud (dernière rue avant la rivière Sichon), le quartier résidentiel des Graves (limite communale Vichy-Cusset) à l’ouest.

Le projet de nouveau magasin Intermarché a nécessité une approbation de la commission départementale d’aménagement commercial, et a été accepté malgré des recours (on se référera à des articles de la presse régionale), là où le projet d’un magasin de la même enseigne avait échoué à deux reprises (La Semaine de l’Allier, 24 septembre 2012 ; La Montagne, 2 janvier 2014).

[1] Bâtiment et résidence sont en service depuis 2018 ; pour l’occasion, la rue Fleury était rénovée.

[2] Itinéraire entre le 10 boulevard de la Salle et le supermarché.