Deux ans après la fin des travaux du réaménagement de l’avenue Poincaré et de la rue de Thiers, à la sortie sud de Vichy, rien ne semble avoir changé depuis. Les travaux sont finis, il ne semble plus rien y avoir à faire. Mais il manque toujours des choses.
Début de l’avenue Poincaré, le 24 mars 2024. La limitation de vitesse est abaissée à 30 km/h sur l’ensemble de l’agglomération (au sens du code de la route) de Vichy, mais ne concerne pas cette route. Le panneau de zone 30 chasse celui de Vichy Communauté. Tabl-trai, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons |
Par rapport aux constatations effectuées un an plus tôt, on peut constater qu’il n’y a pas eu de changements majeurs. Les seules nouveautés concernent l’installation de caméras de vidéoprotection, sans aucune information aux usagers.
Niveau signalisation, on n’a constaté aucune amélioration. Les panneaux de police n’ont pas connu de changements, tandis que les panneaux directionnels ont été totalement oubliés. Et avec l’abaissement de la limitation de vitesse à 30 km/h qui concerne la quasi-totalité des rues de la ville, on s’y perd. L’accès au centre-ville est concerné, avant même de franchir le pont au-dessus de la voie ferrée. Un aménagement cyclable s’arrête sans aucune signalisation, et dans l’autre sens, elle débute sans prévenir. De plus, en venant du centre-ville, rien n’indique qu’on entre dans une section de route restée limitée à 50 km/h : à croire qu’on roule à 30 km/h jusqu’à la limite communale avec Abrest, sur 750 mètres.
Les plaques de rue restent en nombre très insuffisant : une seule sur l’avenue Poincaré (à l’extrémité nord), aucune sur la rue de Thiers. Ce manque s’observe surtout sur des axes nouveaux ou rénovés, à croire que l’on s’occupe plus des axes nouvellement créés ou dénommés plutôt que ceux déjà existants.
La route, monotone, avec une simple ligne discontinue, des passages piétons comprenant des surfaces podotactiles mais sans aide pour les personnes à mobilité réduite, sans tourne-à-gauche pour ne pas gêner ceux qui continuent tout droit (sauf, côté rue de Thiers). Sans parler des priorités à droite inutiles et pas du tout observées à croire que les usagers des voies perpendiculaires qu’ils croisent (rues des Jardins, des Hortensias et de Cimiez) sont prioritaires. Ce point n’a pas non plus changé.
Et que dire de la sortie du supermarché Lidl ou de la station-service TotalEnergies avant de se réengager sur la route ? Pour plus de visibilité, les conducteurs doivent griller le STOP. Mais ce problème ne date pas de la rénovation de l’avenue Poincaré mais de la construction du nouveau supermarché, fin 2016.
Un stationnement réduit à un sens de circulation, celui vers la sortie (vers le sud, c’est-à-dire vers Abrest, Saint-Yorre et Thiers), où l’on peut se garer n’importe comment, hors des cases (les emplacements matérialisés en bitume au milieu des trottoirs en béton désactivé), et qui, dans l’autre sens, ne laisse aucune chance contre des conducteurs qui refusent que les suiveurs observent une priorité à droite. Là encore, aucun changement.
Une vidéoprotection surprise, abusive et qui peut verbaliser des contrevenants. En octobre 2023, ce ne sont pas moins de 16 caméras de vidéoprotection qui ont été installées sur… sept supports déjà existants, dont cinq sur l’éclairage public (LED). Surprise, car aucun panneau n’informe, à cette entrée de l’agglomération (au sens du code de la route) comme ailleurs, l’entrée dans une zone placée sous vidéoprotection, et même sous vidéo-verbalisation, qui peut punir tout conducteur qui tiendrait un téléphone au volant, grillerait la priorité soit aux piétons soit à droite.
Les usagers ne savent pas qu’en entrant à Vichy depuis Abrest ou Thiers, ils circulent toujours sur une route départementale, qui a perdu son caractère prioritaire.
S’il est possible de comparer avec d’autres réaménagements récents, comme l’avenue de Vichy à Cusset (2019 et 2022) ou l’avenue de Gramont à Vichy (2019), il y a plus récent : une partie de l’avenue de Vichy à Bellerive-sur-Allier a été rénovée. Ainsi sera-t-il possible de comparer.
Mais sur l’avenue Poincaré, une avenue que j’emprunte quasiment tous les jours pour aller prendre un train jusqu’à Clermont-Ferrand, on aurait aimé un autre visage : plus urbain, moins de publicités, le retour des transports en commun, une signalisation suffisante, pour une entrée de ville un peu plus décente, surtout depuis l’inscription de la ville (via le site transnational des Grandes villes d’eaux d’Europe) au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2021. À suivre.
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