vendredi 16 mai 2025

Rétrospective : 16 mai 2005, lundi de Pentecôte, il y a école !

Le 16 mai 2005, le collège où j’étais scolarisé, à Salon-de-Provence, m’obligeait à venir en cours alors que ce jour-là était férié. Vingt ans plus tard, cela ne se fait plus, du moins en théorie.

J’étais à l’époque en classe de cinquième. Quelques semaines plus tôt, l’établissement scolaire, un collège privé, informait les élèves, qui transmettaient l’information aux parents.

Dans les pages « Correspondance avec les parents » du carnet de correspondance, mention dictée par un de mes professeurs :

« Lundi 16/5 les cours ont lieu normalement. La présence des élèves est obligatoire et non facultative. »

Cela signifiait que :

  • par « présence […] obligatoire » : les élèves devaient venir en cours, comme un lundi normal ;
  • « et non facultative »: les élèves ne pouvaient pas ne pas venir au collège (ou n’avaient pas le droit de ne pas assister aux cours qui étaient quand même assurés).

L’absence injustifiée de l’élève était alors passible de sanctions, telle qu’une retenue.

Une fin d’année scolaire particulière

La fin de l’année scolaire 2004-2005 dans mon collège avait une organisation particulière :

  • le retour de certains élèves de voyage scolaire aux États-Unis ;
  • des épreuves communes[a] pour les classes de 5e et de 4e avec six matières (français, mathématiques, langue vivante[b], histoire-géographie, sciences de la vie et de la terre et physique-chimie) ;
  • des jours sans école (ce qui est arrivé le vendredi 13 et le lundi 30 mai 2005 pour cause de journée pédagogique liée à l’élaboration du projet d’établissement ou à la préparation de l’année scolaire suivante) ;
  • l’organisation de conseils de classe de fin d’année contraignant à un aménagement des cours ;
  • la fin des cours pour toutes les classes, fixée au vendredi 24 juin 2005 (ce qui se traduit par la fin de l’année scolaire), en avance sur le calendrier scolaire officiel (le vendredi 1er juillet 2005).

Le lundi de Pentecôte, une journée de solidarité depuis 2004

Si mon école a bien évidemment fait le pont de l’Ascension (pas de cours le vendredi 6 mai 2005), elle a choisi d’assurer les cours le lundi 16 mai 2005, probablement afin de rattraper les jours où n’ont pu être assurés les cours. Il faut à cela ajouter la situation exceptionnelle de trois des sept classes de 6e et de 5e (dont la mienne) qui faisaient la semaine de quatre jours, en n’assurant pas les cours le mercredi matin.

Sauf communication de l’établissement scolaire, les écoles peuvent faire le pont de l’Ascension (pour 2024-2025, les classes vaqueront les vendredi 30 et samedi 31 mai) mais pas le pont de la Pentecôte ni même ceux des 1er (sauf zone A, encore en vacances) et 8 mai. L’élève qui ne va pas en cours le 2 ou le 9 mai est passible de sanctions sauf motifs dûment justifiés[1].

De mémoire, 2004-2005 a été la seule année où j’ai dû aller à l’école un lundi de Pentecôte.

Certains établissements scolaires, notamment dans le privé, vont même jusqu’à réquisitionner un mercredi après-midi pour rattraper un jour. Et personnellement, cela est même arrivé, notamment au retour des vacances de la Toussaint, lorsqu’elles duraient une semaine et demi, de revenir en cours le mercredi et non le jeudi, le mercredi étant un jour de rattrapage assuré comme un lundi.


  1. Les épreuves communes sont assimilées à des examens de fin d’année. Les élèves de 3e ont un brevet blanc dans les conditions de leur premier examen officiel national.
  2. Une seule langue vivante en classe de cinquième (le latin, qui est une langue morte, en est évidemment exclue, en plus d’être une option facultative). En classe de quatrième, les élèves choisissent une deuxième langue vivante (qui, très souvent, est l’espagnol ou même l’italien et parfois même l’allemand quand l’anglais est choisi en première langue dès la sixième). J’étais l’un des — très rares — élèves (une dizaine sur environ 180 élèves) à avoir choisi l’allemand LV1, et nécessairement l’anglais en LV2 à partir de la 4e.
  1. Jérôme Diesnis, « Ponts de mai : Peut-on faire sauter l’école à ses enfants ? », 20minutes.fr, 24 avril 2025 (consulté le 16 mai 2025).

samedi 10 mai 2025

Cet après-midi, le Clermont Foot 63 joue son maintien en deuxième division et un 10 mai, la JAV a tenté le tout pour le tout pour se maintenir dans l’élite du basket-ball

