mercredi 8 septembre 2021

Déjà dix ans de train entre Vichy et Clermont-Ferrand

Ce 8 septembre 2021, cela fera dix ans jour pour jour que j’ai emprunté un train TER entre Vichy et Clermont-Ferrand.

Début de rédaction : 2 septembre 2021.

Un X 76500 en gare de Vichy (8 novembre 2014)
Gare de Vichy, 8 novembre 2014. Un autorail grande capacité (AGC) est stationné ici exceptionnellement dans la deuxième gare d’Auvergne (par sa fréquentation) en raison de travaux. Si les terminus ont été très rares, les AGC (ici dans la version 100 % thermique) auront été majoritaires malgré la caténaire présente depuis 1990.
Photo : Tabl-trai / CC-BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons

Étant inscrit à l’université et n’ayant pas souhaité prendre de logement étudiant aux alentours du lieu d’études (la faculté de lettres et sciences humaines de l’université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand), et habitant près de Vichy, faire le trajet entre ces deux villes distantes de plus de 50 km et plus d’une heure de route était inenvisageable, d’autant plus que je n’avais pas le permis de conduire (je ne le passerai qu’en… 2015).

Premiers jours de train : s’y habituer

À l’époque, l’abonnement élèves étudiants apprentis (celui qui correspondait à mes besoins) coûtait 29,60 € en hebdomadaire et 89,60 € en mensuel.

Ce 8 septembre, si j’ai fait l’aller en voiture, je ferai le retour en train, en autorail de type X 76500 (AGC) en présentant en cas de contrôle le titre de transport qui se présentait sous forme de billets papier IATA avec photo faisant office de titre de transport, en attendant le titre dématérialisé proposé par la région Auvergne qui s’appelait Unikopass.

À l’approche de la date d’expiration du titre, il fallait passer en boutique pour recharger son titre de transport, très souvent sous la forme d’un abonnement mensuel, dont le prix augmentera successivement au fil des années :

Période Formule d’abonnement Tarif
septembre 2011 Abonnement élève étudiant apprenti 89,60 €
janvier 2012 Abonnement élève étudiant apprenti 90,90 €
septembre 2012 Abonnement élève étudiant apprenti 92,70 €
février 2013 Abonnement élève étudiant apprenti 94,80 €
janvier 2014 Abonnement élève étudiant apprenti 97,50 €
janvier 2015 Abonnement élève étudiant apprenti 100,00 €
septembre 2016 Abonnement TANDEM (TER et T2C) 106,50 €
septembre 2017 Abonnement TANDEM (TER et T2C) 108,40 €
décembre 2019 Abonnement travail combiné (TER et T2C) 140,10 €
janvier 2021 Abonnement travail combiné (TER et T2C) 141,90 €

En fin de mois, près de 90 € à dépenser à la SNCF dans l'espace de vente de la gare de Vichy. Cette montant augmentera au niveau national au fil du temps, l'abonnement mensuel passera ainsi à 90,90 €, puis 92,70 €, puis 94,60 € jusqu'à atteindre 100 € pile en 2015.

Au fil du temps, la passion du chemin de fer va l’emporter. Le matériel roulant, les locomotives, les infrastructures… Le chemin de fer sera ma nouvelle passion à côté des routes et des aménagements. A tel point que je vais acheter des revues ferroviaires dans la boutique Relay.

En dix ans, la gare de Clermont-Ferrand et sa desserte ont changé. Elle a eu droit à une rénovation d'ampleur entre 2013 et 2015.

Utilisation du train

Pour arriver à l'heure à la faculté, il faut emprunter le train partant une heure et quart avant le début des cours. Le temps de trajet du train n'étant que de trente minutes, cela me permet ensuite de continuer à pied (n'ayant pas souscrit d'abonnement complémentaire aux transports urbains — le réseau T2C) sur plus d'un kilomètre en direction de la faculté.

Certes, il existait une gare plus proche, la halte de La Rotonde, mais moins fréquentée et moins bien desservie.

Un temps de parcours imbattable… mais une traction électrique au départ inexistante !

L’infrastructure de la ligne, partagée avec les trains grandes lignes dont le Paris – Clermont-Ferrand, permet de circuler à une vitesse maximale de 160 km/h, et le temps de parcours de cette relation n’est que d’environ 30 minutes avec un seul arrêt intermédiaire à Riom. Sur autoroute, ce temps de parcours ne pourra jamais être atteint d’autant plus que limite de vitesse est de 130 km/h.

