Depuis quelques jours, sur la route départementale 906E (ex-D 906) à Abrest, sur l’avenue de Vichy, une signalisation temporaire de circulation a été ajoutée après suppression des îlots centraux sur la chaussée, entre les numéros 95 et 133 côté impair (ouest) et entre les numéros 118 et 152 côté pair (est).
Dernières minutes : les bornes kilométriques disparaissent et sont déplacées, toujours sur cette route, voir à la fin de l’article.
Début de rédaction en juin 2021. Mise à jour 29 juillet 2021 et 19 août 2021, voir ci-après.
La chaussée était partiellement dégradée du fait du passage de poids lourds, lesquels ne sont — en théorie — plus autorisés à emprunter la route depuis 2016 et l’ouverture du contournement sud-ouest, et qu’on croise encore même pour du transit, souvent pour éviter un allongement inutile du temps de parcours.
Simple neutralisation d’une voie ou amorce d’un nouvel aménagement, qui, espérons-le, sera plus sûr ?
Une route inadaptée et dangereuse pour les cyclistes au sein d’une commune de banlieue. Abrest, commune de 2 900 habitants située au sud de Vichy, a fait peu d’efforts pour les cyclistes, qui ont été complètement oubliés lors de la rénovation du centre-bourg à la fin des années 2000.
Des îlots séparateurs assez anciens, qui avaient environ 25 ans d’existence. Sur cette image aérienne en couleur datée du 10 juillet 1994 disponible sur le site Remonter le temps de l’IGN, la D 906 (numéro de l’époque) présentait des caractéristiques tout autres, sans obstacles, avec un simple marquage au sol de ligne discontinue. Il n’existait pas d’îlots, pas même de tourne à gauche vers l’avenue de Cusset (D 126). Sur cette image aérienne en infrarouge couleur du 17 septembre 1997, les chaussées sont bien séparées, du moins au nord du centre-ville inclus. Nous n’avons pas plus d’informations précises, si ce n’est à éplucher les archives municipales ou départementales (car c’est le département qui gère la route).
Les bus (urbains) s’y arrêtaient même… jusqu’en 2010. Jusqu’au 28 août 2010, les bus de la ligne 1 puis de la ligne 2 (si l’on en croit les plans de l’époque) du réseau Bus Inter desservaient cette partie de l’avenue de Vichy et permettaient aux habitants du quartier de la Cascade de profiter du bus, qui passait huit fois par jour du lundi au samedi avant de rejoindre le terminus de Côte Saint-Amand. Le nouveau réseau de bus, lancé le 30 août 2010 et exploité sous le nom commercial MobiVie, ne prend plus en compte cet itinéraire et tous les bus allant à la Côte Saint-Amand passent dans le quartier des Garets. Tous les abribus existants ont été déposés… ou transférés ailleurs (de Vichy vers d’autres arrêts de Vichy ou d’Abrest vers Cusset). Il ne reste plus grand chose actuellement : des marquages au sol effacés ou des plates-formes désormais inutiles où il a existé un abri (Les Plantées, La Cascade[1]) avec publicité (Les Jardins, Poincaré[2]), ou tout simplement un totem (Hortensias, Les Brages).
Cette liste inclut aussi les arrêts de l’avenue Poincaré, côté Vichy, qui présente aussi les mêmes caractéristiques (îlot central à hauteur des passages piétons), et l’avenue de Cusset ; les dates et situations passées et actuelles relèvent de constatations personnelles.
Ce que l’on souhaite, c’est une entrée de ville avec une vraie vocation urbaine, un stationnement raisonné et surtout, des pistes cyclables, et pas de ralentisseur, sur toute l’avenue de Vichy (et éventuellement, par extension, au-delà vers le nord et le sud).
Il m’est venu à l’idée, il y a plusieurs mois, de proposer une entrée de ville décente avec une signalisation correcte, qui se limite actuellement à des panneaux de signalisation souvent obsolètes et désordonnés. Pour information, le panneau d’entrée d’agglomération d’Abrest (qui date de 1985 !) est placé en-dessous du panneau de sortie d’agglomération de Vichy depuis le changement du support au tout début de l’année 2012 (pourquoi avoir fait ça ?).
Si l’éclairage public a déjà été rénové, en trois phases[3], il ne reste plus que la chaussée et les trottoirs à rénover, mais comment ?
Dernières minutes : des bornes kilométriques qui disparaissent et qui sont déplacées !
Disparition du PR 12
Quelques mois plus tôt, je constatais la disparition de la borne kilométrique 12 de la D 906E qui était placée sur un poteau électrique (branchement aérien vers le 131, image Street View de septembre 2020 désormais obsolète avec l’enfouissement des réseaux électriques) et télécom.
Un PR 11 à nouveau déplacé, confirmant une tendance portée par la commune
Il y a un mois (seulement), la ville a réparé la chaussée du ralentisseur (signalé comme passage piétons) devant la mairie. Son état, dégradé par le passage des véhicules lourds encore autorisés à circuler, nécessitait une reprise de la chaussée qui aura connu plusieurs années de dégradation.
Et la ville en a profité pour supprimer un support de panneaux de signalisation pour déplacer les trois panneaux vers… deux supports d'éclairage public LED différents (implantés en mars 2020).
D'une part, les deux panneaux indiquant Camping de la Croix Saint-Martin et Centre Socio-Culturel / Médiathèque sont déplaces 32 mètres en amont sur un mât d’éclairage public. D’autre part, le PR 11 de la D 906E se retrouve sur un autre mât. Le déplacement d’une borne kilométrique, même sur quelques mètres, implique le recalcul de tous les points de repère sur le terrain. D’autant plus que le PR 12, qui était sur un poteau telecom, a disparu.
Déplacer des panneaux sur un (nouveau) support (d'éclairage public) est devenu de plus en plus courant dans cette commune, qui plus est, ce n'est pas la première fois que cela arrive. Et parfois, cela crée des aberrations. Comme rue de la Croux où le panneau C27 de ralentisseur, qui était placé à hauteur même du ralentisseur, se retrouve déplacé sur le mât (2017) placé 10 mètres avant. Ou même 12 mètres de la rue de Bellevue qui, dans le sens nord-sud, repassent à 50 km/h simplement en déplaçant un panneau de debut de zone 30 enlaissant le panneau de fin de zone 30 au même endroit depuis déjà six ans.
Mais pourquoi une telle stratégie ? Ces décalages feront l’objet d’un article spécifique.
[1] La plate-forme a disparu en 2020, dix ans après la fin de la desserte par les transports urbains, à la suite, peut-être, de travaux sur le réseau d’assainissement.
[2] Les liens pointent vers des images Street View de novembre 2009.
[3] Première phase : entre la rue de l’Est et l’avenue de Cusset, pose de 18nbsp;candélabres (LED) en mars 2020.
Deuxième phase : entre l’avenue de Cusset et le 133 avenue de Vichy, pose de 12 candélabres en décembre 2020.
Troisième phase : entre le 137 avenue de Vichy et la limite communale avec Vichy, pose de 9 candélabres début avril 2021 + 1 candélabre à hauteur du 87, posé en mai 2021.
Tous les candélabres sont posés côté gauche (sauf entre le 61/82 et le 81/106) + 1 éclairant le passage piétons au droit de la pharmacie).