Cet après-midi, le Clermont Foot 63, le club de football de la ville de Clermont-Ferrand, joue son dernier match en championnat de France de football de deuxième division, plus communément appelé Ligue 2, contre Rodez. Après une deuxième moitié de saison marquée par une succession de défaites, le CF63 a enfin pu arracher une victoire contre Annecy 3-2 la semaine dernière. La menace d’une relégation en National est toujours possible, mais plus le maintien direct en Ligue 2. Depuis que la Ligue 2 (et aussi la Ligue 1) est passée à 18 clubs, les seizièmes affrontent les troisièmes de division inférieure afin de déterminer quelles équipes seront maintenues ou reléguées.

Cette saison, le Clermont Foot évolue en Ligue 2 après avoir connu trois saisons dans l’élite. À l’issue de cette saison, il peut devenir barragiste ou relégué en fonction du résultat du match Martigues – Lorient[1].

Souhaitons que le CF63 soit barragiste à condition qu’ils gagnent à Rodez, ou au pire, fasse match nul à condition que Martigues ne gagne pas à Lorient.

En revanche, une défaite à Rodez alors que Martigues ne perd pas face à Lorient, ou un nul avec victoire de Martigues, ou — ce qui est très peu probable en raison de la différence de buts (-16 pour le CF63 contre -23 pour Martigues) — une victoire du CF63 d’une part et de Martigues avec huit buts d’écart à Lorient conduit le CF63 à une deuxième relégation de rang.

Je ne souhaite pas ce dénouement pour ce club dans le championnat.

Pourtant, un autre 10 mai, dans un autre sport collectif, un important club auvergnat avait joué le maintien mais qui s’est conclu tragiquement malgré une courte victoire.

10 mai 2011 : la JAV joue son maintien dans l’élite du basket-ball

Ce 10 mai, j’étais en terminale au lycée, c’était la période des examens blancs[a] et je jouais pour la première fois à un jeu de hasard depuis que ceux-ci sont interdits aux moins de 18 ans[b].

La Jeanne d’Arc de Vichy Val d’Allier Auvergne Basket (JAV), disputait sa quatrième saison consécutive dans l’élite du basket-ball français, alors appelé la Pro A, présidée par Jean-Christophe Jonon et entraînée par Jean-Philippe Besson pour la seule saison 2010-2011, était en danger de relégation. Avant la 30e et dernière journée, sept clubs (sur les seize de cette saison) jouaient le maintien et Vichy était défavorablement placé.

Si Vichy a fini son match avec une courte victoire contre Chalon-sur-Saône 93-91, il fallait miser sur une défaite de Paris-Levallois ou de Poitiers recevant respectivement Villeurbanne et Hyères-Toulon, ce qui ne sera pas le cas. Paris, Poitiers, mais aussi Strasbourg et Le Havre ont aussi gagné, et le scénario cruel arrive. Avec 11 victoires (12 pour Orléans, Strasbourg, Paris-Levallois, Le Havre et Poitiers), la JAV est reléguée en Pro B avec Limoges, club pourtant promu au palmarès plus imposant. Seule consolation : le club est arrivé jusqu’en demi-finales de la Coupe de France de basket-ball.

La JAV n’a plus retrouvé l’élite. Elle connaîtra une saison 2011-2012 catastrophique, en dessous de tout. Autrement dit, elle ne semble pas avoir digéré la rétrogradation, et descendra logiquement en Nationale masculine 1 (soit la troisième division). Elle ne retrouvera la deuxième division qu’en 2015, mais dans un nouveau club qui verra la fusion des deux clubs de Vichy et de Clermont qui tentera, en vain, de retrouver l’élite.


  1. Les examens blancs sont des examens dispensés par l’établissement scolaire, où les élèves sont placés dans les conditions de l’épreuve du baccalauréat. Dans la filière scientifique où j’étais inscrit, il y avait 24 heures d’examens : 4 heures de philosophie, de mathématiques et d’histoire-géographie, 3 heures 30 de SVT et de physique-chimie, 3 heures de langue vivante 1 et 2 heures de langue vivante 2.
  2. A. Deux décrets de mai 2010 ont interdit aux moins de 18 ans les jeux d'argent (jeux de tirage, de grattage, pronostics hippiques, et depuis peu les paris sportifs).
  1. Sébastien Devaur, « Ligue 2 : les scénarios qui envoient le Clermont Foot en barrage », La Montagne, 9 mai 2025 (consulté le 10 mai 2025 ; accès libre).