Cet automoteur Régiolis, livré quelques mois plus tôt, est engagé sur un TER en direction de Clermont-Ferrand (27 mai 2017)
Gare de Vichy, 27 mai 2017. Cet automoteur Régiolis, livré quelques mois plus tôt, est engagé sur un TER en direction de Clermont-Ferrand, pantographe levé (les pantographes 25 000 V sont au milieu des rames).
Photo : Tabl-trai / CC-BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

La ligne est électrifiée en 25 kV depuis 1990 ; entre Vichy (et au-delà) et Clermont-Ferrand, on trouvait il y a dix ans des X 76500, des X 73500, des X 72500, des rames réversibles régionales avec BB 67400, et les locomotives électriques bicourant (surtout des BB 26000, mais aussi des BB 22200). Mais, jusqu'en 2016, seuls les Intercités Paris – Clermont-Ferrand utilisaient la caténaire. Pour les TER, il faudra attendre fin 2016 et l’arrivée des nouveaux trains Régiolis.

La part de la traction électrique sur les seuls TER ne s’élève qu’à 24 % après dix ans. À fin 2019, ce taux n’atteignait même pas les 10 %, et à fin 2016… 0 %. Oui, zéro TER électrique les cinq premières années !

Les 2 694e et 2 695e trains

Le 8 septembre 2021, ce seront donc les 2 694e et 2 695e trains que j’emprunterai en utilisant un titre de transport lui aussi dématérialisé, la carte OùRA, à l’origine pour la région Rhône-Alpes, mais étendu à l’Auvergne en 2019, trois ans après la fusion des régions.

Combien de kilomètres parcourus ? On pourrait être tenté de faire 2 695 × 54,3 km (kilométrage approximatif) mais il faut aussi tenir compte que depuis 2019, je prends aussi le train pour aller au travail, mais jusqu’à la halte de La Pardieu. Utiliser cette multiplication est fausse car il manquerait un millier de kilomètres supplémentaires. Mais cela ferait quand même un peu plus de 146 000 km, soit plus de trois fois le tour de la planète Terre (à l’équateur) !

Les statistiques

Depuis le 8 septembre 2011, j’aurai pris 2 695 trains (y compris des correspondances), en 1 310 allers et 1 307 retours.

La majorité d’entre eux étaient origine Clermont-Ferrand (pour 1 095 trains, soit 40,6 %), Moulins-sur-Allier (943, 35,0 %) et Vic-le-Comte (230, 8,5 %) ; il n’y eut que deux trains terminus Vichy (0,1 %) tous sens confondus. Ces trains étaient pour terminus Moulins (921 trains, 34,2 %), Vic-le-Comte (695 trains, 25,6 %) et Clermont-Ferrand (498, 16,5 %) ; comme pour le sens inverse, seuls deux trains étaient terminus Vichy (0,1 %).

Les contrôles sont également peu fréquents même s’ils sont plus fréquents en gare plutôt qu’à bord : dans 798 trains sur 2 695 (29,6 % hors doublons très rares) contre 1 785 non-contrôles.

La part de la traction électrique s’élève à 24,49 % si l’on prend en compte tous les trains (donc les Intercités inclus), et 24,30 % si l’on ne prend en compte que les TER ; en allers-retours, ce ratio atteint à peine les 25 %.

Et au fil du temps ? Bilan à 5 ans, aux 1er janvier 2019, 2020, 2021 et à aujourd’hui.

Date 08/09/16
(5 ans)
01/01/19 01/01/20 01/01/21 08/09/21
NB trains 1 185 1 611 1 960 2 389 2 695
Allers 592 807 954 1 157 1 310
Retours 593 804 951 1 154 1 307
Contrôles 549
(46,3 %)
670
(41,6 %)
727
(37,1 %)
770
(33,3 %)
798
(29,6 %)
Traction
électrique[a]
5
(0,4 %)
(0,4 %)
121
(7,5 %)
(7,5 %)
195
(9,9 %)
(10,2 %)
479
(20,1 %)
(20,7 %)
660
(24,5 %)
(25,2 %)

[a] Ratio tous trains, puis tous trains aller-retour.

Informations provenant de relevés personnels.

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